KStew et la presse, un duo gagnant ! En effet, Kristen fait la couverture du magazine britannique DIVA Magazine, pour son édition de février 2020. Dans son interview, elle parle de Charlie's Angels et sa réalisatrice Elizabeth Banks, de Seberg et son réalisteur Benedict Andrews, sa carrière, sa vie privée et la future adaptation de The Chronology Of Water en tant que réalisatrice.
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Traduction faite par le staff de KStew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs.
Interview – Kristen
Stewart sur le fait de vieillir, de se sentir plus libre et
l'importance de raconter des histoires gay
Cela
a été une sacrée décennie pour Kristen Stewart, n'est-ce pas ?
En fait, alors que les rideaux tombaient sur 2019, la native de Los
Angeles, âgée de 29 ans, a été nommée 'Actrice de la Décennie'
par l'Association des Critiques d'Hollywood (Hollywood Critics
Association) pour sa 'filmographie impressionnante'. Et
impressionnant elle l'est, avec plus de 40 crédits d'acteur à son
actif.
Aujourd'hui,
alors que nous entamons la nouvelle vague d'une nouvelle décennie,
Stewart se retrouve à regarder sa vingtaine – et sa trentaine –
toujours brillante après un retour explosif dans le monde des super
productions hollywoodiennes avec le récent reboot d'un reboot de
Charlie's Angels, tout en faisant la promotion du drame
indépendant Seberg – le biopic très attendu au sujet de
l'actrice et activiste politique américaine, Jean Seberg, dans
lequel elle assume le rôle principal. Mais qu'en est-il de Stewart
elle-même ? La femme en dehors du cadre ?
En
feuilletant ses interviews plus intimes et récentes, il semble que
la Stewart 'sooo gay' des années 2010 (ou est-ce les adolescents?)
est prête à se lancer dans un nouveau voyage – à la fois
artistique et personnel. Tout au long de l'année 2019, elle a
continué s'éloigner de plus en plus du stéréotype rigide qui la
décrivait souvent comme 'la géniale mauvaise fille', comme le New
York Times l'a étiquetée. 'La vraie Kristen Stewart – une jeune
femme drôle et farouchement ouverte – ne fait qu'émerger',
disait-il [le New York Times], et il semble que, avec cette nouvelle
décennie, la vraie Kristen Stewart soit enfin arrivée.
En
fait, tout en faisant la tournée des récents Festivals du Film de
Venice et Zurich, Stewart a révélé qu'elle était surprise que la
réalisatrice de Charlie's Angels, Elizabeth Banks, vienne la
chercher pour un rôle qui l'invitait à montrer un 'côté
maladroit' qu'elle a rarement, voire jamais, proposé à
l'écran. 'J'ai fait de nombreux films dramatiques et je me
considère comme la dernière personne à qui vous penseriez pour
faire quelque de comique', dit Stewart. 'Mais
heureusement, Liz Banks a vu mon côté comique et drôle – que je
décrirais plus comme mon côté maladroit. Elle a vu mon côté
drôle et elle montre cet aspect de moi … Personne n'avait jamais
fait ça avant'.
C'est
Banks, mieux connu comme étant réalisatrice et productrice des
films Pitch Perfect, qui était chargée de convaincre Sony
Pictures de donner le feu vert à cette toute dernière itération,
avec l'intention d'apporter une perspective féministe beaucoup plus
nette à l'histoire. 'Nous avons travaillé très dur pour honorer
l'héritage de Charlie's Angels', a déclaré Banks. 'Je pense
que c'était tellement révolutionnaire de dire que les femmes
pouvaient résoudre les crimes. Je veux dire, ce programme a dénoncé
le sexisme dans le générique d'ouverture'.
De
même, c'est elle qui a attiré Stewart dans ce rôle. 'Je
suis tellement fier du film. [Liz] m'a dit qu'elle voulait faire
revivre Charlie's Angels et j'ai sauté sur le projet – non
seulement parce que je suis une grande fan des films, mais aussi
parce qu'elle avait cette idée folle de m'imaginer dans ce rôle.
Liz a pris ce monde que nous connaissons tous et l'a élargi. Elle a
avancé rapidement et réfléchi à l'endroit où ces personnages
seraient dans le temps présent. Nous sommes plus nombreux et le film
reflète également cette résurgence des femmes et le sentiment
distinct de soi que les femmes de cette génération développet et
comment vous devenez plus formidable en tant que groupe. [Elle était]
la personne parfaite à mes yeux pour faire ce film'.
Qu'en
est-il du personnage décrit comme 'andouille' par Stewart elle-même,
Sabina ? 'Sabina est une sorte de sœur aînée plus qui
s'occupe des autres filles et qui ferait n'importe quoi pour les
protéger', révèle
Stewart.
'Mais
c'est également quelqu'un qui est la reine de la désorganisation et
du désespoir dans sa propre vie et c'était amusant de l'interpréter
parce que ça fait partie de qui je suis et je ne l'ai jamais montré
dans mes films'.
L'opportunité
de jouer un personnage qui incarne une partie de ce que Stewart est à
un moment où l'actrice a de plus en plus évoqué pour se sentir
'vraie' pour elle-même, à la fois dans ses films et dans la sphère
publique en général – un espace pour lequel elle n'a pas toujours
été à l'aise quant à le peupler, en particulier après son rôle
dans la Saga Twilight,
qui a catapulté sans cérémonie la jeune actrice sur la scène
internationale. Maintenant, dit-elle, elle ressent le 'désir
d'être acceptée' telle qu'elle
est. 'Je suis fière de qui je suis, je suis moins
précaire et je n'ai pas peur d'exprimer mes idées, mêmes
politiques … Je ne suis plus intimidée par [la célébrité],
aujourd'hui je me sens prête pour tout ça. [Dans le passé], je
pensais que je devais me protéger. Maintenant, cependant, j'ai ce
beau sentiment [de liberté] en contraste frappant avec ce que je
ressentais lorsque vous êtes initialement exposé à faire quelque
chose. L'assaut de ce type d'attention peut vraiment vous mettre dans
un trou … Ce n'est pas comme si je voulais lancer un compte
Instagram public et commencer à crier aux gens ce que je pense, mais
j'ai l'impression que je le fais de toute façon, dans une autre
façon'.
À
quoi Stewart attribue t-elle cette vision plus libre et évolutive de
la vie aux yeux du public ? 'J'ai découvert que je suis
très heureuse d'être plus âgée. Il y a deux ans, j'étais à un
point difficile de ma vie où je me sentais dépassée, au point de
ne pas savoir qui j'étais ou avec qui je voulais partager mon temps.
Je ne savais pas comment je m'intégrais à tout cela et de quelle
façon je voulais me présenter au monde … Maintenant, j'ai le
sentiment d'être beaucoup moins vulnérable'.
Un
autre domaine dans lequel cette nouvelle perspective semble avoir
joué un rôle significatif ? La vie amoureuse de l'actrice.
S'adressant à l'hôte de la radio américaine Howard Stern à la fin
de 2019, Stewart – avec sa coupe de cheveux blond décoloré effet
coiffé décoiffée qui est aujourd'hui sa signature et son look
grunge assez doux – lui a dit, 'Il n'y a rien de tel que de se
sentir sûr d'une chose parce que nous ne savons rien … La seule
chose que vous pouvez ressentir, c'est si vous êtes amoureux de
quelqu'un'. Après avoir été
interrogée sur le fait qu'elle soit 'amoureuse en ce
moment', Stewart a ouvertement
répondu, 'Ouais genre … Je veux dire la réponse est
oui'. La personne faisant
l'objet de l'amour et de l'affection de l'actrice ? La scénarist
Dylan Meyer que Stewart a rencontré sur un plateau de tournage il y
a environ six ans, mais qu'elle n'a commencé à fréquenter que bien
plus récemment.
Lorsqu'on
lui demande si elle prévoit de la demander en fiançailles bientôt,
Stewart répond, 'Absolument. Je ne peux foutrement pas
attendre … Je veux être genre, en quelque sorte, un peu
raisonnable à ce sujet, mais je pense que les bonnes choses arrivent
vite'.
Même
si elle n'a pas toujours connu une navigation sans heurt en ce qui
concerne le fait d'être si publique sur sur sa vie personnelle –
l'actrice a révélé à Harper's Bazaar que les responsables de
l'industrie du cinéma lui avaient conseillé de ne pas tenir la main
de ses petites amies en public dans le passé – aujourd'hui,
Stewart donne l'impression d'avoir une prise beaucoup plus fine sur
la direction qu'elle prend et la façon [de la mener], contrastant
avec la focalisation de son dernier long métrage, Jean Seberg, dont
la vie aux yeux du public a pris une tournure tragiquement sombre
qu'est-ce
qui a attiré l'attention de Stewart au sujet de l'histoire de
Seberg ? '[Jean] avait sa faim derrière les yeux, ce qui
l'a fait briller à l'écran. Mais, elle était également une
humanitaire vraiment compatissante à une époque où les gens ne
voulaient pas endurer cela'.
Et pour son public ? 'Elle était réelle devant la
caméra. Il y avait quelque chose de naturaliste dans son jeu
d'acteur, c'était comme se diriger vers monde et dire,
'Regardez-moi, je suis réelle'. Je pense que que c'était la source
de sa popularité notamment en France'.
Même
si elle est tombée sous le charme de Seberg (indéniablement
enfantin), Stewart ne connaissait pas grand chose de l'actrice avant
d'accepter le rôle, admet-elle. 'Le seul de ses films que je
connaissais vraiment était A Bout De Souffle et je me souviens de la
scène dans laquelle elle vend le New York Herald Tribune à Paris et
aussi de la dernière scène, où elle est avec [Jean Paul] Belmondo
et lui demande, 'Qu'est-ce que c'est, dégueulasse ?''.
'Ces
moments m'ont vraiment marqué et j'ai pensé qu'elle était
tellement cool. Il n'est pas difficile de voir pourquoi elle est
devenue une telle icône en France et qu'elle est toujours considérée
comme une figure légendaire de la Nouvelle Vague. Ce n'est que
lorsque j'ai commencé à lire le scénario et à faire des
recherches sur elle que je suis devenue fascinée par son histoire de
vie, même si j'ai été choquée par ce qu'elle a vécu. J'ai été
très impressionnée par la façon dont elle était déterminée à
vivre sa vie selon ses propres conditions'.
La
chute de Seberg a suivi son soutien aux organisations de défense des
droits civiques, y compris les Black Panthers, pour lesquelles elle a
continué à exprimer son soutien publiquement, malgré le fait
qu'elle ait finalement été blacklistée d'Hollywood et harcelée
par le FBI pour l'avoir fait. Est-ce que la réaction violente est
quelque chose que Stewart prend en considération elle-même
lorsqu'elle exprime publiquement ses opinions ? 'Il y a ce
genre de climat polarisé dans lequel nous vivons en ce moment, il
n'est donc pas difficile pour moi de porter mes opinions. Cela
apparaît dans le travail que je fais avec les gens avec qui je
m'associe et la conversation que j'ai avec des journalistes
individuellement, jour après jour. J'aime cette interaction. J'ai
tellement de chance d'avoir ça'.
Et
les parallèles entre Seberg et ses propres luttes passées entre le
moi privé et le moi public ? 'C'est quelque chose
qui m'a troublé et désorienté très longtemps. Cette lutte
interne, cette exposition permanente … Je sais ce que vous vivez
lorsque la façon dont vous vous présentez en public ne correspond
pas nécessairement à ce que vous ressentez à l'intérieur. La
plupart du temps, j'ai été terrible en donnant des interviews –
je n'étais simplement pas très bonne pour me présenter. Mais, je
ne pense pas que je créais nécessairement une fausse impression.
C'était plus que je ne savais pas ou je ne comprenais pas qui
j'étais clairement comme j'aurais aimé et cela a été plus
difficile pour moi de projeter une image ou un moi précis. Quand
j'étais jeune, beaucoup de mes amis m'ont dit, 'Allez, détends-toi.
Vas-y et donne au public et à la presse ce qu'ils vuelent'. Mais je
ne peux pas. Et c'est terrifiant. Je connais beaucoup de gens qui
sont tellement bons dans les interviews et qui donnent l'impression
d'être cool et charmant. Mais ils sont tellement prévisibles. Ils
disent ce à quoi on s'attend d'eux à chaque instant. Tout le monde
les aime. Et c'est ironique, car souvent ce qu'ils semblent être et
ce qu'ils disent n'est pas vrai'.
En plus d'être
'foutrement amoureuse' de sa future fiancée, Meyer,
pour Stewart, l'une des plus grandes aides qu'elle a eu en termes de
croissance personnelle et créative au fil des ans est venue de sa
'relation forte' avec sa mère. '[Ma mère est]
une femme qui aime le cinéma, qui m'a toujours donné beaucoup de
livres à lire et des conseils. J'ai grandi dans le cinéma et j'ai
passé une grande partie de mon enfance sur des plateaux de tournage.
J'ai toujours aimé l'énergie du plateau de tournage et une jour, à
mon grand étonnement, j'ai découvert que jouer la comédie était
ce que je voulais vraiment faire. J'adore jouer'.
Sans
surprise, aux côtés d'un amour inattendu du fait de jouer la
comédie, Stewart a récemment découvert la réalisation,
travaillant sur le court métrage Come Swim,
qui a été présenté pour la première fois lors du Festival du
Film de Sundance 2017, et elle prévoit également de réaliser un
prochain long métrage, The Chronology Of Water,
basé sur l'autobiographie de la nageuse bisexuelle américaine
devenue écrivain, Lidia Yuknavitch. L'aspect gay de ce projet
était-il quelque chose d'attirant ? 'Avec le
temps, je me rends compte qu'il y a beaucoup d'histoires
exceptionnelles à raconter. Je suis toujours à la recherche
d'histoires, et souvent quand je regarde un film d'époque, je me
demande où sont les personnages gay, car les gays ont toujours
existé. Mais ces histoires étaient très étroitement racontées et
ce n'est que récemment que nous avons commencé à raconter ces
histoires en tant que réalisateur. Je ne vois pas de grande
différence entre être acteur et réalisateur, les deux activités
se chevauchent'.
Stewart
a parfaitement saisi ce sentiment dans une récente interview avec
The Telegraph : 'Être capable d'être plus
proche des gens à travers d'étranges petites histoires, c'est le
soleil autour duquel tourne ma Terre',
a t-elle déclaré. 'C'est
mon truc préféré littéralement – fouiller et méditer sur un
sujet avec seulement quelques personnes qui se soucient et tout le
monde ne le fait pas. Et c'est juste nous ensemble. C'est le meilleur
sentiment'.
Alors
que nous nous rapprochons un peu plus de cette nouvelle décennie, il
semble que le meilleur de Kristen Stewart – et les histoires
qu'elle racontera – est encore à venir. Chanceux sommes-nous,
n'est-ce pas ?
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