vendredi 22 juillet 2016

Equals : Interview de Kristen & Nicholas Hoult avec Moviefone

A l'occasion de la press junket américaine d'Equals à Los Angeles, Kristen et Nicholas Hoult parlent de la préparation du film, de la connexion qu'ils ont créé grâce à cela et des émotions qu'ils sont allés chercher au fond d'eux-même pour paraître aussi crédible que possible, dans une interview avec Moviefone.



Traduction faite par le staff de KStew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs

 Il y a tellement de choses à regarder à la TV ces derniers jours. Et la plupart des acteurs voient ça comme une bonne chose – mais parfois certains, comme Kristen Stewart, offre un avis divergent.
Prenez son nouveau film, Equals, par exemple. Réalisé par l’auteur prometteur Drake Doremus (Like Crazy) à partir de l’histoire écrite par lui-même, c’est le genre de film mesuré, intelligent et original auquel les plus grands studios ne donnent pas beaucoup de chances ces temps-ci : un film de science-fiction provoquant et réfléchit qui se base que différents styles d’effets plutôt que d’essayer d’en mettre plein les yeux avec un spectacle créé numériquement. L’émotion humaine est la star, apporté par Stewart et sa co-star Nicholas Hoult, qui, par coïncidence, ont tous les deux connus les blockbusters de très près avec Twilight et les films X-Men

Equals sort en limité dans certains cinémas le 15 Juillet, mais il est disponible depuis le 26 via Direct TV Cinema pour le voir sur petit écran à la maison. Et, comme l’explique Hoult, toute chance de raconter une histoire un peu différente a une audience un peu plus restreinte de quelque taille que ce soit, par des services de souscription ou autres, est un bonus. 'Avec tout le monde qui veut en quelque sorte voir tellement de contenu, c’est excitant, car il y a tellement plus là dehors, et beaucoup plus d’opportunités de raconter de plus petites histoires. Mais il y a une énorme quantité de choses'
Mais Stewart, qui dit qu’elle est surprise de la manière si rapide dont le marché du film a et continue de changer, elle admet que l’afflux de choses dont parle Hoult l’inquiète, surtout quand elle travaille sur un film avec la qualité que délivre Equals - l’histoire d’une société futuriste et post-apocalyptique où les émotions ont été purgées – pour elle. 

'Vous êtes inondés de matériel – c’est comme, le sur-stimuli n’égal pas un matériel de qualité', dit-elle à propos de la plus grande librairie de contenu disponible de tous les temps. 'Je suis en fait attristé par ça, car je suis assez vieux jeu, et égoïste : idéalement, ce film devrait être vu au cinéma. Je déteste le fait que les gens aient vu ce putain de film sur DirecTV avant qu’il ne sorte au cinéma, vous voyez ce que je veux dire ?'.

'Si vous vous souciez assez – car il y a des fanbases pour les films, pour certaines personnes, pour des cinéastes, pour des genres – toute personne qui s’intéresse à Drake ou Nick ou moi ou à ce genre de film ont probablement vu le film quand il est sorti sur DirecTV', dit-elle. 'Mais ces gens-là serait allés acheter un ticket de cinéma – putain de bénéfices. Et je ne parle même pas de ça en fait. Mais ces gars qui sont vraiment intéressés, ils l’ont vu sur DirecTV, ils ne vont donc probablement pas aller au cinéma. Pour moi, c’est un peu triste car le travail, la putain de photographie, c’est magnifique. Ça devrait être vu comme il se doit. Ça m’énerve'.

Et, en fait, avec le film que ce soit un film de science-fiction émouvant et poignant, avec une tournure Twilight Zone, ‘Equals’ est une beauté qui doit être regardé, délivrant un environnement convainquant et réalisé dans son ensemble,  ce qui a demandé des légions artistes du numériques à ILM ou Weta. Et parce qu’ils voulaient vraiment que le film trouve une audience, qu’importe sur quel écran il serait vu, Stewart et Hoult se sont assis avec MoviePhone pour parler de leur expérience avec ce film. 

Moviefone : On a une super histoire de science-fiction, pour les effets spéciaux sont vos émotions. Que veut dire pour vous le fait d’être capable de raconter une histoire dans ce genre de contexte, mais ne pas pouvoir se reposer sur des effets spéciaux – devoir simplement raconter l’histoire à travers vos propres émotions ?
Kristen Stewart : Je pense, qu’avec n’importe quelle bonne science-fiction, tous les éléments de fonction fantaisiste sont des métaphores révélatrices. Ils sont tous là pour montrer ce que l’on ressent quand on est au centre de tout ça. Donc on n’a jamais l’impression de faire quelque chose d’irréel, même si ce n’est pas le monde auquel nous sommes habitués. Drake est très fort à ça. Il créé un environnement qui est tellement profond. Les films qui permettent à l’émotion de souligner les images de synthèses, ils tombent à plat et on l’air faux et sont des blockbusters qui ne m’intéressent pas. Mais ceux qui ont le bon équilibre entre tout ça ; j’aime les gros films, du genre épiques et suspendu dans la réalité.
Nicholas Hoult : Le truc bien à propos de ça c’est que vous interagissez avec ce qui se trouvait dans la pièce. C’est plus centré sur l’émotion avec les gens ce qui est l’opposé de la plupart de ces types de films, quand vous finissez par regarder les balles de tennis autour du studio et que quelqu’un vous dis dans un microphone quand vous devez regarder et ce qui se passe. Alors à ce moment vous n’avez aucune idée de ce qui se passe réellement. Vous en avez simplement un concept, et vous devez faire avec, jusqu’à ce que vous voyez le film, oh, c’était ça qu’il y avait là. Cela pourrait être, parfois, un peu frustrant car ce n’est rien de physique là, rien que vous pouvez sentir. Vous ne recevez rien en retour. Une grande partie de tout ça n’est pas à propos de ce que vous étiez en train de faire ou de penser ce que vous étiez en train de jouer ; c’était à propos d’observer une autre personne et de chercher à savoir ce qu’ils faisaient et de lire en eux, ce qui est en quelque sorte la chose la plus importante parce que c’est ce que vous faite dans la vie. 
 
Moviefone : J’ai lu un article sur vos exercices «Rester très concentré l’un sur l’autre » que vous avez fait pour préparer le film, ce qui était assez non conventionnel mais finalement très efficace pour créer une connexion entre vous. Qu’est-ce que ça vous a fait, d’avoir cette espèce honnêteté émotionnelle l’un entre l’autre pour la préparation de vos rôles dans un monde où ils sont essentiellement la seule connexion qu’ils aient ?
Kristen Stewart : Si vous imaginez le temps que Nia et Silas passent l’un à côté de l’autre sans ne rien savoir l’un de l’autre, le travail préparatoire avant qu’ils ne posent même leur première question est une chose spirituelle. Ils se sont dit « Bonjour » 365 fois, mais ils ne sont jamais allés plus loin. Pour autant, il y a un point commun. Vous pouvez voir à l’intérieur de quelqu’un s’il vous laisse faire, et cela ne veut pas dire que vous avez besoin de savoir quelque chose sur eux. Donc, s’asseoir l’un en face de l’autre – et seulement pour heure se fixe du regard et se regarder – et ensuite essayer de transmettre quelque chose et essayer d’en recevoir, et ensuite se projeter et se demander ce que signifiait ce regard. À la fin de l’heure, vous connaissez en quelque sorte la personne. Donc il essayait juste d’émuler les débuts de la relation de Nia et Silas quand ils ont réellement commencé à interagir ensemble.

Moviefone : Est-ce que cela a rendu presque, d’une manière étrange, plus difficile à jouer ces scènes émotionnelles chétives en étant si proche ? Ou cela a-t-il aidé d’une certaine manière ?
Nicholas Hoult : Nous étions chanceux quand nous avons en quelque sorte, autant que possible, tourné ces scènes en séquence. Donc la première quand vous nous voyez dans la salle de bain immaculé pour la première fois, c’était dans l’ordre. À ce moment-là, nous n’avions rien tourné qui précédé cette scène dans le film. Donc ce genre de choses, cela aide vraiment quand vous faite quoi que ce soit, du moment que vous pouvez faire ça, car ensuite tout ce que vous avez fait jusque-là façon cela..
Kristen Stewart : Parce que vous n’avez pas à jouer au jeu des devinettes. 'C’est ce que c’est, j’ai fait cela, puis j’ai fait ceci, et ensuite ça…'. Vous n’avez pas à vous demander ce que cela va être dans le but de jouer quelque chose après ça.
Nicholas Hoult : Ouais et il y a un pont qui mène à ce moment également. Donc ensuite il y a une libération et que ça semble être beaucoup plus naturel par opposition au fait d’essayer d’imaginer ce qui s’est passé jusqu’à ce moment-là, et ensuite prétendre ce qui aurait pu se passer. 

Moviefone : Comme toute bonne science-fiction, il y a une énorme allégorie dans l’histoire. Qu’est-ce qui a résonné pour vous les gars ?
Nicholas Hoult : C’est toujours cette question, pour moi : les sentiments de si vous voulez tout ressentir, les bonnes comme les mauvaises choses, et ce qu’elles représentent. Aussi, si vous mettez de côté le mauvais, si cela détruit aussi le bon, et que vous ne pouvez pas ressentir ces choses. 
Kristen Stewart : J’aime l’idée que vous avez un groupe de personne qui sont obsédés de la même manière avec le fait de prendre soin de quelqu’un d’autre, mais si ils n’ont pas d’émotions pour ressentir des choses pour quelqu’un d’autre, pourquoi s’en soucieraient-ils ? C’est simplement un désir généralisé pour faire progresser une société, comme une sorte d’évolution égoïste et narcissique de notre espèce. Je ne pense pas que cela soit ce qui amène les gens à ne rien faire.
Cette hypothèse est suspendue dans une réalité merdique, et je pense que ce que dénonce le film est que, la seule raison que nous faisons de bonnes ou de mauvaises choses c’est pour les uns les autres. Nous sommes connectés. Il n’y a aucune raison pour faire quoi que ce soit si nous sommes complètement seuls. Il y a des tests. Vous isolez des animaux, ils arrêtent simplement de vivre. C’est vrai. Donc je pense que les premiers éveils que vous avez dans la vie, et ensuite ces quelques premières chutes m’ont frappé brutalement. Vous pensez qu’ils ne vont pas continuer à faire ça, mais ils le font.
Donc je pense qu'il s'agit d'examiner le cheminement des sentiments pour quelqu'un et le comprendre et en tirer des récompenses, et si cela en vaut la peine ou on. Devrions-nous simplement nous isoler et ne pas essayer ? Ou devrions-nus avoir foi qu’un sentiment qui nous a auparavant affectés de manière si positive pourrait ne plus revenir ? Tout ce qui va dans le sens du pourquoi nous voulons essayer l’un pour l’autre, c’est pour faire sortir de nos retranchement ou être mal à l’aise ou effrayé. Tout est pour l’un et l’autre. Ce n’est pas totalement égoïste. 

Moviefone : En tant qu’acteurs, est-ce que vous êtes en accord avec vos émotions, en contraste avec les gens dans la vie de tous les jours ? Est-ce que vous pensez y mettre plus de réflexion et exercer vous plus de contrôle sur eux ? Ou pensez-vous que les émotions vous traversent encore plus fort ?
Kristen Stewart : Pas parce que nous sommes des acteurs, mais je pense que certaines personnes ressentent plus de choses que d’autres.
Nicholas Hoult : Oui, il y a parfois un moment quand, avec un peu de chance, cela vous rend plus observateur envers les émotions et réactions des autres personnes, où vous regardez quelque chose vous y aller, c’est intéressant, et essayer de comprendre. Et ensuite, parfois, si vous êtes d’humeur vraiment bizarre, vous pouvez tourner cela pour vous, mais cela devient ensuite très étrange, car une fois que vous le ressentez et essayez ensuite de l’analyser …
Kristen Stewart : Et essayer ensuite de l’analyser !
Nicholas Hoult : … et que vous y repensez, et puis vous vous asseyez et vous y pensez, et vous vous dites, 'Oh merde…'.
Kristen Stewart : « 'Oh, je suis tellement bizarre. Pourquoi je pense à ça ? J’essaye juste d’être un vrai être humain'.
Nicholas Hoult : 'Je dois être libre ! Je dois être moi-même'. [Rires]
Kristen Stewart : Il y a des moments quand je panique à propos de quelque chose ! Genre, ultra émotive ! Et puis après je me dis, 'Wow. Si je jouais ça, je n’aurais jamais joué aussi dur'. Vous voyez ce que je veux dire ? Je me dis toujours, 'Non. Ça serait plus petit. Ça ne pourrait possiblement pas être ça. Puis j’ai des moments dans la vie où je fais tellement quelque chose'. Je me dis, 'Non, regarde, tu fais ça en fait'. La vie n’est pas tout le temps si subtile. La finesse sonne vraie dans un film, mais la finesse n’est pas comment vraiment la vie est.  

Moviefone : Aviez-vous une sorte d’anxiété une fois que le film ait été fini car vous étiez si directement connectés ?
Nicholas Hoult : J’ai de l’anxiété à la fin de chaque boulot. Encore plus pour celui-là, c’est sûr.  Oui, c’est toujours une chose à la fin où vous êtes en quelque sorte, pendant des mois vous aviez chacune de vos journée planifiée. Ce que vous alliez manger, quand vous alliez manger, et ce que vous alliez porter.
Kristen Stewart : C’est tellement régenté.
Nicholas Hoult : Genre, toute votre vie …
Kristen Stewart : Et vous êtes juste, genre, laissé là.
Nicholas Hoult : Et puis soudainement vous finissez votre travail et ils sont là, 'Okay, à la prochaine'. » Et vous rentrez chez vous et vous êtes …
Kristen Stewart : 'Je peux donc faire ce que je veux maintenant ?' 
Nicholas Hoult : Et j’ai passé, genre, deux jours tout seul assis sur le canapé. Puis vous commencez doucement à avoir une routine et les habitudes reviennent et tout ce genre de choses. Mais la première fois est là plus étrange. Je me souviens être super triste.
Kristen Stewart : C’est un peu comme si tu vivais une rupture.
Nicholas : Genre, à l’aéroport de Singapoure sur la route du retour vers chez moi, je me souviens être assis là et tout le monde était parti et je partais, j’étais assis là et je me disais, 'Wow. C’est horrible'
Kristen Stewart : Vide. Oui.
Nicholas Hoult : C’est bizarre. Beaucoup de monde ont ça aussi dans leurs boulots, en terme de, genre, les militaires ou qui que ce soit, il arrive à la fin de leur mission et ils ont expérimenté tellement de moment fort, ou de montées d’adrénaline et tout.  Ensuite vous êtes en quelques sortes laissés avec ce sentiment de vide et vous vous dites, 'Wow'. Mais ensuite vous vivez une réunion sympa lors de la promotion du film.
Kristen Stewart : Vous devez renouer avec votre vie de tous les jours, parce que nos vies et notre travail, ils fusionnent tellement, pourtant en même temps, une fois qu’un film est fini, c’est fini. Donc ça vous affecte et vous pouvez prendre un peu de ça et l’emmener dans votre vie, et vous pouvez prendre un peu de votre vie et l’emmener dans votre travail. Mais une fois que le travail est fini, vous êtes là, 'Oh mon Dieu. Je dois affronter ma propre réalité'.

 

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