A l'occasion de la promotion de Come Swim lors du Festival du Film de Sundance 2017, Kristen évoque son premier court métrage, l'élection de Trump ou encore les femmes réalisatrices dans une interview avec Refinery29.
Traduction faite par le staff de KStew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs
Kristen Stewart nous
dit à quoi cela correspond vraiment d'être 'une personne
obsessionnelle'
De tout évidence,
Kristen Stewart sait à quoi ressemble le chagrin.
Je ne le connais pas à
cause de tous les gros titres des tabloïds ou parce qu'elle s'est
confiée à moi ou parce qu'elle a finalement révélé l'histoire
détaillée de sa vie amoureuse créant l'obsession dans une
interview confessions. Je sais que Stewart a vécu une tristesse
déchirante à cause de ce que j'ai vu dans ses débuts de
réalisatrice, Come Swim, un court métrage de 17 minutes qui
a été présenté en avant première lors du Festival du Film de
Sundance la semaine dernière.
Stewart a écrit et
réalisé le film dans le cadre de la série de films Shatterbox
Anthology de Refinery29. Le court métrage se concentre sur la
journée d'un homme, alternant entre les représentations abstraites,
artistiques de son cœur brisé (des murs s'affaissant, des énormes
vagues s'effondrant sur lui) et les scènes alarmantes réalistes le
montrant dans un box, essayant d'affronter sa journée au travail.
Tout au long du film, nous entendons des bribes de conversations
passées entre notre héros (Josh Kaye) et son ex, des échanges
apparemment sans importance à propos de la natation et de l'eau.
C'est le genre de conversation que nous rejouons tous dans nos
esprits après une rupture – en souhaitant les avoir appréciées à
l'époque, souhaitant pouvoir les sortir de nos têtes).
Nous avons demandé à
Stewart la raison pour laquelle elle a fait le film, le sentiment
d'être un citoyen sous le président Trump et ce qu'il faudra faire
pour que plus que de femmes réalisatrices fassent des films.
Journaliste :
Où avez-vous l'idée pour Come Swim ?
J'ai lu que vous étiez inspirée par l'une de vos propres peintures.
Kristen Stewart :
J'étais fixée sur la capture de l'image de cet homme très
satisfait de dormir dans le fond de l'océan. J'étais obsédée par
le fait de mettre quelqu'un dans un endroit où il n'habiterait pas
naturellement et de l'avoir en quelque sorte comme une habitation. A
ce moment-là dans ma vie, c'était incroyablement attrayant pour
moi, c'était simplement une sorte d'isolement. Les années ont
progressé et j'ai été occupée à faire d'autres choses et j'ai
réalisé que tout ce que j'avais écrit durant les cinq dernières
années était la même chose. Il s'agit du même poème encore,
encore et encore. Putain c'est tellement redondant et évidemment
cela doit sortir pour que je puisse avancer. Donc, j'ai fait une
peinture de cela. C'est assez simple – le point culminant du film
est d'abord incroyablement grand et épique, dans sa propre
expérience personnelle. Ensuite au second visionnage, c'est
incroyablement régulier et un peu stupide, en quelque sorte amusant.
[Le bus est de] cesser d'agrandir votre propre douleur. Putain tout
le monde est pareil. Nous sommes clairs comme le jour, mon pote.
Journaliste :
La plupart des gens n'ont pas encore vu Come Swim,
alors expliquez-vous de quoi il s'agit.
Kristen Stewart :
Oh mon pote, ce film est comme un chagrin frontal. Je ne vais
certainement pas renoncer à cela, il s'agit absolument du sujet.
C'est cette première chute dans ce monde existentiel. Vous pouvez
vous attaquer avec des souvenirs ou, selon la perspective, vous
pouvez faire un pas en arrière et vous dire, 'En fait, ce n'était
pas si mal. C'était amusant, nous nous sommes bien amusés et
c'était sympa'. J'avais donc mes deux acteurs jouant dans une
piscine et parlant l'un à l'autre et je leur ai donné quelques mots
clés. Mais ils ont dit certaines choses que nous avons retiré et
qui l'ont rendu vraiment négatif et terrifiant et en quelque sorte
sinistre au début.
Il est en train de se
tuer avec ces souvenirs et son cerveau est tellement dispersé et il
ne peut littéralement pas sortir les voix de sa tête, mais en
réalité, cela n'était pas si mal. Il regrette tout ce qu'il a dit
et il se dit, 'Ugh, pourquoi ne pouvais-je pas faire cela
différemment ?'. Il
réévalue tout et revient sur chaque mot qu'il lui a dit du genre,
'Comment aurais-je pu sauver cela, comment aurais-je pu le
réparer, tout est de ma faute, j'ai tout foiré'.
Dans la seconde partie du film, vous vous dites simplement, 'Mon
pote, tu n'as pas tout foiré, cela est en quelque sorte tombé en
morceaux, c'est ce qui s'est passé'.
Je voulais simplement extérioriser une lutte incroyablement interne
et ensuite la revoir de l'extérieur.
Journaliste :
Comment vous décririez-vous en tant que réalisatrice ?
Kristen Stewart :
Je suis une personne assez obsessionnelle, ce qui est je pense,
totalement nécessaire. Vous devez être un peu fou pour vous mettre
au cœur de quelque chose comme cela et effectivement faire en sorte
que cela se produise. J'étais probablement un peu plus en contrôle
que je pensais que j'aurais été. Ma chose préférée dans le monde
est lorsque cela donne le sentiment que quelque chose commence à se
lever et marcher de lui-même. Lorsque quelque chose est vraiment bon
et que c'est rare – honnêtement, j'ai fait un million de films
mauvais. Pas mal, c'est comme si parfois ils ne s'assemblaient pas
d'une façon qui donne l'impression de flotter et vous soufflez en
quelque sorte dessus pour le garder debout et vous vous dites, c'est
vraiment arrivé. C'est tellement cliché, cela donne l'impression
que c'est vraiment prétentieux de dire cela, mais vous avez le
sentiment que cela vous guide et vous vous dites, 'C'était
dingue, je ne sais même pas ce qui vient de se passer'
et c'est juste foutrement réel.
Journaliste :
Il y a beaucoup de discussions ces jours-ci à propos des femmes à
Hollywood et la nécessité d'avoir plus de femmes réalisatrices.
Comment voyez-vous le problème ?
Kristen
Stewart : Je suis
vraiment heureuse de vivre dans l'année dans laquelle je suis
maintenant parce que cela a été un processus lent. Mais je vois ce
progrès et tout est fondé sur le désir. C'est contagieux.
Honnêtement, dès que cela se produit un peu plus, cela va
simplement se mettre en mouvement et faire l'effet boule de neige.
Les femmes regardent des films à prédominance masculine, tout comme
plus de femmes regardent des films que les hommes. Nous avons besoin
de commencer à nous rendre compte que nous pouvons nous concentrer
sur nous-mêmes et explorer cela. Il y a tant d'histoires qui ne sont
pas racontées, c'est dingue. Quelqu'un a besoin de faire une putain
d'histoire d'amour moderne, quelqu'un a besoin de faire quelque chose
qui est d'actualité maintenant, au lieu de la merde que nous avons
régurgité depuis des années. C'est satisfaisant mais c'est n'est
pas ce que les gens sont en train de traverser.
Pour
ne pas évoquer [l'investiture de Trump], mais en ce moment, les gens
sont tellement fâchés et cela donne le sentiment d'être tellement
bon. C'est la chose la plus éloignée de la complaisance et je sais
que c'est facile de tourner autour parce qu'il y a des putains de
personnes foutrement manipulatrices qui disent, 'Les gars,
pourquoi vous êtes tellement en colère, ne soyez pas si haineux'.
Mais, 'Non, putain je te déteste et je vais en parler'.
Je pense que nous vivre une révolution artistique sérieuse. C'est
ma vie.
Journaliste :
Est-ce que vous vous voyez réaliser des longs métrages
prochainement ?
Kristen Stewart : Ouais. Honnêtement, cela m'a pris trop
longtemps, je ne peux pas croire que j'ai déjà 26 ans et je viens
juste de faire mon premier court métrage. Je ne vois pas une énorme
distinction entre l'interprétation et la réalisation de la façon
dont je l'aborde. Donc, je veux me permettre de prendre un certain
élan et permettre de me donner confiance. Pourtant, j'aime ce que je
fais. C'est en quelque sorte la même chose. C'est comme lorsque
c'est bon et c'est foutrement cohésif et bon … J'ai des yeux
heureux de maniaque, du genre je deviens foutrement ébahie lorsque
quelque chose fonctionne, je ressemble littéralement à une personne
dingue. C'est tellement satisfaisant, c'est fou. Je serre les dents.
Journaliste :
Avez-vous des conseils pour les jeunes femmes qui veulent vraiment
devenir réalisatrices ?
Kristen
Stewart :
Peu importe la personne que j'ai rencontré qui fait des choses pour
elle-même et se force à les faire, vous ne pouvez pas l'attraper
sur son chemin. Il n'y a simplement pas de moyen de les arrêter et
je dirais, faites-vous confiance. Il y a des gens qui regardent
simplement désespérément des choses et veulent simplement
expliquer la beauté de quelque chose. Si vous avez ça, alors putain
vous l'avez. C'est le pire conseil, mais simplement croyez dans le
désir. C'est le pire sentiment du monde que de vouloir quelque chose
et de s'en priver. Putain faites-le simplement.
Source: Refinery29
Via: KStewartNews
Via: KStewartNews
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