dimanche 10 mars 2019

Interview de Kristen avec le magazine espagnol Yo Dona

Dans une interview avec le magazine espagnol Yo Dona, Kristen parle de Jeremiah Terminator LeRoy de Justin Kelly, l'un de ses prochains films, de la célébrité et de la sexualité et de The Chronology Of Water, son prochain long métrage en tant que réalisatrice. 




Traduction faite par le staff de KStew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs

Journaliste : Etiez-vous au courant de cette histoire tordue et fascinante ?
Kristen Stewart : Non. Lorsque j'ai reçu le scénario, la première chose qui m'est venue à l'esprit est : 'Attends, est-ce que là a vraiment eu lieu ?'. Et j'ai pensé qu'ils avaient peut être pris certaines libertés pour rendre le film plus intéressant. Je veux dire, les gens n'ont pas pu y croire pendant si longtemps !
Journaliste : Alors, qu'est-ce qui vous a convaincu d'accepter d'apparaître dans le film ?
Kristen Stewart : Cette histoire peut être comprise comme une expérience artistique énorme et étrange, combinant installation et performance. J'aime le personnage, mais aussi l'être humain. Savannah est une personne authentique, généreuse, intelligente et chaleureuse. Il me semble qu'une fille si jeune, immergée dans ce phénomène médiatique bouillonnant, a réussi à rester fidèle à elle-même et à se forger une identité.
Journaliste : En se faisant passer pour JT Leroy, Savannah a découvert des choses sur elle-même. Qu'avez-vous appris ?
Kristen Stewart : J'ai découvert que je suis très heureuse d'être plus âgée. Il y a deux ans, j'étais dans une phase vitale où j'avais le sentiment d'être submergée, au point de ne pas savoir qui j'étais et avec qui je voulais partager mon temps. Cela m'est arrivé comme à Savannah : je ne savais pas si cela correspondait avec l'aspect avec lequel je voulais me présenter au monde …
Journaliste : En fait, le film soulève le contrate entre la personne publique et la personne privée, alors j'imagine que vous avez le sentiment de pouvoir vous identifier.
Kristen Stewart : Tant cette lutte interne, cette exposition continue … Je sais que ce que vous expérimentez dans la manière dont vous vous présentez en public ne correspond pas nécessairement à ce que vous ressentez à l'intérieur de vous.
Journaliste : Quel a été l'aspect le plus difficile de la célébrité à affronter ?
Kristen Stewart : Lorsque j'étais jeune, d'autres camarades m'ont dit : 'Viens, détends-toi, donne au public et à la presse ce qu'ils veulent'. Mais je ne peux pas. Et c'est terrifiant. Vous êtes assis dans une pièce dans laquelle tout le monde vous considère comme un monstre et le véritable monstre est celui qui est à côté de vous, donnant l'impression d'être le plus cool. Je connais beaucoup de gens qui ont l'air d'être charmants. Ils sont si prévisibles … Ils disent ce qu'on attend d'eux à chaque instant. Tout le monde les aime. Et c'est ironique, parce que souvent ce qu'ils montrent et ce qu'ils disent n'est pas vrai.
Journaliste : Avez-vous surmonté ce stade de confusion et ressenti davantage les raisons pour leqsquelles vous avez décidé de diriger votre premier film ?
Kristen Stewart : Pourquois suis-je plus vieille ? [Rires] Non, j'ai toujours ressenti ce rugissement en moi. Faire un film est un processus précaire et délicat, où plusieurs mains sont nécessaires. Et arriver à la fin de cette expérience, c'est comme jongler avec un contenu précieux. C'est le meilleur sentiment que j'ai jamais vécu. Depuis mon enfant, je suis stimulée par cette communauté de personnes qui partagent une idée au point de tout faire pour la réaliser. Et je veux diriger cette communauté, parce que cela m'a enthousiasmé dans le passé, cela a façonné la personne que je suis. Je me sens si chanceuse que je veux le partager.
Journaliste : Avez-vous parlé avec Savannah de la frustration d'être étiquetée selon vos préférences sexuelles ?
Kristen Stewart : Oui, j'adore parler de ça avec elle. Nous mettons des étiquettes parce que nous voulons nommer les choses pour pouvoir les comprendre. Ça m'arrive aussi. Mais, c'est à cause du manque de références. Au fil du temps, je me rends compte qu'il y a beaucoup d'histoires remarquables. Lorsque je regarde un film d'époque, je me demande où sont les homosexuels. Ils ne racontent pas leurs vies. C'est la raison pour laquelle nous n'avons pas encore développé le bon vocabulaire pour ces périodes, mais tout viendra.
Journaliste : Quels changements observez-vous dans les nouvelles générations en ce qui concerne l'acceptation de la sexualité ?
Kristen Stewart : Ils ne lui donnent pas la plus grande importance. J'ai grandi entourée d'enfants qui ont qualifié les uns les autres d'incompétents socialement et qui ont été foirés avant de prononcer des mots, mais la nouvelle génération a beaucoup changé. Je ne crois pas aux grandes distinctions, à tout réduire à l'homme et à la femme, car nous avons tellement à l'intérieur de nous … Et ils l'assument naturellement.
Journaliste : En parlant de réductionnisme, que pensez-vous de ce que je vous écrire concernant mon impression de vous après 20 minutes de conversation ?
Kristen Stewart : Tout le monde a une perception des choses selon sa propre expérience, vous avez donc le droit d'écrire ce que vous pensez honnêtement. Si vous essayez de dominer les choses, vous pouvez devenir fou et vous pouvez ne pas vous focaliser sur ce qui a de l'importance. Auparavant, cela me rendait nerveuse et j'étais obsédée par le contrôle, mais honnêtement, j'aime bien avoir des conversations sur des sujets qui me concernant, alors faites ce que vous avez envisagé.

xxxxx

Laura Dern, qui joue Laura Albert dans Jeremiah Terminator LeRoy, corrobore le talent de Kristen Stewart en tant que cinéaste. 'Peu d'acteurs transmettent cette qualité, mais dans ce film dans lequel nous avons dû nous soutenir mutuellement, j'ai vu l'intégralité des choses avec les yeux d'un réalisateur'.

Son premier film est un drame bisexuel intitulé The Chronology Of Water, bas » sur l'autobiographie homonyme de l'auteure et enseignante américaine Lidia Yuknavitch. Kristen, qui dans sa vie sentimentale a alterné des couples des deux sexes, est pléthorique avec la complexité des projets qu'elle mène.

'Ce n'est pas simplement que mon parcours de découverte personnelle qui m'a amenée à interpréter des personnages avec une aisance sexuelle, ils en créent plus, c'est un triomphe et je me sens heureuse de défendre et de raconter ces histoires', a t-elle confié à IndieWire. Parmi les films prêts à passer sur grand écran, on trouve le thriller d'époque Lizzie, dans lequel elle interprète la petite amie de sa partenaire Chloë Sevigny, et la comédie romantique Happiest Season, dans laquelle elle découvre que sa petite amie n'est pas encore sortie du placard.

Il y a également de la place pour le biopic : dans Against All Enemies, elle incarne l'actrice Jean Seberg. Et il n'y a pas de dégoût pour l'action – dans Underwater, elle dirigne une équipe de chercheurs subaquatiques confrontés à un séisme – ou pour du pur divertissement, avec le remake d'une épopée féministe de Charlie's Angels, un film à propos duquel elle dit : 'C'était un tournage dans lequel les femmes se soutenaient, nous ne sommes pas contentées de botter des culs. La seule raison de faire une nouvelle version était de la relier à ces temps de prise de conscience'


Source: YoDona
Transcription: @bellaxkristen

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...