Dans une interview avec WWD, la costumière Alana Morshead évoque son travail sur Equals et mentionne Kristen, Nicholas Hoult et Drale Doremus.
Traduction faite par le staff de KStew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs
La
créatrice des costumes d'Equals parle du fait d'habiller Kristen
Stewart et Nicholas Hoult
Equals
sort vendredi [note du staff : le 15 août aux USA] est
un drame de science fiction du réalisateur de Like Crazy
Drake Doremus, mettant en vedette Kristen Stewart et Nicholas Hoult
dans une société dystopique dépouillée de toute émotion. Inutile
de dire qu'habiller la distribution était un défi de taille pour la
conceptrice des costumes Alan Morshead. Elle a décidé de
transmettre un tel état d'esprit par un
travail minimaliste, des looks androgynes pour Stewart, Hoult et le
reste de la distribution.
La
création originaire de Londres et basée à Los Angeles est diplômée
de l'école L.A Films School en 2007 et a atteri dans la conception
de costumes en tant qu'hybride de ses passions pour le cinéma et la
mode. Après Equals,
son travail sera visible l'année prochaine dans The Hero,
mettant en vedette Krysten Ritter, Laura Prepon, Sam Elliott et Nick
Offerman. Ici, elle discute avec WWD à propos du fait d'habiller un
monde dépourvu d'émotions.
Journaliste :
Comment avez-vous été impliquée dans Equals ?
Alana Morshead :
J'ai entendu parlé d'Equals
en 2012 – je pense que c'était le premier projet que j'ai lu, les
femmes portaient des robes longues. C'était très vague. [Mais]
c'est androgyne, il n'y a pas
de sentiments, c'est
complètement 'égal'. Ensuite, on en est arrivé à quelque chose
avec à la fois un homme et une femme qui avaient l'air bien et se
sentaient bien et c'était fonctionnel. Donc, nous sommes dirigés
vers un look très minime, un peu comme la manière dont ils vivent
leur vie comme étant égaux. Leurs maisons sont minimes, tout est au
sujet de la nécessité et de la fonctionnalité. {Les costumes] ont
également été inspirés par la conception de la production parce
que l'architecture au Japon, où nous avons tourné le film, qui
était si beau, même si les bâtiments paraissent bétonnés et
froids de loin ; lorsque vous vous rapprochez, vous voyez tous
ces petits détails. Avec les costumes, de loin, cela ressemble à
une mer de blanc, et ensuite vous vous rapprochez et vous voyez cette
belle couture.
Journaliste : Existait-il beaucoup de variations de ce que ce look androgyne serait ?
Alana Morshead : La chose géniale à propos de la science fiction et du fait de de travailler dans un monde complètement différent est que vous pouvez aller partout avec lui. Vous pouvez créer tout ce que vous voulez. Mais j'ai toujours été convaincue par l'idée du blanc complet. Je voulais simplement tout dépouiller et tout rendre simpliste ; je ne voulais pas de bouton ou de fermeture éclair, rien du tout. Tout est couvert ; vous avez simplement le look le plus propre, le plus basique que vous puissiez obtenir. Il a fallu persuader mais Drake [Doremus, le réalisateur du film] était dans la même équipe que moi et donc nous avons convaincu tout le monde concernant le fait que c'était le bon look. Et une fois que tout le monde l'a vu à l'écran, ils ont dit, 'Ok, c'est le bon choix'.
Journaliste :
Avez-vous
beaucoup d'expérience avec ce genre ?
Alana
Morshead :
Non !
Je n'ai fait quoique ce soit en rapport avec la science fiction. Je
n'ai fait que quelques films, mais c'est également la façon dont
j'aime habiller – je suis convaincue par [le style] le plus simple,
minimal. Donc, j'ai
fait ressortir tout l'aspect futuriste. Avec le monde qu'ils ont
créé, il n'y a pas de gens qui sont sur leur téléphone ou avoir
tous ces gadgets, tout est si simple. Donc j'ai simplement retiré
toute la technologie des vêtements et l'ai rendu fonctionnel. Toutes
ces pièces, ensemble ou séparées, pourraient être portées
aujourd'hui – cela n'est pas daté.
Journaliste :
Beaucoup
de gens ont tendance à aller vers des détails voyants et métallisés
lorsqu'ils pensent au futur, comme ce que nous avons au gala du MET
cette année.
Alana
Morshead :
Oui,
cela peut devenir très robotique lorsque vous pensez à la science
fiction, comme les combinaisons et les gadgets et le cuir et le
spandex. Et je me suis dit,
'Et si nous avions en fait un monde sans émotions aujourd'hui ?'.
J'ai fonctionné à l'envers et je suis allée dans l'autre sens au
lieu de ce que vous pensez quand vous pensez à la science fiction et
à la mode futuriste. Journaliste : C'était comment de travailler avec Kristen Stewart ?
Alana Morshead : C'est une crème. Elle vous fait vraiment confiance, une fois que vous lui expliquez un look – elle dit simplement, 'J'ai saisi, cool'. Pas de question. Elle s'adapte tellement bien aux looks. Comme Nick [Hoult] porte le même look qu'elle et elle peut vraiment s'adapter au look androgyne également. Une fois qu'elle a passé le costume, je me suis dit, 'Ughhhh ! Tu peux le garder, mettre des escarpins et aller à l'avant première comme ça'.
Journaliste :
Quel
est votre parcours ? Comment êtes-vous arrivée à la
conception de costumes ?
Alana
Morshead :
Je
suis d'abord allée à l'école de cinéma de L.A Film School – je
savais que je voulais travailler dans le cinéma, mais je n'ai jamais
grandi en pensant que je voulais être créatrice de mode. Je ne
connaissais rien à propos de la conception de costumes, je savais
simplement que j'aimais les vêtements et que j'ai toujours aimé la
mode, mais je ne voulais pas être spécifiquement être créatrice –
je voulais travailler dans le cinéma. Et enfin quand je suis allée
à l'école, je me suis dit que je peux faire les deux !
Journaliste :
En
plus des bâtiments et de l'architecture au Japon, y avait-il
d'autres sources d'inspiration ?
Alana
Morshead :
Gattaca
était certainement quelque chose sur lequel Drake et moi avons
discuté parce que c'est un autre film de science fiction qui n'est
pas nécessairement … C'est
de la science fiction, mais il n'y a pas ce sens futuriste. Et
ensuite les créateurs sur lesquels j'ai fait des recherches étaient
Chloé, Alexander Wang et quelques autres. Le minimalisme est
également une chose tellement à la mode de nos jours, donc, cela
donnait le sentiment d'être vraiment courant. Et très facile. Et
simplement comme le style urbain au Japon également. Vous pouvez
porter n'importe quoi au Japon.
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