A l'occasion de la press junket américaine de Personal Shopper, Kristen et Olivier Assayas ont réalisé une série de portraits pour Associated Press. Dans une interview, ils évoquent également leur collaboration et leur amitié, le projet et le tournage compliqué, Hollywood ou encore la vie privée de l'actrice.
Traduction faite par le staff de KStew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs
Stewart et Assayas
trouvent une voie dans l'ombre de la célébrité
NEW YORK (Associated
Press) – Dans l'arrière salle débraillée d'un restaurant d'East
Village, Kristen Stewart est en train de motiver sarcastiquement le
réalisateur français Olivier Assayas pour une séance photo.
'Tu es en Amérique
maintenant, mon pote !', plaisante Stewart.
'Putain on doit vendre ce film !'.
Stewart, un vétéran des
blockbusters agée de 26 ans, est bien informée des exigences de la
promotion des films. Mais avec Assayas, elle a trouvé une liberté
issue de telles préoccupations. Le réalisateur et elle ont formé
une amitié improbable mais formidable qui a donné naissance à deux
films très acclamés, les deux faits en Europe, très loin des
règles d'Hollywood.
Ils sont une duo
étrange : elle, une star de haut rang rebelle originaire de Los
Angeles qui est devenue l'une des actrices les plus excitantes et
intransigeantes ; lui, un Parisien réservé dont les films
superposés, cérébraux oscillent entre la réalité et la fiction.
Qu'est-ce qui les fait
accrocher ? Ils rigolent.
'Je ne suis pas
sûr', dit Assayas. Stewart hoche de la tête. 'C'est
la question principale', dit-elle. 'Je ne sais pas.
Nous nous adorons'.
Leur dernier film,
Personal Shopper, est plein
de mystères également. Il s'agit d'une histoire de fantômes, qui
se déroule dans un monde contemporain de SMS et de recherches sur
Google. Dans le film, qui est sorti vendredi, Stewart joue une jeune
femme dont le frère jumeau vient juste de mourir. Son travail
journalier est de faire du shopping dans Paris pour une célébrité
barrée, mais elle est également une médium et une série de
rencontres étranges lui font croire qu'un esprit (son frère?) la
contacte.
Personal Shopper
suit leur
film précédent Clouds
Of Sils Maria,
un film
singulièrement énigmatique dans lequel Stewart a joué un membre du
personnel (une assistante du personnage de comédienne de Juliette
Binoche) d'un personnage encore plus célèbre. [Le
rôle a offert un César à Stewart, la première Américaine à
remporter la récompense française]. Mais en s'intéressant à des
personnages en dehors de la lumière des projecteurs – et dans des
films en dehors des standards hollywoodiens – Stewart n'a jamais
été autant elle-même à l'écran.
'Je pourrais faire
des films à propos de Kristen étant une star de cinéma ou
n'importe quel autre personnage qu'une actrice à sur les réseaux
sociaux',
dit Assayas. 'Mais ce qui m'intéresse, c'est la
personne. Donc je jette le fardeau de la célébrité sur quelqu'un
d'autre, afin qu'elle puisse être libre de cela'.
'Peut être que
pour le prochain, je pourrais jouer une actrice célèbre',
plaisante Stewart. 'Essaye de normaliser cela !'.
Il
y avait beaucoup de moments tout en faisant Personal
Shopper
où la célébrité de Stewart a été envahissante. En tournant dans
les rues de Paris (Stewart conduit un scooter à travers la ville
dans le film), ils ont été entourés par les paparazzi. Assayas
reconnaît pour cela et d'autres raisons (une équipe difficile, sa
sous estimation de la complexité d'une longue séquence avec des
textos) que le film avait 'une énergie étrange'.
'Nous avons lutté pour ce film',
dit-il.
Mais
Stewart dit qu'elle a canalisé les
intrusions dans son personnage hanté. 'J'ai
pensé que j'étais enlevée et c'était bien',
dit-elle. 'Cela m'a rendu plus sensible. Mes
nerfs étaient très proches de la surface'.
Dans
les deux films, Stewart a savouré la chance de faire une remarque
sournoise sur le complexe industriel des célébrités.
'En tant
qu'étranger, vous êtes autorisé à commenter très honnêtement
des choses qui sont indéniablement, objectivement étranges',
dit Stewart. 'Mais si vous êtes la personne qui
est au centre de cela, alors tout d'un coup, ces commentaires
deviennent cinglants et vous êtes ingrat et compagnie. C'était
sympa de pouvoir dire la vérité et ne pas être alpaguée pour
cela'.
Pourtant,
l'ancienne actrice de Twilight,
avec des cheveux fraîchement décolorés, a obtenu à juste titre
une réputation d'être une star particulièrement franche et
directe. Elle a accepté rôle après rôle, habituellement dans des
petites productions indépendantes (Certain
Women, Equals,
Café Society)
avec une
insatiable envie de travailler, de continuer à explorer. Stewart a
également présenté un court métrage qu'elle a réalisé à
Sundance cette année.
Dans
un monologue mémorable pour l'émission Saturday Night Live plus tôt
cette année, elle a réfléchi lorsque Donald Trump en 2012 a tweeté
à plusieurs reprises que son petit ami de l'époque Robert Pattinson
aurait dû 'la
larguer'.
'C'était inconcevable, en fait',
dit Stewart. 'A l'époque, je le considérais
comme une star d'une émission de télé réalité. Je me disais,
'Qui est ce mec ?''.
'Pour
être honnête, il y a tellement de choses importantes et qui ont
vraiment des répercussions qu'il a dites et qu'il dit encore tout le
temps',
continue t-elle. 'C'était simplement un
étranger, fascinant parce que c'est tellement ridicule en termes
d'importance. Cela en valait la peine que tout le monde sache cela
parce que c'est foutrement bizarre'.
Elle
a également, dans une réprimande adressée à Trump et une
inspiration pour les autres, annoncé, 'Et je
suis tellement gay, mon pote '.
'Je
me suis vraiment permise d'être vraiment libre et sans égards
envers les autres de vivre ma vie',
dit Stewart. 'Il y a simplement un moment où je
suis me suis rendue compte que les choses que vous faites et que vous
dites, lorsque vous avez tellement de gens qui vous regardent …
Elles affectent les autres. Donc je suis vraiment fière de
cela. Mais, en même temps, je déteste que ce soit un si gros truc.
C'est un fait de la vie maintenant, mais c'est comme, peu importe.
Pour moi, cela n'est pas personnellement une grosse affaire mais je
sais que cela peut l'être pour les autres'.
Stewart
et Assayas peuvent, à bien des égards, être les
opposés.
Mais ils sont tous les deux enclins à suivre leurs instincts dans
des directions imprévisibles et de poursuivre des questions dont ils
savent qu'elles ne mèneront à aucune réponse. Peu importe la
raison, cela colle entre eux.
'C'est
un fait qu'un film comme Personal Shopper se fait à cause de
Kristen',
explique Assayas. 'La façon dont nous
fonctionnons me permet d'essayer, finalement, des choses plus
audacieuses. D'une certaine manière, elle me protège'.
Source: AssociatedPress
Via: TeamKristenSite
Via: TeamKristenSite
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