A l'occasion de la press junket de Café Society lors du Festival du Film de Cannes 2016, Kristen revient sur le projet, la célébrité, Hollywood et son métier dans une interview avec le magazine allemand Jolie Magazine.
Traduction depuis l'allemande faite par le staff de KStew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs
Kristen Stewart –
'J'aime les sentiments extrêmes'
L'actrice du film de
Woody Allen, Café Society,
ne peut pas gérer correctement la médiocrité. Ici, elle
parle un langage clair au sujet de la confrontation avec les
mensonges, la fragilité et l'amour pour plusieurs personnes.
Bien qu'un peu fatiguée,
Kristen Stewart apparaît dans la suite de l'hôtel chic Carlton à
Cannes. L'avant première de son nouveau film Café Society
a probablement pris un peu plus de temps : 'J'aime
être un peu dans le gaz',
sourit la jeune fille âgée de 26 ans. 'Dans un tel
état, j'ai souvent les meilleures idées'.
La star d'Hollywood (elle est déjà dans les affaires depuis 18 ans)
semble fatiguée, mais pas si mal. Elle semble à l'aise, même avec
la nouveau look qu'elle a adopté : une coupe au carré blond
clair avec des racines foncées. Sur le tapis rouge, elle est apparue
dans une robe courte blanche Chanel – 'Parce que je
voulais en quelque sorte de jeune, d'ouvert et de pur. Normalement,
je n'aime pas ces trucs trop chargés, mais hier cela correspondait
parfaitement'.
Les années Twilight
innocentes ?
Mais les années Twilight
sont déjà terminées – Kristen fait des doigts d'honneur aux
paparazzis, fume, se dit putain pourquoi s'engager publiquement dans
une orientation sexuelle – l'ex de Robert Pattinson est dans une
relation on/off avec Alicia Cargile – ou dans quelconque rôle.
Après des films comme Clouds
Of Sils Maria et
le drame à propos d'Alzheimer Still
Alice,
on peut maintenant la voir dans Café
Society :
comme jeune assistante d'un producteur hollywoodien à Los Angeles
dans les années 30, qui doit se décider entre deux hommes.
Journaliste :
Vous avez déjà déclaré que les meilleurs rôles sont ceux grâce
auxquels on apprend quelque chose de nouveau sur soi. Qu'avez-vous
appris cette fois-ci ?
Kristen
Stewart :
Ce qui m'a intéressé c'était le thème du film ; le fait
qu'il peut y avoir plusieurs amours dans une vie. Cette idée avait
quelque chose de très libérateur et enrichissant pour moi. Voilà
pourquoi ce film a été une expérience précieuse. Parfois, je suis
tellement saisie dans l'image que j'ai de moi-même – ainsi un des
personnages complètement différents sommeillent en moi. Je trouve
que c'est fantastique qu'un rôle puisse les mettre dans la lumière.
Journaliste :
Auriez-vous préféré être une star de cinéma à l'âge d'or
d'Hollywood, comme il est dépeint dans ce film, plutôt
qu'aujourd'hui ?
Kristen
Stewart :
C'était une époque plus innocente, mais elle avait malgré tout ses
inconvénients. Je pense, d'ailleurs, qu'il n'y a plus de stars de
cinéma aujourd'hui, parce que nous les avons réduites encore et
encore jusqu'à une taille normale. Autrefois, Hollywood a créé des
stars qui étaient plus grandes que la vie, radieuses et
inattaquables. Elles étaient à un niveau différent. Les soit disants célébrités d'aujourd'hui sont des personnes complètement
fragiles. Et vous voulez voir de quelle manière nous les brisons –
et en fait, cela n'est pas mauvais. Parce que nous ne sommes que des
êtres humains. Mais j'ai un problème avec la presse à scandales.
Beaucoup d'histoires dans les magazines sont vraies, mais beaucoup ne
le sont pas.
Journaliste :
Vous êtes connue pour exprimer clairement votre avis. Par exemple,
en ce qui concerne l'égalité des salaires et plus d'influence pour
les femmes à Hollywood. Où trouvez-vous le courage ?
Kristen Stewart :
J'ai une cause qui vaut la peine de se battre. Voilà pourquoi je
suis engagée et c'est pourquoi la lutte en vaut toujours la peine.
Il y avait des moments où l'attention du public était trop grande
pour moi. Mais cela en valait aussi la peine. Parce que vous savez
pourquoi ? J'aime faire des films. Pour ce métier, presque
aucun prix n'est trop élevé. Ce qui était parfois trop pour moi,
c'était le fait que j'étais devenue une partie de l'industrie du
divertissement, où ma vie est soudainement devenue le centre de la
conversation.
Journaliste :
Le public a t-il une mauvaise image de vous ?
Kristen Stewart :
Toute personne qui se fait une image de moi sur la base de mes
performances publiques, mes interviews et mes films n'a certainement
pas une impression complètement mauvaise de moi. Et pourtant, la vie
des acteurs de cinéma est souvent vendue comme une bande dessinée,
alimentée par une industrie dont l'obsession est l'argent. J'avais
l'habitude d'être terriblement excitée à ce sujet. Aujourd'hui je
pense : il est tellement évident que tout le monde doit
comprendre à quel point les histoires sont réduites et gonflées.
Journaliste :
Comment avez-vous réussi à réagir plus calmement vis à vis de
telles histoires ?
Kristen
Stewart : Plutôt
simplement. Je suis habituée à me concentrer sur d'autres choses.
Ensuite, je vais faire un petit tour dans la rue et je regarde les
ordures dans le caniveau. Ou je vais simplement regarder le ciel.
J'ai appris à lâcher prise. C'est ainsi : plus vous gérez
cette merde, plus vous vous posez des questions.
Journaliste :
Comment gérez-vous la critique ?
Kristen
Stewart :
Je trouve qu'il vaut mieux m'aimer ou me détester plutôt que de
lire des critiques médiocres, neutres et tièdes sur mon travail.
J'aime les sentiments extrêmes. Je peux les gérer.
Scans Via: @AdoringKS
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