A l'occasion de la press junket de Certain Women lors du Festival du Film de New York [NYFF 2016], Kristen évoque le film, le tournage, son personnage et Kelly Reichardt dans une interview avec Metro US.
Traduction faite par le staff de KStew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs
Kristen Stewart savait
qu'elle devait travailler avec Kelly Reichardt. Le film précédent
de la réalisatrice de Wendy Et Lucy,
Night Moves, met en
vedette deux de ses amis, Dakota Fanning et Jesse Eisenberg. 'Les
deux me disaient, 'Fais quelque chose avec elle !'',
se souvient-elle. Et nous avons donc Certain Women,
qui raconte trois histoires de femmes : Laura Dern joue une
avocate qui est impliquée dans une situation de prise d'otage ;
Michelle Williams apparaît dans le deuxième acte dans le rôle
d'une femme légèrement aux prises avec son mariage. Stewart –
maintenant une reine du cinéma d'art et essai, comme nous
l'élaborons ici – arrive dans le troisième acte, jouant un
professeur donnant des cours du soir éreintée qui attire
l'attention mystérieuse d'une jeune femme solitaire (Lily
Gladstone). Il s'agit d'un film triste. Et Stewart, 26 ans, l'aime de
cette façon.
Journaliste :
Nous pouvons simplement passer la majorité de cette interview à
papoter à porpos de Kelly Reichardt ensemble.
Kristen
Stewart : Putain, je
l'adore. Je suis assez chanceuse de la connaître et je peux vous
dire que ses films la reflètent vraiment. Vous en regardez un et
c'est très nettement elle. C'est assez rare. Et putain elle ne copie
personne. Elle est capable de créer tout cet environnement complet
qui se concentre sur des moments qui se produisent entre des moments
sur lesquels les gens se concentrent souvent dans les films. Il y a
quelque chose de mordant à propos de ses films également. Je ne
pense pas que vous riez, mais vous pensez, 'C'est amusant. C'est
vraiment amusant'. Cela décrit son truc pour moi.
Journaliste :
Ils ont cette qualité étrange, dans le sens où ils sont à la fois
naturalistes et complexes. Parfois, ils sont presque comme une pièce
de musique d'ambiance planante.
Kristen
Stewart : La plupart
des gens ne font pas des films qui n'essaient pas de vous faire
ressentir quelque chose tout le temps. Dans son cas, cela crée un
sens de la méditation, ce qui est foutrement rare. Je regarde ses
films et je ne pense pas à ce sujet jusqu'à la fin. Et ils sont
lents. Putain ils sont tranquilles. Il y a beaucoup de lacunes qui
vous inspirent pour vous entraîner vers des pensées tangentielles.
Cela m'absorbe tellement.
Journaliste :
Son nouveau film est un film sur les femmes, mais cela n'est pas
ouvertement une déclaration politique ou il ne se laisse pas
lui-même être défini uniquement par cela.
Kristen
Stewart : Ils ont
chacun quelque chose l'un contre l'autre, mais pas d'une manière qui
s'agrandit lui-même. On ne se dit pas, [serre les poings], 'Je
vais vaincre cette adversité !'.
Aucun d'entre eux ne trouve de solution. Ils veulent tous quelque
chose qu'ils ne peuvent pas avoir. Vous avez le personnage de
Michelle, qui en quelque sorte foire la dynamique conventionnelle du
mariage. Et ensuite, vous avez le personnage de Laura qui reconnaît
la nature illogique de la bureaucratie et le fait que les hommes
n'écoutent pas les femmes. Mais elle ne fait pas vraiment quoi que
ce soit à ce sujet. Cela ne fonctionne pas pour elle. C'est
douloureux, mais d'une manière calme. C'est accablant. Ils sont
foutrement épuisés. Ces femmes sont tellement fatiguées. J'adore
cela.
Journaliste :
Qu'en est-il de votre personnage ?
Kristen
Stewart : Mon
personnage veut simplement ressentir quelque chose de foutrement
valide et elle ne va pas [ressentir quelque chose de valide] tout en
faisant les choses qu'elle fait. Et vous avez le personnage de Lily,
qui veut simplement un ami. Elle a le béguin pour quelqu'un et elle
ne sait foutrement pas ce que c'est. Elle regardent dans les mauvais
endroits. Ces personnes sont foutrement solitaires. Et putain c'est
douloureux. Il y a un éloignement chacun d'entre eux qui semblait
avoir été appris, cela semble être protecteur. Et c'est triste.
Journaliste :
Les interactions entre les personnages sont tellement complexes et
parlement de cette idée que nous ne connaîtrons jamais réellement
quelqu'un. Mais je voudrais faire valoir que reconnaître que nous
essayons de rendre les gens mal est une sorte de soulagement.
Kristen
Stewart : Nous
sommes tous tellement inconscients les uns des autres. C'est dingue.
Mais [savoir cela] vous libère un peu. C'est bizarre. Je suis
constamment, avec chaque amitié, chaque putain de relation
familiale, je me dis, 'Vous avez besoin de me connaître !'.
Ensuite, vous vous rendez compte que personne ne peut connaître
personne. Et cela soulage. Il y a un soulagement là-dedans. Nous
nous connaissons pas vraiment les uns les autres. D'autre part, c'est
isolant et effrayant.
Journaliste :
J'ai trouvé qu'alors que je vieillis, je deviens plus cool à propos
du fait de pas avoir un lien profond avec chaque personne que je
rencontre. Et par conséquent, j'ai le sentiment d'être plus
confiant et plus détendu, étrangement.
Kristen
Stewart :
Sérieusement. Vous avez simplement besoin de vous détendre un peu.
J'ai fait cela alors que je vieillis également. Lorsque j'étais
plus jeune, j'étais super flippée s'il n'y avait pas une clarté
dans chaque échange. Maintenant, je me dis, 'Très bien,
peu importe, je m'en fous'.
Journaliste :
Il y a une blague récurrente amusante dans les scènes au diner de
Certain Women dans
lesquels votre personnage ne cesse de commander de la nourriture mais
ensuite ne mange que quelques bouchées avant de la jeter.
Kristen
Stewart : Elle a
foutrement pas de temps pour quoi que ce soit. Et elle ne fait
définitivement rien qui soit agréable pour elle-même. Et ce fut
vraiment une corvée de faire tous ces repas, parce que nous avons
tourné chaque scène dans le diner en une nuit. Donc je mange le
cheeseburger et le sandwich grillé et un sundae et une soupe. J'ai
pensé que j'allais mourir. A la fin de la nuit, je transpirais
[rires], en me disant, 'Oh mon dieu, je vais vomir'.
C'est tout ce que j'aurais pris, mais en une seule fois. C'était
costaud.
Source: MetroUS
Via: TeamKristenSite
Via: TeamKristenSite
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