A l'occasion de la press junket américaine de Café Society à New York, Kristen évoque le film et la collaboration avec Woody Allen, Personal Shopper d'Olivier Assayas, les réactions au Festival de Cannes 2016 et Billy Lynn's Long Halftime Walk d'Ang Lee dans une interview avec Collider.
Traduction faite par le staff de KStew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs
Café Society :
Kristen décrit la collaboration avec Woody Allen, le fait d'être
huée à Cannes
Kristen Stewart est l'une
des meilleures actrices de sa génération et si vous n'avez vu aucun
de ses films au cours des cinq dernières années, vous saurez que le
fait est indéniable. Et pourtant, les gens ont encore besoin d'être
convaincu. Stewart a travaillé avec quelques uns des meilleurs
cinéastes du 21ème siècle, incluant David Fincher, Olivier Assayas
et Ang Lee ; avec Café Society, elle ajoute Woody Allen
à la liste. Il s'agit d'un ajustement parfait.
Dans Café Society,
Stewart joue Vonnie, une habitante du Hollywood des années 30 qui ne
voit plus l'éclat de Tinseltown [note du staff : autre nom
d'Hollywood], alors elle se tourne vers un nouvel arrivant en ville
(Jesse Eisenberg) – tout en cachant le fait qu'elle a été voir
son oncle marié (et son patron) (Steve Carell) en parallèle. Café
Society repose sur le fait que vous vous languissiez ou non
qu'Eisenberg et Stewart soient ensemble, mais cela sera le cas.
Allen, qui a travaillé avec Eisenberg sur To Rome With Love,
a intelligemment opté pour l'alchimie là où elle existait déjà,
alors que l'étincelle et l'allégence de Stewart et Eisenberg l'un
pour l'autre était apparente dans leur deux précédents couples
(voués à l'échec) dans Adventureland et American Ultra.
Récemment, je me suis
assis avec Stewart pour parler du travail avec Allen, le processus de
tournage et ses futurs projets. Je suis sorti en admirant son
attention à propos du processus de réalisation, avec ses
commentaires étant tout aussi perspicace sur ce qu'elle veut des
films en tant que réalisatrice qu'elle fournirait pour son propre
film.
Journaliste :
Je suis un grand fan de vous et Jesse en tant que couple. C'est
tellement naturel. Je pense également qu'American Ultra était
l'une des histoires d'amour les moins sous cotées l'année dernière.
Kristen Stewart :
Awww merci ! [Murmure] Les gens ne l'aimaient pas. Je me suis
vraiment défoncée pour lui, pour ne pas dire que tout le monde
aurait dû, mais c'était simplement mignon, n'est-ce pas ?
Journaliste :
Je veux dire, j'ai pensé que cela était assez touchant.
Kristen Stewart :
Les gens étaient curieusement en colère contre lui.
Journaliste :
Les gens deviennent dingues pour les choses les plus stupides, comme
une petite pique à l'espion amnésique Jason Bourne, mais c'est
également juste une histoire d'amour vraiment amusante avec quelques
combats avec des gros pétards. C'est inoffensif. Quoi qu'il en soit,
les amis, vous avez une telle aisance naturelle dans les relations
dans les films, allant de l'amour à la jalousie et la douleur. De
quelle manière êtes-vous capable de vous glisser là-dedans aussi
facilement l'un avec l'autre ?
Kristen Stewart :
Ouais, vous avez simplement cela avec certaines personnes et vous ne
l'avez pas avec certaines personnes. Je ne dirais pas que nous
parlons la même langue, parce que nous sommes en fait très
différents, mais j'ai le sentiment qu'il me voit. Je ne suis jamais
inquiète que je n'ai pas à me confier à lui. Vous voulez toujours
être compris par les gens avec lesquels vous parlez, par les gens
avec lesquels vous vous associez, avec lesquels vous travaillez, que
vous aimez, avec lesquels vous êtes amis, etc. J'ai le sentiment,
qu'avec Jesse, je pourrais dire le contraire ce que je ressens et il
saurait que c'était un mensonge. Vous voyez ce que je veux dire ?
Et c'est juste immédiatement une bonne relation, c'est quelqu'un
avec qui vous devriez travailler si vous êtes un acteur. Je peux
totalement m'humilier à ses côtes et ne pas m'en soucier, je peux
simplement être gênante et stupide. Il est vraiment intelligent et
pas un connard à propos de cela, ce n'est pas rebutant mais il est
tellement intelligent que c'est dingue. Peu importe, il déchire. Je
l'aime.
Journaliste : Les amis, j'espère que vous allez continuer et devenir les Woody (Allen) et Diane (Keaton) de cette génération.
Journaliste : Les amis, j'espère que vous allez continuer et devenir les Woody (Allen) et Diane (Keaton) de cette génération.
Kristen Stewart :
Il dirige maintenant, je veux dire, il devrait m'embaucher. [Rires]
Journaliste :
Nous avons lu à quel point Woody Allen est secret avec les scénarios
qu'il envoie. A quel point avez-vous des indications à propos de
Vonnie avant de signer ?
Kristen Stewart :
Heureusement, il m'a laissé le lire. J'ai auditionné pour le rôle
et ensuite avant que tout ne devienne officielle, on a envoyé
quelqu'un à la maison avec les scripts, il s'est assis dehors
pendant une heure alors que je le lisais et je lui ai redonné et
dit, 'Ok, je vais le faire'. Cette politique n'est peut être
plus tellement ardente. Je n'ai pas demandé [de le lire en premier],
j'ai dit, 'Je vais certainement auditionner, mais en aucun cas, je
peux vous dire que je vais faire quelque chose si je ne sais même
pas ce que vous allez me demander de faire'. Vous voyez ce que je
veux dire ? Mais oui je l'ai lu avant.
Journaliste :
La totalité ? Pas seulement les scènes de votre personnage ?
Kristen Stewart :
Le truc en entier. Il y avait certainement des acteurs sur le film
qui ne savaient pas ce que nous faisions. On leur avait donné
uniquement leurs scènes. On leur posait toujours des questions sur
l'intrigue.
Journaliste :
Alors, vous avez embrouillé quelqu'un ?
Kristen Stewart :
[Rires] Non, on ne l'a pas fait. On aurait pu, je le sais. Cela
aurait effectivement été drôle. Jesse aurait pu le faire, c'est
certain.
Journaliste :
Vous avez travaillé avec tant de réalisateurs incroyables tout au
long de votre carrière. Comment se passe le processus avec Woody ou
le tournage avec Woody par rapport aux autres ?
Kristen Stewart :
C'est très très décontracté. Il n'y a pas cette sorte d'énergie
ambiante. Et je sais que cela aurait peut être été différent sur
un autre film, celui-ci a une chose de poignant qui vous frappe avec
du recul.
Journaliste :
En l'ayant vu, je suis d'accord. J'ai l'impression de quelque chose
de plus chaleureux au sujet du film que je ne l'aurais pensé.
Kristen Stewart :
Ouais, ce sont comme les moments que vous traversez avec une sorte de
désinvolture et ensuite, vous vous arrêtez et [vous vous demandez],
'Oh, mais attend ?'. Et c'est en quelque sorte la façon
dont cela est ressenti sur le tournage, ce qui est surprenant parce
que ses films sont très particuliers en ce qui concerne le langage
et lorsqu'on en vient aux thèmes. Rien de cela n'est abordé, nous
n'avons pas discuté ou répété quoi que ce soit [de spécifique].
Je pense qu'il fait la majorité de son travail dans l'écriture et
il suppose que vous pouvez l'interpréter.
Journaliste :
C'est la première fois qu'il a tourné en format numérique. Je ne
sais pas si vous êtes passée de ce projet à Billy Lynn's Long
Halftime Walk d'Ang Lee ou non, mais comment était-ce de passer
d'un grand réalisateur qui apprend à utiliser le numérique à Ang
Lee, qui est littéralement en train de redéfinir ce que les
cinéastes peuvent faire avec le numérique (en filmant avec un
rythme de 120 images par seconde) ?
Kristen Stewart :
J'ai fait le projet d'Ang Lee avant [Café Society]. C'était
tellement psychédélique d'être sur le tournage de Billy Lynn's
Long Halftime Walk parce que je
suis tellement obsédé avec le processus et je suis à fond dans les
choses. Je me sens comme un poisson dans l'eau sur un plateau de
tournage et sur celui-l) je regardais autour de moi [me demandant]
qu'est-ce qui se passait ? Je ne savais pas à quoi la caméra
allait ressembler par avance. Il y avait deux lentilles et tout le
monde portait des lunettes. C'était bizarre. Je ne savais pas de
quelle manière on me percevait, je ne savais pas dans quel domaine
j'allais me plonger. Je suis impatiente de voir [de quelle manière
il a décrit ce que nous allons voir], parce qu'il regarde des films
de nos jours et il dit que c'est comme lorsqu'il regarde la télé
réalité. Il ne peut pas se rapprocher parce que cela semble
simplement être faux pour lui. Pour lui, il y a une énorme distance
et il espère fermer cette distance. Ce qu'il fait est foutrement
révolutionnaire. [Il va y avoir] plus d'informations que vous
n'allez jamais en avoir reçu en une seconde. Et être vivant dans un
monde avec les yeux, en regardant une image, une image fixe, de cette
manière, c'est plutôt cool.
Journaliste :
En parlant du processus et en revenant à Café Society, je ne
savais pasavant que je ne vois son nom dans les crédits mais cela
était un choc agréable, mais Vittorio Storaro (Apocalypse Now,
Dick Tracy) a tourné celui-ci et ce pour le premier film en
numérique (d'Allen) – c'est incroyable !
Kristen
Stewart : Woody a
dit qu'il n'y avait pas de différence. Littéralement, j'ai entendu
Woody dire, [imitant Allen], 'La caméra ne fait aucune
différence pour moi. Je filme. Je place la caméra lù où je veux
la place et c'est simplement comme du film papier, c'est simplement
moins cher'. Il est pratiquement
super enclin. Il se dit que cela ressemble à la même chose. Je ne
pense pas que ce soit le cas, mais c'est ok.
Journaliste :
Eh bien, celui-ci ressemblait énormément à un film, simplement de
la façon dont Vittorio a allumé une lueur constante qui répond
généralement très bien aux points négatifs du film. Pour
quelqu'un qui aime observer le processus, comment était-ce de
l'observer travailler ? C'est un maître.
Kristen Stewart :
Il peint avec la lumière, c'est dingue. Les lumières sont chaudes,
elles étaient CHAUDES et c'était typique lorsque nous tournions à
Hollywood parce qu'à New York, cela s'éclairait totalement
différemment. Les directeurs de la photographie sont comme des
danseurs, juste vraiment lorsque je sais qu'il n'y aucun moyen que je
puisse être laissé l'abandon, alors voilà un bon directeur de la
photographie. Il y a énormément de confiance et de toute évidence,
il est génial. Il était vraiment investi. Le film est simple, c'est
très simple, c'est vraiment capturé de manière traditionnelle.
C'était intéressant parce que récemment j'ai travaillé avec des
gens qui veulent tout secouer parce que nous sommes plus jeunes et on
se dit, 'Attend, on doit faire quelque chose de différent'.
Mais c'était sympa de voir quelque chose de classique recevoir un
accueil plutôt classique ; laisser la scène se jouer, ne pas faire
trop de coupures. C'était vraiment amusant à vivre pendant un
moment. C'est également une présence encourageante … Vous voyez
ce que je veux dire ? Il est gentil et c'est genre une foutue
partie énorme du boulot, en fait.
Journaliste :
Exactement. Je suppose que la scène qui s'est le plus démarquée
était celle dans l'appartement de Jesse lorsque les lumières
s'éclipsent et que la bougie entre en jeu. Était-ce un processus
très long à mettre en place ou était-ce aussi naturel que tout ce
que vous avez décrit ? Parce que cela avait l'air incroyable.
Kristen
Stewart : Oh mon
dieu, cette scène. Cela avait l'air vraiment incroyable. C'était un
sentiment génial, je savais que cela allait être vraiment beau
lorsque j'y étais, mais nous avons tourné cette scène si
rapidement. Je pense qu'ils ont tourné une autre scène ce jour-là
lorsque la prostituée (Anna Camp) arrive et [Jesse] dit, 'Sors
de là'. Cette scène aux
chandelles était [claque des doigts] vraiment rapide. Tout son
équipe, nous avions l'un des meilleurs opérateurs avec lesquels
j'ai travaillé. Mais c'est ce que Woody voulait avec le numérique,
quelque chose de rapide et Vittorio l'a rendu foutrement bon.
Journaliste :
Il a été tourné différemment à Los Angeles et New York, comme
vous l'avez mentionné. Los Angeles est tellement éclatant et
luisant et New York est tellement inflexible et froid. J'ai déménagé
à New York au cours de l'année dernière en provenance de Los
Angeles. Les endroits sont entièrement différents, leurs avantages
et leurs inconvénients sont les contraires ; il est logique de
leur donner une apparence visuelle qui soit tout à fait différente.
Avez-vous personnellement une préférence pour New York ou Los
Angeles ?
Kristen
Stewart :
J'ai comme un dédoublement de la personnalité. Littéralement, tout
en moi préfère New York et tout en moi préfère Los Angeles. Je
suis très chanceuse que je puisse avoir les deux. Je suis une
personne différente à New York que celle que je suis à Los
Angeles. Je sors à l'extérieur à New York et … Cela va sembler
foutrement cucul, mais en fait j'ai le sentiment que tout est
possible. Je suis extrêmement vivante. Je sors et je me dis, 'Wow,
tout peut arriver maintenant, putain je peux croiser n'importe qui.
Je peux rencontrer n'importe qui'.
A Los Angeles, en fait, c'est légèrement plus basé sur la
conscience de soi. On est beaucoup plus conscient de soi, en fait.
C'est en quelque sorte étouffé, mais en même temps, il y a une
expansion rêvée que j'aime. Je suis originaire d'ici donc c'est
chez moi, en fin de compte.
Journaliste :
J'ai adoré Clouds Of Sils Maria donc je suis vraiment
impatient à propos de vos retrouvailles avec Olivier Assayas dans
Personal Shopper. La presse aime se faire écho des huées à
Cannes, et donc de les reporter dans les gros titres, mais ensuite
Assayas a remporté le prix du Meilleur Réalisateur de la part du
jury. Que voudriez-vous dire aux gens au sujet de ce film qui ont
uniquement lu les gros titres à propos des huées ?
Kristen
Stewart : Si j'étais
un journaliste qui voulait que les gens cliquent sur mon article, je
dirais 'Kristen Stewart A Eté Huée A Cannes'.
Voilà exactement ce que je publierai pour amener les gens à cliquer
sur l'article, vous savez. Je pense que Personal Shopper
prend une minute pour être
digéré. Je pense que la réaction initiale, rapide est quelque
chose que les gens dans les festivals de cinéma ont le sentiment [de
pouvoir] exprimer, parce qu'ils sont autorisés à avoir la première
opinion. Et lorsqu'ils ne savaient pas comment ils se sentaient, ils
disaient simplement 'NON'.
Ce film n'est certainement pas ancré en vous. Vous voyez un film et
vous sortez avec un ami, celui avec qui vous l'avez vu et vous êtes
silencieux et vous n'en parlez pas peut être pas jusqu'au lendemain.
Voilà le genre de film dont il s'agit.
Journaliste :
C'est ce que je préfère.
Kristen
Stewart : Ouais, moi
aussi. J'étais tellement d'accord avec la réponse polarisée parce
que ce film est foutrement bizarre. Nous étions en quelque sorte
isolés et totalement conscients que cela était probablement la
réaction qui allait ressortir, je vais être totalement honnête et
dire que le sentiment était incroyable lorsque nous étions à
l'avant première et qu'en fait les gens ont répondu au projet et
l'ont aimé. Je pouvais voir la confusion et la réflexion
personnelle sur les visages des choses. Je me suis dit OK, nous avons
fait un film qui procure quelque chose chez les gens et dont ils
pensent quelque chose et c'est meilleur que le rapide, 'C'était
amusant, j'approuve'.
Source: Collider
Via: TeamKristenSite
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