Kristen sur papier glacé is back ! En effet, elle fait la couverture du magazine espagnol Yo Dona, avec des dessins réalisés par Inès Maestre, pour son édition du 28 février. Dans son interview, elle parle de Seberg de Benedict Andrews et Charlie's Angels d'Elizabeth Banks, du mouvement #MeToo, des étiquettes, de sa carrière et de son futur en tant que réalisatrice avec l'adaptation de The Chronology Of Water de Lidia Yuknavitch pour son premier long métrage.
Traduction faite par le staff de KStew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs
Kristen
Stewart – 'Je me fous de ce que les autres pensent de moi'
'Nous vivons une révolution sexuelle. Maintenant, il est beaucoup
plus facile d'en parler qu'il y a quelques années, ce n'est plus
blanc ou noir'.
Nommée Actrice de la Décennie par la Hollywood Critics Association,
la protagoniste de la Saga Twilight s'apprête à franchir la
prochaine étape : se mettre derrière la caméra avec une
histoire sur une femme incomprise. Comment va t-elle faire ?
'Avec force et dévouement', dit-elle.
Le soin que Kristen Stewart met à choisir ses mots ('Vous ne
pouvez pas imaginer la joie que je ressens lorsque je trouve le bon
terme', dit-elle) fait d'elle la créature la plus multi
tâche des médias ; une actrice (bientôt également
réalisatrice) de philologue en herbe. Nous espérons que notre
traduction sera à la hauteur de son talent. Par exemple, en
entendant des mots comme maladroit ou bizarre, elle retrousse son
joli minois. Parmi les étiquettes qui sont généralement attribuées
aux personnes qui, sans préméditation, sont sous les projecteurs en
tant que membres de la vie publique, celle qui a été la plus
attachée à Stewart est 'maladroit' ['awkward']. Lorsque le premier
film de la Saga Twilight est sorti, elle avait 18 ans. Elle
connaissait le monde de l'industrie cinématographique, ses parents
en faisaient partie. À 10 ans, elle tourne son premier film et à 11
ans, elle participe au non moins Panic Room avec Jodie Foster.
Cependant, personne, pas même les personnes ayant plus d'expérience
qu'elle, n'est préparé au tsunami que la tétralogie basée les
best sellers de Stephenie Meyer a déclenché.
Elle inspire la tendresse [lorsqu'on se] souvient de son image à
côté de Robert Pattinson, son petit ami à l'époque, lors d'une
conférence de presse, arborant le même visage que si elle venait de
sortir du service neurochirurgie de l'hôpital. L'antidote que les
deux acteurs ont trouvé était de se distancier du cinéma plus
conventionnel et commercial, dont les budgets mettraient un terme au
sous développement de plusieurs pays. Le [journal] britannique The
Guardian a titré : 'Est-elle trop bonne pour les
blockbusters à gros budget ?'.
Une fois la foule dispersée, les satisfactions arrivent. Après
avoir embrassé la cause de Seberg, un biopic à propos de
l'icône de l'actrice américaine de la Nouvelle Vague et
protagoniste inoubliable de A Bout De Souffle et du tournage
d'Underwater, un film d'action apocalyptique (déjà sorti en
Espagne) et également un reboot de Charlie's Angels, Kristen
réalisera son premier long métrage, The Chronology Of Water,
basé sur les mémoires de l'ancienne nageuse Lidia Yuknavitch qui a
grandi avec un père violent et une mère alcoolique, et parle en
toute liberté de sexe, d'abus et de genre. 'Le genre de livre que
les gens ne lisent pas simplement, mais se convertissent aussi',
a déclaré la critique du Huffington Post. Et, pour qu'il n'y
ait aucun doute sur le rejet de Stewart envers les préjugés,
rappelons-nous que Seberg a payé cher son amour pour le militant des
droits civiques Hakim Jamal et la cause des Black Panthers et a fini
par être une cible pour le FBI. Pendant ce temps, Lidia Yuknavitch a
noyé son avenir en tnant que nageuse olympique dans une mer de
drogues et d'alcool.
Journaliste :
Avez-vous le sentiment d'être identifée aux exemples tragiques de
personnes qui ne parviennent pas à surmonter la pression des
étiquettes ?
Kristen Stewart :
Je n'ai jamais eu le sentiment d'être étiquetée. Elles m'ont jeté
en première ligne quand j'étais très jeune, ma relation avec ce
monde était plus naïve que maintenant. Mais je n'ai jamais été de
ceux qui disent, 'C'est la faute des gens, personne ne me
comprend'. En fait, l'opinion que les autres ont de moi n'a pas à
être fausse. Après tout, ces opinions sont le résultat
d'informations que, consciemment ou inconsciemment, je leur ai
transmises. Jean Seberg a compris très vite qu'une grande partie de
ce qui s'est passé dans sa vie était hors de contrôle, il y avait
des structures établies auxquelles elle devait s'adapter. Je ressens
la même chose. Quant aux étiquettes, elles sont pour moi un sujet
intéressant surtout lorsque je pense à la révolution sexuelle que
nous vivons actuellement. Aujourd'hui, il est beaucoup plus facile
d'en parler qu'il y a quelques années, maintenant les choses ne sont
plus seulement blanches ou noires.
Journaliste :
C'est le cas. Est-ce grâce à l'autonomisation des femmes, à
#MeToo ?
Kristen Stewart :
Je suis fière d'en faire partie. Franchement, je ne comprends
comment cela ne s'est pas produit auparavant.
Journaliste :
Votre décision de diriger The Chronologuy Of Water a t-elle
quelque chose à voir avec une plus grande liberté lorsqu'il s'agit
de parler de sexualité et de genre ?
Kristen Stewart :
Cent pour cent. Le film parle d'une femme dont la vix est enfermée
dans un corps victime de maltraitance. Jusqu'à ce qu'elle décide de
revivre la douleur pour regarder à l'intérieur. Et elle trouve une
voix puissante, d'abord sur papier puis dans le monde, sans aucune
honte. Il y a très peu de romans d'entraide sur les femmes qui ne
veulent pas accepter le mécanisme établi et proposé encore et
encore par la société et la tradition. L'histoire de Lidia
Yuknavitch est sale et primitive. Losque je l'ai lu, j'ai eu la même
impression que j'ai ressenti en lisant Ham On Rye de Charles
Bukowski.
Journaliste :
Bukowski avec un point de vue féminin ? C'est presque
effrayant.
Kristen Stewart :
Oui, doublement honteux. Pour la violence et pour en avoir honte. Le
sentiment qu'ils ne nous comprennent pas et ne nous acceptent pas
tels que nous sommes.
Journaliste :
Un projet passionnant. Comment comptez-vous y répondre ?
Kristen Stewart :
Avec forece et délicatesse.
Journaliste :
De quelle manière commencez-vous cette nouvelle phase de votre vie
et de votre carrière ? Dans Underwater, vous arborez une
tête rasée, comme une version sous marine d'Alien, et dans
le reboot de Charlie's Angels, vous vous battez avec vos mains
et vous faites une incursion dans la comédie.
Kristen Stewart :
Dans le nouveau Charlie's Angels, nous allons au-delà du
cliché de trois femmes aux capacités exceptionneles qui travaillent
pour un mystérieux philanthrope. Ça en lui-même est déjà une
belle histoire, mais dans ce film, il y a autre chose, quelque chose
de typique de notre temps. Le monde est plein de femmes aux capacités
exceptionnelles, maintenant nous en sommes conscientes. Sans parler
de super héroïnes. Ce que j'ame le plus, c'est ce que ce n'est pas
un film d'action dans lequel elles font la même chose que les
hommes. Ce n'est pas 'nous pouvons le faire aussi', mais
'regardez quels résultats la force féminine obtient'.
Journaliste :
Y a t-il des moments de votre vie en dehors du cinéma où vous avez
le sentiment que vous utilisez votre force ?
Kristen Stewart :
Lorsque je vote. Nous sommes tous nés et nous grandissons dans une
famille, une classe sociale, un groupe d'amis et nous les considérons
généralement comme des proches qui dureront pour toujours, mais ce
n'est pas comme ça. Dans ces questions, nous pouvons également
exercer notre de droit de décider, nous pouvons nous entourer de
petits ou de grands mondes qui nous définissent, qui amplifient
notre force. Chercher de la force chez les autres et comprendre que
la leur multiplie la vôtre : cela a été une grande découverte
pour moi. Lorsque vous avez le sentiment (elle saute sur la chaise
avec enthousiasme [en disant], 'Nous l'avons fait, nous sommes
alignés et quelqu'un répond, 'Oui'').
Journaliste :
Cependant, il semble qu'à ce stade de l'histoire de nouveaux
courants de machisme atroces apparaissent.
Kristen Stewart :
Oui, il exist une typologie masculine qui ne s'éteindra pas
naturellement. La vérité est que certaines personnes qui me sont
très chères sont des vieux mecs blancs. Nous ne pouvons
généraliser.
Journaliste :
Puis-je avoir l'un des noms de ces mecs ?
Kristen Stewart :
Vous plaisantez, n'est-ce pas ?
Journaliste :
De nombreuses personnalités publiques souhaitent et craignent en
même temps d'être au centre de l'attention. Avez-vous réussi à
éviter cette paranoïa ?
Kristen Stewart :
Selon une histoire très populaire en Amérique du Nord, certains
individus, simplement parce qu'ils sont le centre d'attention,
cessent d'être des gens et deviennent des bandes dessinées, des
créatures en deux dimensions. Et il y a beaucoup d'argent qui tourne
autour de ça, beaucoup de gens obtiennent une part du gâteau.
Comprendre que vous faites partie d'une machine et que vous en êtes
un élément vous permet de vous concentrer uniquement sur les
opinions des personnes que vous appréciez et de vous passer du
reste. Avant, ce sujet me rendait fou, mais maintenant, je vois la
force derrière.
Journaliste :
Dans Seberg, un personnage dit, 'La révolution a besoin de
stars de cinéma'. Je pense que
vous pensez la même chose.
Kristen Stewart :
Dans certaines situations, nous pouvons aider les choses à changer
et j'en suis convaincue. Il est difficile de faire une révolution
debout sur une boîte de fruits en criant dans un mégaphone. C'est
quelque chose de plus subtil et qui nécessite plus de temps.
Influencer ou ne pas influencer la politique dépend beaucoup de qui
sont vos compagnons de voyage. Si je peux aider quelqu'un à ne pas
avoir honte de qui il est ou de ses décisions, je suis heureuse de
le faire. Et si le prix que je dois payer est ma photo prise pendant
que je fais mes courses, je l'accepte. Les laisser regarder donne un
grand sentiment de puissance. Il est important de ne pas essayer de
contrôler ce que le monde pense de vous. Franchement, je m'en fous.
* Scans digitaux
* Scans digitaux
Source: @yo_dona @yodona
Transcription: @Uchiland
Scans: @Korita05
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