A l'occasion de la press junket de Seberg réalisé par Benedict Andrews, Kristen parle du film, de son personnage, du contexte politique de l'époque, de Robert Pattinson, de sa vie privée, de sa carrière et de son futur en tant que réalisatrice avec The Chronology Of Water dans une interview avec le magazine italien Marie Claire Italia.
Traduction faite par le staff de KStew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs
'Je ne serai pas un
fantasme masculin'
L'ex héroïne de
Twilight, qui a défié Hollywood et choisi le cinéma d'art
et essai, se qualifie de 'putain d'indépendante'. Sur le plateau de
tournage et dans sa vie amoureuse. Dans Charlie's Angels, elle
détourne les stéréotypes et prépare en attendant son premier film
en tant que réalisatrice : 'Je veux aller sous la peau
des gens'.
Être au centre de
l'attentation est vite devenu sa préoccupation et, dit-elle, lui a
fait comprendre le drame de Jean Seberg, espionnée pendant des
années par le FBI ainsi que par les médias : 'Moi aussi,
je suis attaquée de manière ambigüe, quoique c'est plus léger.
Mais à un certain moment, j'ai réalisé qu'en prenant soin de cela,
je projetais mes insécurités sur les autres. Si j'avouais un ami
que j'étais un désastre, il me disait, 'Pourquoi est-ce que tu
penses comme cela ?'. Et moi de dire, 'Parce que tout le monde
le dit !'. J'étais devenue hystérique, mais maintenant, je ne
donne plus de poids à certaines choses'.
Après tout, ce n'est pas facile de survivre lorsque votre vie privée
et vos choix les plus ultimes sont toujours à l'honneur : au
début, tout le monde voulait connaître son amour pour Robert
Pattinson ('On est amis, on se voit souvent',
dit-elle. 'C'est quelqu'un de spécial et je suis
très fière de son prochain rôle dans Batman').
Maintenant, l'accent est mis sur la nouvelle petite amie, la
scénariste Dylan Meyer avec qui elle est en couple depuis août et
avec qui elle voudrait se marier, comme elle l'a déclaré en
novembre. Avec le regard morbide que les autres ont sur sa sexualité
fluide, après sa sortie en 2017, elle dit qu'elle s'est récemment
réconciliée avec : 'Le problème est, qu'en
tant qu'enfant, on nous apprend avec qui il est bon ou mauvais de
coucher, alors en grandissant, on doit 'désapprendre'. En
interprétant Jean Seberg et en pensant à sa liberté sexuelle
également discutée, j'ai finalement suspendu le jugement moral sur
moi-même. Le scandale est que tout le monde n'en parle que
lorsqu'une femme est impliquée et non un homme'.
Ce n'est pas par hasard
que Donald Trump l'a critiquée amèrement via Twitter lorsqu'elle a
rompu avec Pattinson, étant l'exemple du rétrograde blanc :
'Tout le monde sait ce que je pense de lui', dit
Kristen. 'Mais heureusement aussi grâce aux réseaux sociaux,
les gens ont terni le voile du conformisme. Jean Seberg, quant à
elle, a vécu à une époque où les stars devaient rassurer le
public avec leur style de vie'.
Comme l'actrice de A
Bout De Souffle,
qui a aidé les Black Panthers, Kristen n'a pas peur non plus de
s'exposer politiquement : 'Malheureusement,
l'Amérique n'a jamais été aussi divisée qu'aujourd'hui',
dit-elle. 'À cause d'une inégalité systémique.
On est à point de rupture et j'espère que les démocrates gagneront
les élections, mais je sais que même si cela arrivait, le pays
serait encore déchiré'.
Et si vous étiez candidate, sur quels points vous
concentreriez-vous ? 'Inégalité, problème
racial et changement climatique'.
Pendant
qu'elle parle, je remarque ses tatouages. 'Ma
mère et mon frère ont les bras entièrement tatoués, mais je suis
actrice et je dois me livrer à la modération : c'est pourquoi,
je les ai confinés sur mes bras. J'ai choisi des comosomes pour
célébrer mes origines mais c'était un mouvement d'impulsion du
premier tatoueur qui s'est produit. C'est la raison pour laquelle ils
craignent, même si je les aime. Par exemple, cette flèche avec
l'inscription 'swim' a été faite pour célébrer mon premier court
métrage en tant que réalisatrice, Come Swim'.
Maintenant, elle prépare
ses débuts en tant que réalisatrice avec le long métrage The
Chronology Of Water, basé sur le roman autobiographique de Lidia
Yuknavitch, qui a violé la tentative de carrière de son père en
tant que nageuse avant de sombrer dans l'alcool comme sa mère.
'C'est l'histoire d'une femme qui essaie de gérer la douleur
et la honte, qui vit dans son corps d'une putain de manière bizarre.
C'était incroyable pour moi de le lire et de découvrir ce que je
suis vraiment',
se réjouit Stewart. Le thème de l'eau revient une fois de plus,
comme dans le court métrage et dans le récent film de l'actrice,
Underwater,
qu'elle a voulu aborder car elle se dit terrorisée. 'Ce
n'est que lorsque vous avez peur que des choses incroyables se
produisent et que vous découvrez quelque chose sur vous que vous ne
saviez pas. C'est ridicule de penser que tout le monde s'intéresse
aux détails de ma vie privée, car mes films suffisent à me voir
nue : mes émotions les plus vraies s'y retrouvent, car pour
moi, il n'y a pas de distinction entre la vie et le cinéma'.
À la fin de la conversation, je lui demande d'où vient le désir
d'aller derrière la caméra. Elle réfléchit, cherche des mots,
puis elle me dit : 'Je
veux aller sous la peau des gens, parce que je l'ai essayé en étant
de l'autre côté et c'est une sensation fantastique'.
Source/Scans: AdoringKStewart @AdoringKS
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