dimanche 19 janvier 2020

Underwater : Interview de Kristen avec The Sydney Morning Herald

A l'occasion de la press junket d'Underwater réalisé par William Eubank, Kristen parle du film, de son personnage, du tournage, de sa phobie de l'eau ou encore de Charlie's Angels d'Elizabeth Banks, de Seberg de Benedict Andrews et l'adaptation de The Chronology Of Water en tant que réalisatrice dans une interview avec The Sydney Morning Herald.



Traduction faite par le staff de KStew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs

Archétype ? 'Jamais' : Kristen Stewart contourne les règles et les rôles

Actrice de cinéma active depuis l'âge de neuf ans, Kristen Stewart a déjà travers plusieurs étapes de sa carrière au cours de deux décennies bien remplies. La native de Los Angeles, âgée de 29 ans, a été à son tour l'adolescente froidement maîtrisée de Panic Room, la star de la franchise à l'émotion des romances surnaturelles Twilight et une présence illisible mais convaincante dans les succès acclamés de l'art et essai français Clouds Of Sils Maria et Personal Shopper.

La trajectoire de Stewart a été transformatrice, décrivant ce qu'une star de cinéma du 21ème siècle peut être, mais l'année dernière, elle a relevé un nouveau défi inattendu : comment jouer dans les films hollywoodiens traditionnels selon ses propres termes. Dans la comédie d'action de 2019 Charlie's Angels et maintenant le thriller d'horreur sous marin Underwater, qui sortira jeudi prochain [en Australie], Stewart essaie de plier les rôles à sa propre personnalité sans rompre l'attrait multiplexe du film.

'Je n'ai pas fait de film à plus grande échelle comme Underwater depuis longtemps', explique Stewart, parlant depuis chez elle un jour de mi décembre, où elle alternait des interviews avec comme décoration un sapin de Noël. 'J'étais vraiment intéressée dans le fait de faire quelque chose qui n'était pas dans ma propre tête et qui était ouvertement physique. J'avais besoin de faire un grand film et je pensais que cette fois, c'était la chose à faire, alors j'y suis allée'.

Dans Underwater, qui commence par un incident catastrophique dans les installations d'une société minière à 10 kilomètres sous la surface de l'Océan Pacifique, Stewart joue Noah Price, un ingénieur en mécanique à la tête rasée qui essaie de rester en vie minute après minute avec une poignée de survivants alors que options tenables diminuent et que des créatures inconnues se révèlent. Réalisé par le cinéaste indépendant William Eubank (The Signal) avec des échos à la fois d'Alien et d'Aliens, le film tire une charge claustrophobe du film B de l'approvisionnement en air limité et des menaces d'essaimage.

Le travail de la caméra dans Underwater, souvent portable, met l'accent sur le caractère physique de la survie et avec sa sensation de tension du tendon et de l'endureance désespérée, il essaie de supprimer le genre en tant que considération. Incapable d'ignorer ses doutes existentiels croissants, Norah incarnée par Stewart est simplement un individu défini par la volonté de survie, par opposition à sa relation invisible ou aux enfants.

'Le genre est quelque chose que nous fixons en tant que culture et en tant que public. Je n'aime pas l'idée que pour les femmes représentées dans les films, il y ait toujours une curiosité ouverte pour savoir avec qui elle veut être, par rapport à ce qui n'est pas toujours le point focal pour les personnages masculins', dit Stewart. 'Je veux éviter cela et faire des films sur les gens plutôt qu'un film féminin, ce qui a tendance à être réducteur et ennuyeux. C'est quelque chose qui m'intéresse beaucoup'.

Stewart a adopté une approche similaire à celle de Charlie's Angels, un film de frasques faisant des cabrioles et de scènes de combat axées sur les femmes. Sous les contraintes de reboot de la scénariste/réalisatrice Elizabeth Banks, Sabine Banks incarnée par Stewart est une source de commentaires inssouciants et de bravoure désinvolte. Elle fait s'écraser des voitures et délivre une myriade de coups de pied à des crétins anonymes, mais plie également son corps sur des meubles comme une déesse d'écran hollywoodienne de l'âge d'or consciente de la fascination de la caméra.

'Je n'allais certainement jamais jouer un rôle dans un film grand public qui semblait archétypal ou inutile à perpétuer. Je voulais proposer des idées différentes que vous ne recevez pas normalement d'une grande dame dans des films de cette taille', dit Stewart. 'J'adorerais ne pas sortir de ma propre qualité tonale, qui n'a pas toujours été très courant et réussir'.

Charlie's Angels a sous performé au box office et Underwater fait face à une concurrence pour l'attention des fans de genre, mais Stewart a tendance à regarder vers l'avenir avec une perspective optimiste. Ses réponses ont une énergie nerveuse et enthousiaste et lorsqu'elle ponctue une phrase avec un gros mot explicatif, cela indique son excitation pour quelque chose, plutôt que son agacement.

Les progrès de la technologie des effets numériques signifiait qu'Underwater n'a pas été réellement tourné dans un réservoir d'eau, mais même ainsi, les répliques encombrantes des combinaisons de plongée sous marine que les acteurs portaient sur les décors de studio secs nécessitaient un niveau d'effort que Stewart n'avait pas prévu pour l'excitation de faire un film de genre. Lorsque la production a été terminée, Stewart s'est éloignée joyeusement de son costume.

'Je voulais simplement mettre fin à cette relation toxique dès que possible', plaisante t-elle. 'Ce film était simplement quelque chose à traverser parce qu'il était inconfortable et profondément claustrophobe. Je pensais que ce serait amusant de faire un film d'action, mais j'oublie qu'ils sont effrayants à utiliser et blessent comme l'enfer. Cela a fini par être une totale enflure mais je suis contente de l'avoir fait'.

Plus tard ce mois-ci, Stewart joue dans le biopic Seberg du réalisateur australien Benedict Andrews (Una) dans les années 60, mais au-delà, elle espère tourner son propre long métrage cette année. Stewart a adapté The Chronology Of Water, une étude du chagrin et de la sexualité émergente, à partir des mémoires de 2001 de l'écrivain originaire de Portland Lidia Yuknavitch. Une partie du processus de productuon consistera à trouver une jeune actrice pour le rôle principal – Stewart est trop vieille pour jouer la Yuknavitch du livre.

Stewart fait des choix qui ouvrent sa vie et sa carrière. De la même manière qu'elle fait une variété de films, elle a été ouverte sur sa bisexualité et ses relations avec les femmes, même après que certains à Hollywood lui aient explicitement déconseillé cela. Elle se rendra à Paris dans le cadre de son rôle d'ambassadrice de la marque Chanel, mais aussi à la recherche de cinéastes. L'année dernière, elle a vu Portrait De La Jeune Fille En Feu , l'histoire d'amour acclamée actuellelment dans les cinémas australiens, puis elle a recherché la réalisatrice Céline Sciamma.


'J'adore foutrement ce film. Nous nous sommes rencontrées et nous avons parlé de faire des films pendant quelques heures', explique Stewart. 'Je me sens entièrement activée et stimulée par le temps que nous vivons et les histoires que nous découvrons et les gens que je rencontre. J'ai vraiment l'impression que je vais exploser'.


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