A l'occasion de de la promotion américaine d'Equals et Café Society, Kristen et le réalisateur Olivier Assayas évoquent le film, leur collaboration ou encore les autres prochains de l'actrice dans une interview avec le Sydeney Morning Herald.
Traduction faite par le staff de Kstew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs
À
l’âge des récits des célébrités, l’histoire de Kristen Stewart a prouvé être un
best-seller durable. Tapez Kristen Stewart sur Google maintenant et il y a une
série de petits icônes de « news » avec elle tenant la main de femmes
en public, accompagné de textes disant qu’elle s’en fou maintenant, qu’elle va
être simplement qui elle veut être.
Clairement,
cela n’inclue pas être quelqu’un qui peut marcher jusqu’au magasin du coin sans
être dérangé. Woody Allen, qui la dirigé dans son nouveau film Café Society,
plaisante à Cannes qu’il ne supporte pas entendre les acteurs 'râler à
propos de la vie privée et des paparazzi' car personne ne devrait se
plaindre de pouvoir avoir une bonne table dans un restaurant. Le jour d’après,
Stewart a répondu.
'Il a 80 ans. Il était célèbre a une
époque différente', dit-elle vivement. 'Nous avons des réponses complètement différentes à cette
question car nous avons eu des expériences complètement différentes avec la
célébrité et la manière dont nous consommons le téléréalité qu’est l’industrie du divertissement aujourd’hui. Ça a
été transformé en quelque chose qui n’était et n’a jamais été casté en tant que
personnage par personne d’autre que moi. Et j’ai un part dans ça, c’est
sûr'.
'Les impressions des gens par rapport
à moi ne sont pas mauvaises ; vous pouvez avoir une impression cumulative
de moi basée sur des photos ou des interviews ou des films ou qu’importe et ce
n’est pas faux. C’est, vous savez, une impression sincère de moi. Mais vous ne
pouvez pas nier que l’industrie en plein essor qui motive ces histoires n’est à
propos de rien d’autre que de l’argent'.
Prenons
une pause, s’il vous plait, pour considérer la récente expérience de Woody
Allen avec la notoriété : peu importe ce qu’il a ou n’a pas fait, la célébrité
n’a pas été un pique-nique dans le parc pour lui non plus. Stewart, cependant,
réagit de manière spontanée ; en fait, c’est la manière dont elle parle de
la célébrité qui la marque comme une nouvelle 'espèce' de
célébrité, peut-être même le seul exemple de cette 'espèce', qui
est en effet qui elle veut être et dit ce qu’elle a envie de dire. Et encore
plus remarquable, elle est devenue cette personne alors qu’elle était sous le
feu des projecteurs. Il n’y avait nulle part ailleurs pour le faire ; ses
années Twilight ont commencé il y a presque une décennie, mais elle n’a
toujours quand même que 26 ans.
Pas
que sa relation avec la célébrité ait été un jour confortable. Stewart n’était
pas une adolescente qui se confiait ; elle dit maintenant qu’elle a
souffert d’anxiété paralysante. 'Je
ne veux pas dire par rapport à toutes les pressions de mon travail. Juste quand
vous posez votre tête la nuit sur votre oreiller vous pensez, ‘Qu’est-ce qu’il
va se passer ? Est-ce que j’ai un contrôler sur tout ça ?’ Et lutter
avec le fait d’avoir son corps physique et ne pas pouvoir fuir tout ça,
l’implacabilité de l’esprit aussi, ne pas pouvoir une pause par rapport à tout
ça. C’est vraiment étouffant. »
Maintenant
qu’elle le dit, vous vous souvenez à quoi elle ressemblait quand elle essayait
d’échapper à sa propre peau ? Il y a quelques images sur YouTube où elle
est sur scène pour promouvoir The Runaways avec sa partenaire Dakota
Fanning ; alors que Fanning est cool et étrangement calme, comme si elle
était née pour se tenir sur des podiums, Stewart – qui est actrice depuis l’âge
de 9 ans, donc elle est quasiment née pour faire ça – se tortille mal à l’aise,
comme si elle avait des miettes dans ses vêtements. Elle ne se tortille pas
maintenant.
Et
alors qu’elle avait l’habitude d’être hésitante et brusque pendant les
interviews, elle ne partage plus l’avis communs des acteurs pour qui la
promotion est une punition que vous payez pour des récompenses créatives. 'Quand vous restez vrai envers
vous-même et vrai envers votre art il n’y a pas de côté obscure, car il n’y a
pas une question qui peut vous chambouler si vous arrivez d’un endroit
honnête', dit-elle. 'Je
pense que ce qui m’aliénait auparavant et me met dans l’embarras maintenant,
éloigne encore plus les gens qui posent ces questions. Parce que nous ne
partageons pas les mêmes valeurs donc je me fiche de cette personne. Et donc
cela ne m’affecte pas'.
Ses
choix de films depuis la disparition de Twilight,
montre la même détermination brute de tracer son propre chemin. Au Festival du
Film de Cannes, nous nous sommes rencontrés pour discuter de ses rôles dans Café Society et Personal Shopper, une sorte d’histoire mentale de fantômes par le
réalisateur français Olivier Assayas, qui remportera le prix du festival pour
Meilleur Réalisateur. D’autres récents films incluant le thriller qui a échoué American Ultra et le plus étrange,
bizarrement intriguant Equals, où
elle incarne une apparatchik dans un monde où les émotions sont oubliées.
Nous
devons encore la voir dans Certain Women,
qui avec Personal Shopper est montré
au Festival International du Film de Melbourne cette année. Il est réalisé par
la réalisatrice de Meek’s Cutoff, Kelly Reichardt et met en vedette Stewart qui
incarne une jeune avocate dans le Midwest qui entame une relation avec une
femme seule, ouvrière agricole. Dans le prochain Ang Lee Billy Lynn’s Long Halftime Walk, elle interprète la sœur d’un
vétéran de guerre d’Irak endommagé ; plus tard, elle est sensé tourner
dans un film à propos de la meurtrière Lizzie Borden. Tout cela est
intéressant, avec aucun d’entre eux – avec l’exception possible du film d’Ang
Lee – n’allant probablement pas faire retentir le bruit de l’argent. Ce qui
n’intéresse pas Stewart.
Il
est vrai que, Café Society est un Allen classique : une comédie romantique
ayant lieu durant l’âge d’or d’Hollywood, où les art déco des maisons
ressemblaient des plateaux de tournage de The
Gay Divorcee et les gens glamours boivent des martinis jusqu’à l’aube.
Stewart interprète Vonnie, l’assistante d’un agent, ouverte-d’esprit d’une
manière solaire qui devient amie avec un naïf maladroit – l’alter ego habituel
de Allen, joué par Jesse Eisenberg – qui tombe désespérément amoureux d’elle.
'Les manières et l’attitude de Vonnie
sont plutôt en dehors de mes traits immédiats de personnalité', dit
Stewart. 'Mais je ne me sens pas
si éloignée du personnage … Je pense que pour une histoire qui est racontée dans
le contexte de cette époque, c’est vraiment osé et vraiment cool et vraiment
moderne qu’elle puisse se faire plaisir dans des relations non conventionnelles
et ne pas se sentir mal à propos de ça. Comment je m’identifie à ça ? De
pleins de manières, je pense que l’on peut tous s’identifier à ça'.
Que
Stewart doive sauter sur l’opportunité de travailler avec Allen et son pote
Eisenberg n’est pas si surprenant ; ce qui l’est plus c’est qu’elle a
auditionné pour ce rôle, s’enregistrant en vidéo et présentant une lecture
complète.
'J’apprécie vraiment d’auditionner
pour quelque chose', dit-elle.
'Ca valide en quelque sorte votre place dans un film, plutôt que
l’habituel, ‘OK, je peux faire gagner de l’argent à votre film’. C’est
tellement difficile de monter un film ; si les cinéastes doivent modifier
leurs choix dans le but de pouvoir les faire … eh bien, ça arrive souvent. Je ne
veux pas être ce choix de secours'.
Personal Shopper est le second film
qu’elle a fait avec le réalisateur français Olivier Assayas ; elle avait
déjà auditionné, d’une certaine façon, en jouant l’assistante personnelle de Juliette
Binoche dans Clouds of Sils Maria.
'Je
pense que, maintenant, Kristen est l'une des actrices les plus excitantes',
dit Assayas. 'Je ne suis pas sûr d’où sont ses limites. Quand j’ai fait
Clouds of Sils Maria avec elle, ce rôle n’était pas écrit pour elle et c’était
en quelque sorte un personnage unidimensionnel. J’étais en quelque sorte
frustré car je n’arrêtais pas de penser, ‘Oh mon Dieu, je peux la pousser
encore et toujours plus – et un jour je devrais essayer'.’ Personal Shopper est
ma chance de faire ça. Et je ne vois toujours pas où elle s’arrête'.
Assayas
est bien connue en France pour faire des drames complexes dans lesquels les
histoires personnelles et les contextes politiques jouent l’un contre l’autre.
Dans Personal Shopper, il utilise le
vocabulaire des films d’horreur – fantômes, corridors sombres, musique qui fait
frémir – pour explorer le deuil. Maureen le personnage qu’interprète Stewart –
dont le travail consiste à faire le shopping pour les gens riches, d’où le
titre du film – elle est en deuil de son frère jumeau au point où elle croit
qu’elle commence à voir des fantômes. Puis elle commence à recevoir des
messages, qui viendraient apparemment de l’au-delà.
Durant
la plupart du film Stewart est seule à l’écran, attendant des signes et luttant
contre son propre espoir, sa peur et scepticisme persistant.
Tous
ces personnages – tous ses personnages – viennent de quelque part proche de la
surface de Stewart. 'C’est en
quelque sorte le but', dit-elle. 'Je
sais que beaucoup d’acteurs aiment se cacher derrière leurs personnages pour
pouvoir explorer des sujets plus librement, mais je me sens à l’opposé de ça.
Je ressens des choses à partir du moment où je me sens découverte et visible,
c’est quand je transmets quelque chose qui en vaut le coût. Vonnie était
vraiment là quelque part : je ne faisais pas semblant'.
Maureen
dans Personal Shopper était plus
proche de la maison, elle a rappelé les anxiétés passées de Stewart.
'Je joue quelqu'un
qui vole d'avant en arrière dans le fait d'être quelqu'un tellement coincée
dans sa propre, tellement éteinte, qu’elle ne peut absolument pas être
physique ; elle est tellement étouffée et affaiblie par ces pensées que
son corps est littéralement atrophié. Je connais ce sentiment. Et je sais
comment l’arrêter de vous bouffer la vie. Donc quand je regardais Maureen
j’avais vraiment du chagrin pour elle et je voulais pousser à vite aller plus
loin, parce que je sais que quand cela dure chez certaine personne, c’est en
quelque sorte temporaire. Je pense qu’il y a une lumière à la fin du tunnel
pour elle et à un certains point elle va simplement dire, ‘Mon Dieu, je suis
vraiment tombé dans un trou là-bas'.
Maureen
a un autre facette, en revanche, qui s’exprime dans le shopping. Assayas dit
qu’il a choisit de faire du personnage un acheteur car il voulait faire un film
à propos 'd’un personnage très moderne'. Bien sûr, comme l’admet
Stewart, il y a un certains fun d’avoir pu la caster dans ces rôles – en tant
qu’assistante personnelle d’une actrice dans Clouds of Sils Maria et Personal Shoppeuse ici – où elle peut
balancer à propos de « ces cafards » de la presse ou agoniser sur le
fait de trouver les bonnes chaussures pour la cliente, 'les futilités les
plus apparentes de monde dans lequel je suis'. C’est un amusement
ironique. Pour Assayas, cependant, il y a un plus grand point à faire.
'Je
voulais faire un film à propos d’une personne immergée dans la vie
moderne, » dit-il. « Pour moi ce qui définit la vie moderne est la
tension entre le matérialisme fou du monde moderne et les envies que l’on peut
avoir pour quelque chose de plus spirituel et abstrait. Et je pense que
l’industrie de la mode – et le genre de boulots stupides que l’industrie de la
mode peut générer comme celui de personal
shoppeuse – sont l’incarnation du matérialisme. C’est l’incarnation du
boulot aliéné dans notre société moderne. Comme tous ces boulots qui concerne
de prêt ou de loin les médias, ce n’est pas épanouissant. Comment cela
pourrait-il l’être ? C’est toujours à propos de la frustration. Aussi,
d’une certaine façon, la personne pour laquelle on fait le shopping est la plus
aliénées des deux'.
Stewart
n’a pas de personne qui fait le shopping pour elle, mais elle a travaillé
pendant des années avec la même styliste. Sans surprise, elle a une vision plus
bénigne de cette facette de son monde que celle d’Assayas ; pour elle,
c’est au moins à propos de la beauté et de la sensualité.
'Vous savez c’est un travail complet,
c’est genre les cheveux et le maquillage et les vêtements. Je prends en fait
beaucoup de plaisir avec tout ça. Vous pouvez soit vous cacher derrière ça ou
vous pouvez laisser paraitre un peu de qui vous êtes. Certains stylistes
veulent vous refaçonner, mais quand ils sont bons dans ce qu’ils font, ils vous
voient vraiment. Et si vous mettez le bon vêtement, cela vous aide vraiment à
vous tenir fièrement et vous sentez que vous avez un contexte. C’est comme si
vous ne mentez pas'.
Cela pourrait bien être la salvation de Maureen dans
laquelle elle arrive à s’immerger, comme l’a dit Assayas, dans le regard des
choses, dans le moment présent, dans les choses pour lesquelles on ne pense pas
trop. 'La base de cela dans Personal Shopper c’est que vous avez quelqu’un
qui est vraiment attiré par la beauté, mais qui se déteste tellement qu’elle se
sent coupable de ça, » dit Stewart. « Il y a une qualité vraiment honteuse à vouloir être jolie et à
aimer les jolies choses. Parce qu’elle ne s’aime pas vraiment elle-même, elle
trouve ça grotesque. La mode peut être un art magnifique et il n’y a pas de mal
à apprécier la beauté ; c’est une partie de ce qui fait de nous des
humains, c’est une version du spiritualisme. Mais c’est tellement évident quand
les gens font cela pour des raisons différentes et elle n’est pas sûr d’où elle
se situe avec ça'.
Où est-ce que se situe Kristen Stewart avec ça ? De
partout, probablement. On la retrouve sur le tapis-rouge de Chanel, elle
ressemble à une Coppelia de l’ère spatiale, ses paupières noires comme celles d’un
panda ; prochain truc, nous la voyons sur des photos de paparazzi avec sa
petite-amie Alicia Cargile portant un T-Shirt simple déchiré, bien dans sa
peau. Il y a une femme dans sa vie ; il y a eu des hommes, notablement sa
co-star de Twilight Robert Pattinson ;
elle ne ressentie pas le besoin non plus de cacher la vérité ou de se définir
comme une chose ou l’autre. En tant qu’actrice, elle est citée comme disant
cela dans les news du magazine people du jour, elle est florissante dans l’ambiguïté.
C’est une bonne phrase, pompage de l’histoire pour un autre
jour. Autrefois, le récit de Kristen Stewart semblait destiner à aboutir avec
une fin d’histoire de fée, de préférence après la fin de la Saga Twilight. Grâce
à la force de son personnage principal, cela s’est transformé en indie d’art et
d’essai dans lequel Stewart, bien qu’à contrecœur, partage la paternité.
'Je pense que ce qui définit Kristen est son sens de
la liberté', dit Assayas. 'C’est une rebelle. C’est quelqu’un qui
ne veut pas être mise dans une boite de la manière dont la plupart des stars
Hollywood sont mis dans des boites. Elle se dirige avec son instinct et c’est
quelque chose que peu d’acteurs d’Hollywood peuvent faire. Personne de sa
génération, je dirais même. Elle est unique'.
Source : SydneyMorningHerald
Via : TeamKristenSite
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