mercredi 7 octobre 2015

Equals : Interview de Kristen avec The Hollywood Reporter

A l'occasion de la press junket d'Equals lors du Festival International du Festival de Toronto, Kristen parle du film, de son personnage et du métier d'actrice et ses choix avec The Hollywood Reporter.


Traduction faite par le staff de KStew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs

Kristen Stewart à propos de la suppression des émotions et de l'abandon au premier amour

La star du nouveau film de science fiction avant gardiste Equals discute des défis de la célébrité, de la vie après Bella et de la raison pour laquelle elle ne sera plus amie avec vous.

Dans Equals, l'histoire d'amour qui se déroule dans le futur de Drake Doremus, toutes les émotions ont été supprimées, remplacées par une curiosité intellectuelle qui rend une main d'œuvre très efficace. Kristen Stewart et Nicholas Hoult jouent deux personnes infectées par le SOS, le 'Syndrome Inversé', qui leur permet de commencer lentement à ressentir leurs sentiments.
Entouré par une population de subordonnés, les deux tombent amoureux avec une intensité qui donne l'impression que ce sont les deux dernières personnes sur Terre. Stewart, qui a réussi à cacher sa 'maladie' publiquement, tente de réprimer ses sentiments, sachant que si c'est découvert, les deux seront envoyés dans un centre de réadaptation qui se termine par le suicide ou la mort. Le film prend une tournure shakesperienne qui nous fait penser que l'avenir pourrait ne pas être si sombre, après tout.

The Hollywood Reporter a attrapé Stewart pour discuter de la formation de la vie réelle qu'elle a suivi pour mettre en pause ses émotions et la manière dont son premier amour était trop proche de son rôle. Equals est projeté en avant première à Toronto le 13 septembre avec des ventes à l'international gérées par Mister Smith Entertainment.

Journaliste : Dans le film, vous passez constamment d'un état 'allumé' à un état 'éteint'. Était-ce difficile de permuter entre ces deux sentiments ?
Kristen Stewart : C'est simplement devenu le plus sombre, terrible … C'est tellement triste. Je suis la seule personne dans le film qui permute tout le temps même si au début, nous sommes apparemment éteints, les démonstrations ouvertement émotionnelles et les scènes les plus brutes m'ont donné le sentiment d'être géniales à faire et plus naturelles et plus familières. Ce qui était vraiment pénible était de ne pas ressentir. Ce qui était vraiment épuisant était simplement d'être morte.
La raison pour laquelle cela semble vraiment évident, la seule raison pour laquelle quelque chose donne le sentiment d'être vraiment bon, c'est parce que vous la connaissiez pas auparavant. Si vous tombez amoureux, c'est parce que cela vous saisit et vous fait décoller. Si vous n'aviez pas d'anxiété, alors vous n'auriez aucune passion pour quoique ce soit. La raison pour laquelle nous avons de l'anxiété est parce que vous vous souciez et vous êtes réfléchi. Certaines personnes travaillent pour avoir un weekend et donc pendant le weekend, elles ne pensent véritablement pas à quoique ce soit mis à part le fait qu'elles sont en weekend. Certaines personnes sont comme ça donc peut être que certaines personnes se disent, 'Ouais, ça serait génial. Dissipe mon anxiété et apporte-moi une belle chaise longue'. Mais je ne suis tellement pas intéressée par ça.

Journaliste : Il semble qu'il y ait un parallèle dans le film avec le monde de la célébrité, en nous disant quoi dire, manger, porter tout le temps. Est-ce difficile parfois pour vous de faire vos propres trucs ?
Kristen Stewart : Ce n'est jamais difficile pour moi de le faire mais cela a été difficile parfois d'entendre la réponse des gens à ça, aux choses dont je pense simplement qu'elles sont tellement insignifiantes, aussi insignifiantes que ne pas vouloir porter des escarpins pendant cinq heures ou de façon significative la façon dont les gens choisissent de vivre leurs vies. Pourquoi les gens s'en soucient ? Pourquoi vous vous en souciez ? Je suis désolée, est-ce que je vous ai laissé tomber aussi bien ou quelque chose du genre ? Vous ne me connaissez même pas.
Je pense que la seule partie difficile de ça pour moi, c'est que j'aime vraiment ce que je fais et j'aime les gens et veux être bonne pour les gens. Si je suis dans un restaurant et que quelqu'un ne traite pas correctement une serveuse, je vais carrément partir. Je vais couper les ponts avec vous. Vous n'êtes plus mon ami. L'idée que je m'en fiche ou si les gens disent, 'Elle a juste cette attitude je m'en foutiste', c'est vraiment à l'opposé de ça alors que je me soucie carrément que les gens pensent ça. Mais je me soucie plus du fait de rester fidèle à moi-même.

Journaliste : En tant qu'actrice, comment gérez-vous l'industrie de la célébrité ?
Kristen Stewart : C'est étrange. C'est bizarre. C'est comme cette toute autre forme de divertissement que je reçois. Je souhaite simplement que les gens voient à travers elle un petit peu plus. Il n'y pas besoin d'aller loin. C'est simplement tellement ridiculement gris. Je pense que je peux trouver un peu de réconfort dans cela et savoir que les gens savent cela. Je pense que les gens comprennent cela. C'est comme quelque chose de mauvais qui vous arrive. Vous faites une interview que vous foirez, vous dites quelque chose de stupide, vous dites quelque chose que vous ne pensez pas et vous pensez simplement que c'est une fin en soi parce qu'il vous a touché émotionnellement parlant.
En une semaine, les gens seront passés à autre chose parce que ça marche comme ça et c'est alimenté par l'argent, donc vous ne pouvez pas le prendre trop au sérieux. Vous savez pertinemment qu'une dizaine d'articles est écrit à propos de votre langue qui a fourché parce qu'ils s'en soucient. Ils ont écrit ça parce que cela va leur faire gagner de l'argent et ils vont gagner des visites sur leurs sites internet. Donc vous vous dites, 'Ok, j'ai compris. Allez faire votre putain d'argent sur mon dos'. C'est génial.

Journaliste : Dans la scène dans Equals dans laquelle vos personnages ont un premier contact, le public laisse échapper un soupir collectif. Avez-vous tiré quelque chose de votre premier amour pour ce rôle ?
Kristen Stewart : Totalement. L'une des raisons pour lesquelles j'étais intimidée par ce film, c'est parce que je me disais, 'Cela va faire mal. Je ne veux pas penser à tout ça'. C'est bon, c'est cathartique, ça vaut le coup. Je me sens bien maintenant de l'autre côté de cela. Mais, au début, je me disais, 'Oh mon dieu'. Si nous faisons ça correctement, c'est tellement simplement, c'est tellement fondamental, c'est tellement jeune. Évidemment, Nick et moi avons 25 ans. Nous avons fait le film il y a près d'un an. Nous sommes toujours très proches de nos premiers amours. C'est sans aucun doute quelque chose que nous connaissons très bien. C'était un film douloureux à faire de bien des façons. C'était exubérant, cathartique et en même temps presque trop une réflexion de nous-mêmes. Nous rentrerions chez nous et nous nous disions, 'Nous avons sérieusement besoin d'un verre. Ne parlons pas. Allons simplement nous balader'.

Journaliste : Le film est également une métaphore à propos des relations à long terme. Selon vous, quel est le secret d'une relation réussie ?
Kristen Stewart : Lorsque vous aimez quelque chose, vous le savez. Ensuite, vous ressentez l'appropriation et si cela change, vous aimez cela seulement aussi longtemps que vous le savez parce ensuite vous vous dites, 'Qu'est-ce que c'est ?'. Je pense que peut être la clé pour avoir une relation à long terme est de vraiment apprécier la vie de cette personne et de ne pas essayer de la posséder. C'est comme simplement arrêter d'essayer. Nous le faisons tous.
Le truc à propos de la fin du film également, c'est qu'il s'agit d'une métaphore pour les flux et reflux. Il y a des moments où vous êtes avec quelqu'un pendant cinq ans et durant la troisième année, vous vous dites, 'Ehhhhh'. Ensuite, quelque chose peut arriver. Peut être que vous prenez un peu de distance ou quelque chose du genre. Tout à coup, cela revient à grands flots. Simplement, s'éloigner peut être une chose effrayante. Le film dispose d'une fin avec ouverture mais avec de l'espoir. Si vous voulez continuer à essayer, ça vaut le coup.

Journaliste : Avez-vous vu beaucoup de similitudes entre Bella de Twilight et ce rôle ?
Kristen Stewart : Il y a une similitude évidente là, mais c'est un peu différent parce que dans ce cas, j'ai joué un personnage pragmatique. J'ai posté celle qui pensait que ce n'était pas juste et que nous ne devrions pas faire ça. Il est celui qui dit en quelque sorte non, faisons-le. C'était en quelque sorte un renversement des rôles. Mais j'aime, j'adore les histoires d'amour.
Les deux [rôles] sont très simples et je pense que c'est la raison pour laquelle je les ai aimés tous les deux. Pour les deux, vous pouvez critiquer chaque personnage d'être faible parce qu'ils abandonnent tout pour un homme. Mais je pense que c'est la putain de chose la plus courageuse que vous pouvez faire. Il n'y a rien de faible à être assujetti à quelque chose. En fait, vous ouvrir et laisser tomber vos barrières et simplement vous livrer complètement à quelque chose, bien qu'ils pensent que ce soit la bonne chose ou non, j'aime simplement ça. C'est tellement féminin. C'est ce que font les femmes. Nous avons une foi en nous-mêmes qui n'est pas pragmatique et en l'autre qui est simplement émotionnelle et foutrement forte. Les deux personnages sont critiqués pour être faibles, pour être soumis à un homme, mais je pense qu'est une chose vraiment audacieuse et naturelle que nous voulons tous.

Journaliste : Vous sentez-vous cataloguée lorsque l'on vous confie ces genres de rôle ?
Kristen Stewart : Non parce que j'ai commencé lorsque j'étais très jeune, en tant qu'enfant et ensuite je me suis toujours sentie comme une gamine. Mais plus encore lorsque j'étais plus jeune, j'étais attirée par les choses dont j'avais le sentiment qu'elles étaient proches de moi. C'est ce qui m'a ému. Je sais que je peux faire ça, c'est moi. Alors j'ai le sentiment que même avec ce nouveau personnage que je suis en train de jouer, je ne voudrais pas le jouer à moins que je pense que quelque part à l'intérieur de moi, il est là. Je ne suis pas du tout une actrice à personnage. Si je devais jouer un méchant meurtrier, je voudrais expliquer pourquoi ils ont tué des gens. Je me dirais, 'Eh bien vous savez quoi ? Ils ont une éducation terrible'. Je voudrais les comprendre. Je ne peux jamais être en désaccord avec les personnes que je joue, ce qui parfois pourrait être un problème. Cela pourrait me limiter, mais je ne pense pas [que ce soit le cas]. Je pense que cela pourrait simplement me rendre meilleure dans que ce je choisis.


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