mardi 2 août 2016

Café Society/Equals : Interview de Kristen avec Santa Cruz Sentinel

A l'occasion de la press junket américaine de Café Society à New York, Kristen revient sur le film de Woody Allen, Jesse Eisenberg et son personnages Vonnie mais aussi Equals de Drake Doremus et les répétitions avec Nicholas Hoult.



Traduction faite par le staff de KStew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs


C'est la semaine de Kristen Stewart à Los Angeles – Et pourquoi ne serait-ce pas le cas ?

La native de Woodland Hills âgée de 26 ans est devenue l'une des actrices les plus respectées du cinéma au cours des dernières années et non pas à cause (ni en dépit) de l'énorme succès qu'elle a eu avec les films de la Saga Twilight. Depuis que la franchise est terminée est 2012, Stewart s'est lancée dans une course de performances exigeantes dans des petits films indépendants peu vus mais particulièrement appréciés [incluant] Sur La Route, Camp X-Ray, Clouds Of Sils Maria et Still Alice.

Elle en a deux de plus qui sortent localement vendredi [note du staff : le 15 juillet aux USA], l'histoire d'amour dystopique de Drake Doremus Equals et la toute dernière, sophistiquée histoire d'amour des années 30 de Woody Allen Café Society. D'autre part, elle a fait forte impression dans les prochains Certain Women et Personal Shopper lors des derniers grands festivals de cinéma et elle apparaîtra également dans le très attendu Billy Lynn's Long Halftime Walk du doublement Oscarisé Ang Lee plus tard cette année.

Les sorties de ce week end montrent Stewart aux prises avec l'amour et d'autres problèmes d'une manière que l'amourachée d'un vampire Bella Swan de Twilight aurait difficilement pu imaginer.

Equals se déroule dans un futur post apocalyptique où les survivants 'civilisés' ont construit une société pacifique techniquement avancée fondée sur la notion que les sentiments sont une maladie qui doit être médicalement – ou à défaut durement – supprimés. Comme dans 1984 et THX 1138 auparavant, la rébellion émerge lorsque les collègues Nia (Stewart) et Silas (Nicholas Hoult de X-Men et Max Max : Fury Road) ne peuvent pas lutter contre leur attraction l'un pour l'autre.

Doremus, qui se spécialise dans des drames émotionnels, intimes partiellement improvisés comme Like Crazy, a investi sa matière grise dans un processus unique qui consiste 'à apprendre à vous connaître' pour sa première incursion dans le drame émotionnel de science fiction, hum, intime.

'Les règles du jeu consistent, d'abord, à dire simplement bonjour à l'autre', explique Stewart. 'Il voulait que nous ayons la mémoire physique de dire bonjour à l'autre 365 fois. Nos personnages qui se sont vus tous les jours pendant un an et n'ont encore jamais eu de conversation, ne se sont jamais abordés d'une autre façon que bonjour. Mais après un an de cela, vous connaissez une personne. Je ne connais pas sa date de naissance ni d'où il vient, mais j'ai une perception de cet homme. A la fin de cette heure, j'avais le sentiment que je l'avais vu dans ce bureau pendant un an et j'ai eu cette curiosité et une sensation vis à vis de ses réactions'. Ce fut simplement le rencontrer et le saluer.

'Le prochain jeu était, vous pouvez parler et ce que vous dites n'a pas d'importance, tant que chaque mot est honnête', rapporte t-elle. 'Et ensuite le jeu suivant était, vous n'êtes pas obligé, mais si vous voulez dire quelque chose, cela doit être l'opposé de la vérité, cela doit être un mensonge. Cela vous montre vraiment comment vous mentez et lorsque vous ne savez pas mentir'. Cela semble être un outil essentiel d'un acteur. Surtout lorsque vous jouez quelqu'un qui doit cacher ses sentiments virtuellement à tout le monde.

Stewart est convaincue que cela a fonctionné pour elle, cependant. 'Cacher et étouffer les émotions pour le bien de la présentation est quelque chose que j'ai dû énormément faire', admet-elle. 'Cela n'est donc pas unique. Quiconque qui a dû aller travailler avec quelconque bagage, la tristesse ou quoi que ce soit, le fait. Certaines personnes sont le type [de personne] qui préfèrent ne pas partager. Je suis, genre, une personne qui partage tellement, qu'en fait cela me torture un peu. J'ai besoin que les gens soient sur ma page et cela nous relie. Cela semble peut être égoïste, mais cette partie est facile pour moi parce que je sais ce que l'on ressent'.

'J'ai pensé que je me cachais très bien', dit-elle au sujet du travail sur des lieux futuristes japonais pour Equals. 'J'ai vu le film plusieurs fois maintenant et je me dis, wow, je ne cache foutrement rien du tout ! Ce qui se passe sur mon visage lorsque je ne veux pas montrer des choses, c'est que je deviens simplement dure, comme un nœud. Je croyais que j'étais juste inexpressive, mais je ressemblais genre, urghhhhhh, je suis foutrement en train de mourir !'.

Elle est inutilement dure avec elle-même. Surtout si vous prenez en compte Café Society, un film qui met en valeur à plusieurs reprises l'expertise de Stewart sur le fait d'afficher un arc en ciel d'émotions contradictoires, beaucoup d'entre elles étant supprimées, par son visage éclairé par Vittorio Storaro.

Stewart joue Vonnie dans le film d'Allen, une assistante ambitieuse mais particulièrement terre à terre de Phil (Steve Carell), un agent hollywoodien très puissant. Lorsque le neveu de Phil Bobby (Jesse Eisenberg, qui a déjà joué avec Stewart dans American Ultra et Adventureland) débarque de New York pour s'essayer à l'industrie du cinéma, elle lui montre les alentours de Los Angeles et capture son cœur. Il touche une partie du sien également, mais lorsque les choses ne fonctionnent pas, il rentre à la maison pour tenir un club en vogue à Manhattan.

Leurs vies avancent, séparément et plus de manière plus ou moins satisfaisantes, jusqu'à ce que Vonnie entre dans le club de Bobby la nuit.

'Vonnie est tellement différent de moi', dit Stewart, dont la propre vie sentimentale, au moins par la façon dont cela a été rapporté, a eu sa part de drame grimaçante. 'Elle a fait l'histoire possible à cause de la manière dont son énergie est accueillante. Pour qu'il n'y ait pas de culpabilité ou de honte entourant ses motivations ou ses décisions ultimes est une façon assez avant gardiste de raconter l'histoire d'une jeune femme à la fin des années 30. Tomber amoureuse de deux hommes en même temps, l'un étant beaucoup plus vieux, brisant un mariage … C'est vraiment en dehors des limites en terme de conventionnel'.

'Je pense que la célébration est l'appréciation momentanée de l'expérience et de ne pas toujours savoir comment quelque chose va tourner mais de ne pas le jeter parce que vous ne pouvez pas l'identifier et le posséder. Cela lui permet à elle et lui d'avoir les deux en quelque sorte et il y a ce gris mélancolique, réfléchissant ; voilà mon ressenti à ce sujet. Il y a seulement un petit nombre de personnes avec lesquelles je ne suis pas gênée et Jesse est l'une d'entre elles, donc je pourrais en fin de compte être féminine et en fait simplement pleine d'entrain. Et il y a quelque chose de décontracté à propos de cela, tout n'est pas si méchant. Si vous pouvez regarder quelque chose franchement, cela devient plus poignant'.

Quant au développement professionnel impressionnant de Stewart, est-ce fortuit ou quelque chose qui est venu comme cela ?

'L'impulsion véritable et le fait de vous laisser aller en côtoyant les gens encourage cela', dit-elle sans hésitation. Ou l'angoisse, mais avec un sérieux sans appel.



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