A l'occasion de la press junket de Seberg réalisé par Benedict Andrews, Kristen parle du film, de son personnage, du contexte politique de l'époque et de la surveillance du FBI et de son futur en tant qu'actrice et réalisatrice avec The Chronology Of Water dans une interview avec le magazine italien ELLE Italia.
Traduction faite par le staff de KStew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs
La muse rebelle
Dans un film désormais
disponible en ligne, Kristen Stewart, formidable témoignage de la
nouvelle campagne Chanel, rend justice à Jean Seberg, actrice
symbolique de la Nouvelle Vague. Elle a été l'une des premières
stars activistes. Mais à la fin, ils l'ont tous trahi.
Le corps de Jean Seberg
retrouvé le 18 septembre 1979 dans la rue Général Appert à Paris,
nu et enveloppé dans une couverture, recroquevillé sur le plancher
arrière de la Renault blanche, à côté d'une bouteille d'eau et de
nombreuses bouteilles de barbituriques vides. Suicide flagrant ou
peut être pas, certains doutes subsistent. La vie éblouissante et
malheureuse de l'actrice, icône du style et de la rébellion, l'une
des premières stars activistes, est ressuscitée, en mettant
l'accent sur les années 70 tumultueuses, par Kristen Stewart dans le
film Seberg réalisé par Benedict Andrews désormais
disponible en Italie sur la plateforme Chili (chili.com), après la
présentation lors du Festival de Venise. Une opportunité sans
précédent et à ne pas manquer ces jours-ci à la maison. Une
histoire en partie inconnue et certainement amère : les dons de
Seberg à divers groupes antagonistes et minoritaires, et les
fréquentations avec les Black Panthers, l'ont en fait transformée
en l'une des cibles spéciales du FBI, l'amenant sur la pente de la
dépression. En avril 1970, la section spéciale COINTELPRO a
officiellement suggéré d'envoyer des informations à la presse à
scandales dans laquelle il a été fait allusion au fait que
l'actrice était enceinte non pas de son époux de l'époque, Romain
Gary, mais d'un membre du Black Panther Party, afin de 'réduire
l'image de la star dans l'opinion publique'.
C'est un signe du destin
que ce soit Stewart qui redonne vie à Jean. Une rebelle, qui après
le succès de Twilight a choisi la voie du cinéma d'auteur,
et comme Jean, est une icône de style. Égérie de Chanel depuis
2015, elle a été le visage de différentes collections de mode et
de beauté de la maison ainsi que du légendaire sac 'Gabrielle',
posant pour Karl Lagerfeld. En la photographiant lors de la dernière
campagne 'zéro gravité', le grand photographe français Jean
Baptiste Mondino, a dit d'elle : 'J'adore son allure et son
côté garçon manqué'. Les mêmes atouts de l'icône perdue de
la Nouvelle Vague dont l'actrice a parlé exclusivement avec ELLE
Italia.
Journaliste :
Connaissiez-vous l'histoire de Jean Seberg, la partie persécution du
FBI ?
Kristen Stewart : Non, je n'en avais absolument aucune idée, j'ai tout découvert quand j'ai abordé le film. Mais je connaissais l'actrice, c'était une grande inspiration. Au-delà du film, cependant, ce qui m'a toujours intéressé chez elle, c'est sa forme extrême de compassion, le besoin d'aider les personnes marginalisées. Une tendance humanitaire qui ne l'a jamais quittée. Et pour laquelle elle a été diabolisée. Pour beaucoup, c'était de la folie, en réalité, elle avait une idée politique simple, presque naïve : la révolte était pour elle d'être du côté des perdants. Finalement, nous l'avons tous trahi.
Kristen Stewart : Non, je n'en avais absolument aucune idée, j'ai tout découvert quand j'ai abordé le film. Mais je connaissais l'actrice, c'était une grande inspiration. Au-delà du film, cependant, ce qui m'a toujours intéressé chez elle, c'est sa forme extrême de compassion, le besoin d'aider les personnes marginalisées. Une tendance humanitaire qui ne l'a jamais quittée. Et pour laquelle elle a été diabolisée. Pour beaucoup, c'était de la folie, en réalité, elle avait une idée politique simple, presque naïve : la révolte était pour elle d'être du côté des perdants. Finalement, nous l'avons tous trahi.
Journaliste :
Ses films sont mentionnés dans Seberg et elle
les réinterprète.
Kristen Stewart : Il nous a semblé juste de commencer par la scène de l'incendie de Jeanne d'Arc dans le film d'Otto Preminger, à ses débuts (Sainte Jeanne). Le spectateur ne sait pas si une vision est vraie, mais elle représente l'essence de la chasse aux sorcières dont elle a été victime.
Kristen Stewart : Il nous a semblé juste de commencer par la scène de l'incendie de Jeanne d'Arc dans le film d'Otto Preminger, à ses débuts (Sainte Jeanne). Le spectateur ne sait pas si une vision est vraie, mais elle représente l'essence de la chasse aux sorcières dont elle a été victime.
Journaliste :
Était-ce plus excitant ou plus difficile de refaire des scènes
cultes du cinéma, la fin de A Bout De Souffle ?
Kristen Stewart : Provocant. Nous avons travaillé sur les détails, nous savions que nous avions affaire à une icône, il fallait une extrême délicatesse. Et ce que le film raconte, ce n'est plus la fille au tee shirt de Godard, mais une actrice qui voit son moment de grâce s'estomper. Nous avons essayé de capter son extrême sensibilité à l'énergie, la vie, le tout avec un peut budget.
Kristen Stewart : Provocant. Nous avons travaillé sur les détails, nous savions que nous avions affaire à une icône, il fallait une extrême délicatesse. Et ce que le film raconte, ce n'est plus la fille au tee shirt de Godard, mais une actrice qui voit son moment de grâce s'estomper. Nous avons essayé de capter son extrême sensibilité à l'énergie, la vie, le tout avec un peut budget.
Journaliste :
Cette histoire qui mêle le racisme et le rôle féminin vous semble
t-elle toujours d'actualité ?
Kristen Stewart : Oh mon dieu, ça l'est plus que jamais, en particulier ce qu'elle révèle au sujet des fake news est important ; celui qui les contrôle peut changer la vie des gens et c'est ce qui me fait vraiment peur. Dans cette ère sociale, alors tout devient encore plus compliqué. C'est également un film qui a beaucoup à voir avec mon pays, l'Amérique aujourd'hui.
Kristen Stewart : Oh mon dieu, ça l'est plus que jamais, en particulier ce qu'elle révèle au sujet des fake news est important ; celui qui les contrôle peut changer la vie des gens et c'est ce qui me fait vraiment peur. Dans cette ère sociale, alors tout devient encore plus compliqué. C'est également un film qui a beaucoup à voir avec mon pays, l'Amérique aujourd'hui.
Journaliste :
Après Charlie's Angels, on a annoncé le
premier film [en tant que] réalisatrice, The Chronology Of
Water du livre de Lidia Yuknavitch, une ancienne nageuse
qui, dans ses écrits, enquête sur les questions de genre avec la
sexualité.
Kristen Stewart : Oui, je dois d'abord conclure quelques projets en tant qu'actrice qui m'intéressent, mais il y a déjà beau scénario, je dois m'engager sur la partie visuelle, la plus difficile, le vrai défi. Avec l'émergence de l'urgence pandémique, le cinéma s'est arrêté.
Kristen Stewart : Oui, je dois d'abord conclure quelques projets en tant qu'actrice qui m'intéressent, mais il y a déjà beau scénario, je dois m'engager sur la partie visuelle, la plus difficile, le vrai défi. Avec l'émergence de l'urgence pandémique, le cinéma s'est arrêté.
Journaliste :
L'avenir sera t-il en tant qu'actrice ou réalisatrice ?
Kristen Stewart : Au milieu. Je veux mener à terme les films qui sont suspendus en tant qu'actrice et étudier pour me préparer sérieusement à devenir réalisatrice.
Kristen Stewart : Au milieu. Je veux mener à terme les films qui sont suspendus en tant qu'actrice et étudier pour me préparer sérieusement à devenir réalisatrice.
Source/Scans: @AdoringKS
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