A l'occasion de la press junket américaine d'Equals à Los Angeles, Kristen, Nicholas Hoult et Drake Doremus parlent du film, des émotions, du partage des sentiments et du fait de grandir dans une interview avec LA Times.
Traduction faite par le staff de KStew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs
Pendant longtemps, il a
semblé que Kristen Stewart se cachait. Sous des sweats à capuche et
des casquettes avec des grandes visières. Des flashs des appareils
photo. Même sa voix, parce que le silence ne pouvait pas la trahir.
A l'époque, lorsqu'elle
était connue comme la star des films Twilight, l'idée de
vivre dans un monde sans émotions aurait peut être eu un intérêt
pour elle. Voilà la prémisse de son nouveau film, Equals,
qui traite d'une société futuriste dans laquelle les humains ont
été dépouillés de sentiments parce qu'ils causent trop d'angoisse
physique et mentale.
Mais
aujourd'hui, à 26 ans, Stewart est révulsée par l'idée de retenir
les émotions. En fait, c'est quelque chose dont elle n'est même
souvent pas capable.
'Les gens ont eu
l'habitude de penser que je suis vraiment inexpressive',
a t-elle dit. 'Mais, je suis une vraie personne qui
sur-partage. Récemment, j'étais en train de vomir avant un défilé
Chanel à Pékin ; j'avais mangé du riz frit ou quelque chose
comme ça qui n'était pas bon. Et lorsque je suis rentrée, j'ai
commencé à dire à tout le monde que je ne me sentais pas bien.
C'était la chose la plus grossière, mais je préfère penser que je
suis grossière puis me demander, 'Qu'est-ce qui ne va pas avec
elle ? Elle est bizarre ce soir''.
Elle venait juste de
jeter son sac à dos et de se glisser à une table à côté de
Nicholas Hoult, son partenaire dans Equals,
qui est sorti en salles dans le pays vendredi [note du staff :
le 15 août aux USA]. Drake Doremus, leur réalisateur, s'est assis
face à eux.
Stewart
a enlevé sa casquette de base-ball et ébouriffé ses cheveux, qui
sont blond platine avec des racines volontairement sombres et
visibles. Sa tenue était un mélange de grunge et de classe :
des chaussettes en maille avec des baskets, une montre Chanel et des
tonnes d'eyeliner flouté. Hoult, quant à lui, avait pris un vol la
nuit précédent depuis l'Angleterre et avait l'air endormi, comme si
il avait passé ce qui lui passait sous la main et qui avait mis dans
le dessus de sa valise.
Dans
Equals, ils jouent deux amoureux. Bien que leurs personnages
sont censés être insensibles, chacun est infecté par le syndrome
SOS – 'Syndrome Inversé' – ce qui signifie qu'ils sont
pleinement des êtres émotionnels souvent paralysés par le désir
sexuel, la peur et la tristesse. Quand ils commencent à tomber
amoureux, ils doivent garder leur relation secrète ou prendre le
risque d'être traité pour le syndrome SOS et être de nouveau
dépouillé de toute émotion.
Le
film est une sorte de départ pour Doremus, un naturaliste du cinéma
indépendant qui se penche sur les drames relationnels compliqués.
Même si Equals lui permet de travailler de nouveau avec deux
jeunes acteurs – son film le plus réussi est Like Crazy en
2011, a été un tremplin pour Felicity Jones et le regretté Anton
Yelchin – il marque également la première fois qu'il a exploré
le monde de la science fiction. Le film a été tourné au Japon et à
Singapour et il a une esthétique stérile incolore. Et Doremus a
vaguement été coincé par un scénario (écrit par Nathan Parker),
même si dans le passé, il a généralement utilisé seulement un
contour décousu.
Malgré les changements,
Doremus a conservé son processus de répétitions familier,
demandant à Hoult et Stewart de passer une semaine à faire des
exercices ensemble avant le début du tournage. Certains exercices
étaient psychédéliques : dans l'un d'entre eux, les acteurs
devaient regarder l'autre pendant une heure, en ne disant rien
d'autre que 'bonjour' à l'autre. Le but, a déclaré le
réalisateur, était que les acteurs réfléchissent à ce que cela
serait d'être une ardoise vierge.
'Il s'agissait
surtout de décaper les choses, ce qui est en quelque sorte le
contraire de la façon dont vous approchez les films en temps normal
– en essayant d'ajouter des couches et de la complexité',
a déclaré Doremus. 'Il n'y a pas de trame de
fond ici, donc essentiellement, nous avons simplement eu à renaître
et recommencer'.
'C'était la
première fois qu'un réalisateur m'a tourné autour et dit, 'Ne fais
rien. Fais le minimum'',
a déclaré Hoult, qui apparaissait également About
A Boy
lorsqu'il avait 12 ans et depuis il a apparu dans les films X-Men
et Mad Max :
Fury Road.
'Le plus dur a été de trouver un endroit de
base d'où nous étions censés commencer',
est intervenue Stewart. 'J'étais tellement
proche de cela tout particulièrement, alors je me suis dit, 'Cela va
être tout simplement douloureux de faire ce film si nous le faisons
correctement'. J'étais terrifiée. Comment pourrions-nous regarder
les choses avec des yeux d'enfant ?'.
Ce
fut un hypothèse que le trio a longuement exploré au cours de la
période de répétitions au Japon. Le prémisse a mené à des
discussions sur les rencontres en ligne (est-ce à l'origine de la
séparation les uns des autres ? Et la prescription excessive de
médicaments (sommes-nous tous trop insensibles ?).
'J'étais sous
Ritalin et Dexedrine lorsque j'étais enfant et je suis toujours en
colère contre ma mère à ce sujet',
s'est souvenu Doremus.
'As-tu pris de
l'Adderall adulte ?',
a demandé Stewart. Doremus a secoué a la tête.
'Je suis désolée',
a continué Stewart. 'Mais j'ai pris Adderall une
fois et je me suis dit, 'Les enfants prennent cela ?'. C'est
rapide, pour être honnête avec vous. J'étais sur un road trip et
j'ai attrapé le tétanos'.
Hoult,
apparemment surpris par son admission, a imité le geste de ramasser
le dictaphone sur la table et le jeter à travers la pièce.
'Non, c'est ok',
a dit Stewart. 'Les gens peuvent le savoir. J'ai
fait – eh bien, laissez tomber'.
Hoult,
qui a également 26 ans, est beaucoup plus calme et plus prudent avec
ses mots que Stewart. Les deux ont tous les deux eu des relations
médiatisées – Hoult avec Jennifer Lawrence, Stewart avec Robert
Pattinson – mais l'acteur est plus prudent à propos de sa vie hors
écran.
'Je me sens
protecteur de tout ce qui est personnel',
at-il dit.
'Je ne parlerai pas
de la personne [avec qui j'ai des relations sexuelles] et de la
manière [dont j'ai des relations sexuelles avec elle] à moins que
je ne sois pas amie avec vous. C'est étrange',
a acquiescé Stewart, qui apparaît également dans Café
Society
de Woody Allen cet été. 'Mais en même temps,
j'ai découvert une manière de vivre ma vie et de ne pas avoir le
sentiment que je cache tout. Et je pense que c'est assez évident
pour quiconque s'en soucie – pas que tout le monde s'en soucie.
Mais je pense que si vous aviez été suivie de quelconque façon,
c'est plus évident que je suis plus détendue que je ne l'ai été
dans le passé'.
Elle semblait faire référence aux photos des paparazzi d'elle en
train de tenir la main et embrasser des femmes comme la musicienne
française Soko l'année dernière. Pour quelqu'un qui a eu
l'habitude de protéger sa vie privée avec tant d'acharnement, cela
a été un changement marquant dans l'attitude.
'D'une certaine
manière, alors que je vieillis, j'ai réorienté mon esprit',
a déclaré Stewart. 'Je suis devenue meilleure pour évaluer
les motivations des gens. Ce n'est pas quelque chose auquel je dois
penser ouvertement – à ce que je partage et ce que je ne partage
pas. C'est une chose naturelle. Alors que lorsque j'étais plus
jeune, je me disais, 'Tu vas tout faire foirer'. Maintenant, je me
dis, 'Peu importe. Tu ne le peux pas''.
Bien qu'Hoult ne soit pas
si enclin à partager ses sentiments avec le public, il apprécie le
fait d'avoir une vie affective riche. Comme Stewart, il a déclaré
qu'il trouve l'idée de vivre dans une société semblable à celle
d'Equals terrifiante.
'J'ai le sentiment
d'être en quelque sorte [merdique] parfois et ensuite l'évaluer
puis se vautrer dans l'apitoiement pour la journée', dit-il.
'Parce que vous devez passer par des bas pour atteindre les
hauts, n'est-ce pas ?'.
'Est-ce que tu
viens de dire, 'n'est-ce pas ?'' [note du staff: en VO
avec une expression typiquement anglaise], a demandé Stewart. 'Ca
sonne vraiment anglais. Est-ce que tu es rentré à la maison pendant
quelques temps ?'.
'Ouais',
a t-il répondu avec un rire.
'Je suis d'accord
avec Nick malgré tout',
a t-elle dit, finissant la pensée. 'Je ne peux
pas mentir et dire que dans les moments les plus sombres, je ne me
suis pas dit, 'Non ! Je ne veux pas ressentir ça !'. Mais
je sais que ce n'est pas vraiment vrai. Je me sens vraiment bénie de
pouvoir méditer sur ce que je ressens et cela m'a vraiment mené à
des endroits géniaux. Comme il a dit, vous ne pouvez pas avoir les
hauts sans les bas'.
Source: LATimes @KStewartBR
Via: KStewartNews
Via: KStewartNews
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