Interview très intéressante de Kristen avec The Daily Beast, où elle parle de Camp X-Ray, de son jeu d'actrice, de Juliette Binoche, des femmes réalisatrices et du féminisme.
Traduction faite par le Staff de Kstew France. Merci de nous créditer AVEC lien si vous la reprenez ailleurs.
La Résurrection de Kristen Stewart.
Cela fait deux ans depuis la fin de Twilight et ce raffut des tabloïd. Maintenant, l'actrice est de retour avec un trio de remarquables performances dans des films indépendants. Elle ouvre son dernier chapitre.
(...)
Camp X-Ray a été tourné avec budget limité de 1 million de dollars, mais il semble bien plus gros que ça.
C'est bizarre de dire que le cadre est plus petit comparé à ce que vous voyez, mais si vous pensez à ça, on avait essentiellement trois endroits et on l'a tourné en 20 jours. La clé du budget est que c'était trop rapide et on l'a juste abattu.
Cela fait deux ans depuis que vous avez tourné votre dernier film, Blanche-Neige et le Chasseur. Étiez- vous plus difficile à la suite de Twilight parce que vous saviez que vous étiez sous le microscope ?
Je ne suis jamais vraiment précieuse sur le choix des projets dont je n'ai pas chaque éléments sûr qui garanti une bonne expérience et/ou un succès. Il y a beaucoup de risques impliqués dans ce travail, et ça ne me dérange pas. Cela pourrait être un mauvais film ! Il pourrait être horrible. C'est avec la première fois d'un réalisateur. Mais j'aurais toujours ce que j'ai dégagé du film s'il ne s'avérait pas aussi bien que c'était.
Vous avez tendance à prendre ces sauts. Je me souviens que Leonardo DiCaprio a dit une fois qu'il a pour politique de ne jamais travailler avec la première fois des réalisateurs.
C'est intelligent. J'ai eu des expériences qui m'ont fait me dire, "je devrais faire attention et être sûr que chaque partie est solide et que je ne serais pas déçue." Si j'étais un réalisateur, je serais extrêmement conscient de ma filmographie. Cela en dit long à propos de la différence entre mettre votre nom sur quelque chose et la posséder au lieu d'être une toute petite partie de ça. Les acteurs doivent travailler tous le temps. Si je fais un mauvais film de temps en temps, je m'en fiche. Je n'ai pas travaillé après Blanche-Neige et le Chasseur pendant deux ans, mais c'est parce que beaucoup de ces projets ne sont pas venus ensemble. Je suis résolue mais je ne suis définitivement pas une planificatrice.
J'ai eu ces discussions avec des amis, et je disais, "Kristen Stewart est une bonne actrice," et ils n'étaient pas d'accord. Ensuite, je leur ai demandé quels films ils ont vu de vous, et ils ont juste dit, "Les films de Twilight." Donc ils n'avaient pas vu, disons, Panic Room, Speak, Into the Wild, Adventureland, etc. Pensez-vous que ces films ont injustement coloré les opinions sur votre talent en tant qu'actrice ?
Honnêtement, je m'en fiche. C'est bien. Je suis très heureuse de faire ce que je fais. Je suis sûr qu'il y a beaucoup de personnes dehors qui détestent mes films même s'ils les ont tous vu, comme je suis sûr qu'il y a des personnes qui sont obsédés par Twilight et qui disent, "J'ai regardé la saga et elle m'a complétement déçu, et ensuite ils ont regardé tous ses autres films et je la déteste vraiment !" Et c'est cool ! Juste ne regardez pas mes films.
Avec Camp X-Ray, c'est un sujet assez lourd avec Gitmo. Le président Obama a promis de fermer cet endroit en 2009, mais rien n'a été fait encore. Cela faisait partie de l'attrait au projet qui brille dans ce fléau bizarre de l'Amérique ?
J'ai été obligé d'enquêter vraiment. Je savais que Obama voulait le fermer, et je savais que tous le monde le voulait aussi. La plupart des personne à qui vous parlez en Amérique veulent l'enlever de leurs esprits. Je n'ai pas sauté dans ce film pour faire une énorme déclaration politique, mais c'est une histoire très intéressante dans un contexte intéressant, et c'est plus un coup dans l'épaule pour vous rappeler que cette chose est là.
La relation de votre personnage avec le détenu joué par Peyman nous rappelle de l'humanité de ces personnes. On a tendance à voir ces présumés terroristes comme des sans-noms, des "autres" sans visages, quand ils sont aussi des êtres humains.
En tant qu'Américains, on devrait absolument aspirer à plus que ça. Si vous identifiez quelque chose de "mauvais", les gens vont justifier les choses les plus terrible. Juste parce que vous suivez des choses plus importantes, tout d'un coup vous amenez quelqu'un dehors et personne ne porte la responsabilité de quoi que ce soit.
Le film ne montre pas les pratiques les plus controversés de Gitmo - comme la torture par l'eau, la privation de sommeil, l'alimentation forcée, etc.
Il y fait allusion. Mais si on montre toutes ces choses, les gens voudront instantanément diaboliser le film. Vous voyez quelque chose comme ça et cela devient très polarisant. Oui, c'était cool d'être dans un film sur Gitmo, c'était cool de jouer un soldat, et c'était cool de rappeler aux gens que ça existe toujours, mais je pensais aussi que c'était cool de jouer une fille Américaine simple qui voulait trouver sa voie et aspirer à quelque chose de plus grand qu'elle - seulement de trouver cette chose n'est pas si simple. La plupart des gens de chaque état pense ,"Eh bien, bien sûr c'est une chose géniale de signer pour l'Armée," et il n'y a aucune question posé derrière ça - jamais.
Elle se fait vraiment emporté avec tous ce patriotisme d'après le 11 Septembre et signe pour le devoir de Gitmo, seulement pour trouver que ce n'est pas ce qu'elle pensait du tout.
Elle est simple, pas très intelligente, et vraiment socialement inadéquate - mais c'est une bonne personne. Donc, si vous ne pouvez pas signer, mettre un uniforme, et vous effacer, vous ne pouvez plus vous considérer vous-même désormais. Vous pouvez prendre l'individualité hors de de ça et dire, "eh bien, ceci me définit. Je suis bonne grâce à ça." Et quand ça ne s'avère pas vrai, vous vous contentez de qui vous êtes. Tout ce qu'elle veut c'est penser, "Ils ont fait le 11 Septembre, ils sont mauvais, je les emmerde, je vais faire mon travail et je vais le faire bien." Mais ensuite, elle descend là-bas et elle ne peut pas l'accepter; elle ne peut pas se conformer à ça.
C'est vrai. L'erreur que nous faisons ce n'est pas de voir ces détenus comme des personnes, aussi. Nous sommes des personnes.
C'est essentiellement très mal, c'est fou. C'est une idée ridicule pour vous de penser que vous savez tout sur tout dans la vie - autre que de prendre soin de vos compatriotes. D'où pouvez-vous penser autrement ? Ces deux personnes ne pouvaient pas être plus de monde et de point de vue différents, et probablement pas d'accord sur la plupart des choses, mais il y a un fil rouge pour nous tous - et c'est ce que les gens oublient, et c'est ce qui rend les gens capable de faire des choses terribles aux autres. Qu'est-ce qui vous rend différent d'une autre personne qui marche sur terre ?
C'est un jolie film déchiré sur les gros titres. Quels sont les problèmes qui vous passionne à propos des nouvelles ?
Je ne veux pas du tout parler de ces merdes. Croyez-moi, je ne fais que demander. Quand vient le temps de se lever et de changer les choses, je ne suis pas le genre de personnes à crier sur les toits. Juste parce que vous êtes un acteur et aux yeux du public, les gens pensent que c'est comme ça que vous devez être. Mais il y a d'autres moyens de faire ça. Ce n'est pas moi.
Quand vous parlez de Camp X-Ray, Still Alice, et Clouds of Sils Maria, ce sont trois films ancrés par des femmes fortes, avec des défauts et compliquées. Ces films ont tendance à être une rareté à Hollywood, et viennent des emballages des plus petits indépendants.
Juliette [Binoche] et moi avons parlé de ça parce que cette question se pose, et elle a dit, "Oh, je ne répond plus à ces questions. C'est trop cliché." Et j'ai dit, "eh bien, c'est trop cliché parce que c'est entièrement vrai." Et elle a répondu, "Oui, peut-être à Hollywood." Parce que en France, en raison de l'histoire des réalisateurs français ayant des relations romantiques avec leurs actrices principales, ils ont tendance à raconter des histoires plus centrées sur les femmes. En Amérique, il y a plus de réalisateurs masculins que féminins, et ils veulent raconter plus d'histoire masculines. La plupart de nos grands films dont nous sommes fiers, vous avez Bob De Niro, Jack Nicholson, et la bravade est écrasante. Et cela continue toujours. J'ai lu un million de scénarios et les gens disent que je choisis soigneusement mes scénarios, mais c'est juste tellement évident quand le rôle est différent et complexe, et pas une fille typique et archétype, parce que ils sont trop rare. Ce n'est pas pour faire cliché, mais c'est un business dominé par les hommes et motivés.
"C'est un monde d'homme" ("It's A Man's World") pour citer James Brown.
[Rires] Ouais. Mais c'est bon, parce que c'est amusant d'être un outsider.
Il faut juste plus de réalisateurs féminins.
Exactement ! C'est tout. Je le ferais.
Une étude de cas serait la réalisatrice de Twilight, Catherine Hardwicke. C'est une réalisatrice très accomplie et, cinq ans après avoir réalisé ce film, son dernier film était directement en DVD. Cela doit être le signe d'un problème de l'industrie, qu'elle a essentiellement donné Le Chaperon Rouge avant que son pouvoir ne soit enlevé. Un réalisateur homme a plus de chances.
Ouais, c'est vrai. C'est une chose que les femmes ont à faire - vous devez persévérer. C'est ce que nous avons fait. Vous devez faire quelque chose qui est indéniablement bon. Si une femme fait un mauvais film, ou fait quelque chose de stupide, alors la porte se ferme. C'est foutu.
Beaucoup de jeunes actrices de nos jours ne veulent pas être un label de féminisme. Cela semble être quelque chose de générationnel, où les gens d'une génération plus vieille le voit pour sa définition - égalité pour les hommes et les femmes - tandis que les générations plus jeunes pour une raison quelconque considèrent ça comme un terme plus conflictuelle.
Je vois ce que vous voulez dire. C'est étrange à dire n'est-ce pas ? Comme, qu'est-ce que vous voulez dire ? Vous ne croyez pas en l'égalité pour les hommes et les femmes ? Je pense que c'est une réponse de type trop agressif. Il y a beaucoup de femmes qui se sentent persécutées et vont sur ce sujet, et parfois, je suis, "honnêtement, calme, parce que maintenant vous allez dans une direction différente." Parfois, la voix la plus forte de la pièce n'est pas nécessairement celle que vous devriez écouter. Par notre seule nature, pensez à ce que vous dites et dites-le - mais ne le criez pas aux visages des gens, parce qu'ensuite, vous nous discréditez.
En rapport à ma petite possibilité, les gens disent, "Si vous voulez être dans l'industrie du film en tant que femme, vous devez être une salope." Non, vous allez ruiner toute chance que vous avez et nous donner une mauvaise réputation. C'est la surcompensation où va notre génération, "Calme." Parce que cela sera plus facile pour nous, et parce que nous n'avons pas autant de colère, donc c'est comme si on ne pouvait être derrière et cela serait embarrassant. Mais cela étant dit, c' est une chose très ridicule à dire que vous n'êtes pas une féministe.
Cela fait deux ans depuis la fin de Twilight et ce raffut des tabloïd. Maintenant, l'actrice est de retour avec un trio de remarquables performances dans des films indépendants. Elle ouvre son dernier chapitre.
(...)
Camp X-Ray a été tourné avec budget limité de 1 million de dollars, mais il semble bien plus gros que ça.
C'est bizarre de dire que le cadre est plus petit comparé à ce que vous voyez, mais si vous pensez à ça, on avait essentiellement trois endroits et on l'a tourné en 20 jours. La clé du budget est que c'était trop rapide et on l'a juste abattu.
Cela fait deux ans depuis que vous avez tourné votre dernier film, Blanche-Neige et le Chasseur. Étiez- vous plus difficile à la suite de Twilight parce que vous saviez que vous étiez sous le microscope ?
Je ne suis jamais vraiment précieuse sur le choix des projets dont je n'ai pas chaque éléments sûr qui garanti une bonne expérience et/ou un succès. Il y a beaucoup de risques impliqués dans ce travail, et ça ne me dérange pas. Cela pourrait être un mauvais film ! Il pourrait être horrible. C'est avec la première fois d'un réalisateur. Mais j'aurais toujours ce que j'ai dégagé du film s'il ne s'avérait pas aussi bien que c'était.
Vous avez tendance à prendre ces sauts. Je me souviens que Leonardo DiCaprio a dit une fois qu'il a pour politique de ne jamais travailler avec la première fois des réalisateurs.
C'est intelligent. J'ai eu des expériences qui m'ont fait me dire, "je devrais faire attention et être sûr que chaque partie est solide et que je ne serais pas déçue." Si j'étais un réalisateur, je serais extrêmement conscient de ma filmographie. Cela en dit long à propos de la différence entre mettre votre nom sur quelque chose et la posséder au lieu d'être une toute petite partie de ça. Les acteurs doivent travailler tous le temps. Si je fais un mauvais film de temps en temps, je m'en fiche. Je n'ai pas travaillé après Blanche-Neige et le Chasseur pendant deux ans, mais c'est parce que beaucoup de ces projets ne sont pas venus ensemble. Je suis résolue mais je ne suis définitivement pas une planificatrice.
J'ai eu ces discussions avec des amis, et je disais, "Kristen Stewart est une bonne actrice," et ils n'étaient pas d'accord. Ensuite, je leur ai demandé quels films ils ont vu de vous, et ils ont juste dit, "Les films de Twilight." Donc ils n'avaient pas vu, disons, Panic Room, Speak, Into the Wild, Adventureland, etc. Pensez-vous que ces films ont injustement coloré les opinions sur votre talent en tant qu'actrice ?
Honnêtement, je m'en fiche. C'est bien. Je suis très heureuse de faire ce que je fais. Je suis sûr qu'il y a beaucoup de personnes dehors qui détestent mes films même s'ils les ont tous vu, comme je suis sûr qu'il y a des personnes qui sont obsédés par Twilight et qui disent, "J'ai regardé la saga et elle m'a complétement déçu, et ensuite ils ont regardé tous ses autres films et je la déteste vraiment !" Et c'est cool ! Juste ne regardez pas mes films.
Avec Camp X-Ray, c'est un sujet assez lourd avec Gitmo. Le président Obama a promis de fermer cet endroit en 2009, mais rien n'a été fait encore. Cela faisait partie de l'attrait au projet qui brille dans ce fléau bizarre de l'Amérique ?
J'ai été obligé d'enquêter vraiment. Je savais que Obama voulait le fermer, et je savais que tous le monde le voulait aussi. La plupart des personne à qui vous parlez en Amérique veulent l'enlever de leurs esprits. Je n'ai pas sauté dans ce film pour faire une énorme déclaration politique, mais c'est une histoire très intéressante dans un contexte intéressant, et c'est plus un coup dans l'épaule pour vous rappeler que cette chose est là.
La relation de votre personnage avec le détenu joué par Peyman nous rappelle de l'humanité de ces personnes. On a tendance à voir ces présumés terroristes comme des sans-noms, des "autres" sans visages, quand ils sont aussi des êtres humains.
En tant qu'Américains, on devrait absolument aspirer à plus que ça. Si vous identifiez quelque chose de "mauvais", les gens vont justifier les choses les plus terrible. Juste parce que vous suivez des choses plus importantes, tout d'un coup vous amenez quelqu'un dehors et personne ne porte la responsabilité de quoi que ce soit.
Le film ne montre pas les pratiques les plus controversés de Gitmo - comme la torture par l'eau, la privation de sommeil, l'alimentation forcée, etc.
Il y fait allusion. Mais si on montre toutes ces choses, les gens voudront instantanément diaboliser le film. Vous voyez quelque chose comme ça et cela devient très polarisant. Oui, c'était cool d'être dans un film sur Gitmo, c'était cool de jouer un soldat, et c'était cool de rappeler aux gens que ça existe toujours, mais je pensais aussi que c'était cool de jouer une fille Américaine simple qui voulait trouver sa voie et aspirer à quelque chose de plus grand qu'elle - seulement de trouver cette chose n'est pas si simple. La plupart des gens de chaque état pense ,"Eh bien, bien sûr c'est une chose géniale de signer pour l'Armée," et il n'y a aucune question posé derrière ça - jamais.
Elle se fait vraiment emporté avec tous ce patriotisme d'après le 11 Septembre et signe pour le devoir de Gitmo, seulement pour trouver que ce n'est pas ce qu'elle pensait du tout.
Elle est simple, pas très intelligente, et vraiment socialement inadéquate - mais c'est une bonne personne. Donc, si vous ne pouvez pas signer, mettre un uniforme, et vous effacer, vous ne pouvez plus vous considérer vous-même désormais. Vous pouvez prendre l'individualité hors de de ça et dire, "eh bien, ceci me définit. Je suis bonne grâce à ça." Et quand ça ne s'avère pas vrai, vous vous contentez de qui vous êtes. Tout ce qu'elle veut c'est penser, "Ils ont fait le 11 Septembre, ils sont mauvais, je les emmerde, je vais faire mon travail et je vais le faire bien." Mais ensuite, elle descend là-bas et elle ne peut pas l'accepter; elle ne peut pas se conformer à ça.
C'est vrai. L'erreur que nous faisons ce n'est pas de voir ces détenus comme des personnes, aussi. Nous sommes des personnes.
C'est essentiellement très mal, c'est fou. C'est une idée ridicule pour vous de penser que vous savez tout sur tout dans la vie - autre que de prendre soin de vos compatriotes. D'où pouvez-vous penser autrement ? Ces deux personnes ne pouvaient pas être plus de monde et de point de vue différents, et probablement pas d'accord sur la plupart des choses, mais il y a un fil rouge pour nous tous - et c'est ce que les gens oublient, et c'est ce qui rend les gens capable de faire des choses terribles aux autres. Qu'est-ce qui vous rend différent d'une autre personne qui marche sur terre ?
C'est un jolie film déchiré sur les gros titres. Quels sont les problèmes qui vous passionne à propos des nouvelles ?
Je ne veux pas du tout parler de ces merdes. Croyez-moi, je ne fais que demander. Quand vient le temps de se lever et de changer les choses, je ne suis pas le genre de personnes à crier sur les toits. Juste parce que vous êtes un acteur et aux yeux du public, les gens pensent que c'est comme ça que vous devez être. Mais il y a d'autres moyens de faire ça. Ce n'est pas moi.
Quand vous parlez de Camp X-Ray, Still Alice, et Clouds of Sils Maria, ce sont trois films ancrés par des femmes fortes, avec des défauts et compliquées. Ces films ont tendance à être une rareté à Hollywood, et viennent des emballages des plus petits indépendants.
Juliette [Binoche] et moi avons parlé de ça parce que cette question se pose, et elle a dit, "Oh, je ne répond plus à ces questions. C'est trop cliché." Et j'ai dit, "eh bien, c'est trop cliché parce que c'est entièrement vrai." Et elle a répondu, "Oui, peut-être à Hollywood." Parce que en France, en raison de l'histoire des réalisateurs français ayant des relations romantiques avec leurs actrices principales, ils ont tendance à raconter des histoires plus centrées sur les femmes. En Amérique, il y a plus de réalisateurs masculins que féminins, et ils veulent raconter plus d'histoire masculines. La plupart de nos grands films dont nous sommes fiers, vous avez Bob De Niro, Jack Nicholson, et la bravade est écrasante. Et cela continue toujours. J'ai lu un million de scénarios et les gens disent que je choisis soigneusement mes scénarios, mais c'est juste tellement évident quand le rôle est différent et complexe, et pas une fille typique et archétype, parce que ils sont trop rare. Ce n'est pas pour faire cliché, mais c'est un business dominé par les hommes et motivés.
"C'est un monde d'homme" ("It's A Man's World") pour citer James Brown.
[Rires] Ouais. Mais c'est bon, parce que c'est amusant d'être un outsider.
Il faut juste plus de réalisateurs féminins.
Exactement ! C'est tout. Je le ferais.
Une étude de cas serait la réalisatrice de Twilight, Catherine Hardwicke. C'est une réalisatrice très accomplie et, cinq ans après avoir réalisé ce film, son dernier film était directement en DVD. Cela doit être le signe d'un problème de l'industrie, qu'elle a essentiellement donné Le Chaperon Rouge avant que son pouvoir ne soit enlevé. Un réalisateur homme a plus de chances.
Ouais, c'est vrai. C'est une chose que les femmes ont à faire - vous devez persévérer. C'est ce que nous avons fait. Vous devez faire quelque chose qui est indéniablement bon. Si une femme fait un mauvais film, ou fait quelque chose de stupide, alors la porte se ferme. C'est foutu.
Beaucoup de jeunes actrices de nos jours ne veulent pas être un label de féminisme. Cela semble être quelque chose de générationnel, où les gens d'une génération plus vieille le voit pour sa définition - égalité pour les hommes et les femmes - tandis que les générations plus jeunes pour une raison quelconque considèrent ça comme un terme plus conflictuelle.
Je vois ce que vous voulez dire. C'est étrange à dire n'est-ce pas ? Comme, qu'est-ce que vous voulez dire ? Vous ne croyez pas en l'égalité pour les hommes et les femmes ? Je pense que c'est une réponse de type trop agressif. Il y a beaucoup de femmes qui se sentent persécutées et vont sur ce sujet, et parfois, je suis, "honnêtement, calme, parce que maintenant vous allez dans une direction différente." Parfois, la voix la plus forte de la pièce n'est pas nécessairement celle que vous devriez écouter. Par notre seule nature, pensez à ce que vous dites et dites-le - mais ne le criez pas aux visages des gens, parce qu'ensuite, vous nous discréditez.
En rapport à ma petite possibilité, les gens disent, "Si vous voulez être dans l'industrie du film en tant que femme, vous devez être une salope." Non, vous allez ruiner toute chance que vous avez et nous donner une mauvaise réputation. C'est la surcompensation où va notre génération, "Calme." Parce que cela sera plus facile pour nous, et parce que nous n'avons pas autant de colère, donc c'est comme si on ne pouvait être derrière et cela serait embarrassant. Mais cela étant dit, c' est une chose très ridicule à dire que vous n'êtes pas une féministe.
Source : TheDailyBeast Via : Kstewartfans
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