A l'occasion de la press junket d'Underwater, le réalisateur mentionne longuement Kristen et parle de leur collaboration, de son admiration pour elle, du film, du tournage, de ses références ou encore du genre de l'horreur dans une interview avec SciFi Now Magazine.
Traduction faite par le staff de KStew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs
La Terreur Est
Profonde
William
Eubank nous parle du fait de mélanger l'horreur claustrophobe et les
frissons lovecraftiens au fond de l'océan avec Kristen qui apparaît
dans le film de science fiction Underwater.
'Greta Thunberg
parle beaucoup de choses qui inquiètent les gens en ce moment. J'ai
remarqué l'autre jour qu'elle avait genre huit millions de followers
sur Instagram et je n'en revenais pas ! Elle fait vraiment
passer le mot ! En fait, je suis des gens sur Instagram avec qui
elle navigue à travers l'Océan Atlantique … Comment s'appelle le
bateau ? 'La Vagabonde', c'est ça !',
s'exclame William Eubank, le réalisateur du film d'horreur
lovecraftien, Underwater.
Il surveille de près l'état de la Terre et explique que le film et
l'activisme environnemtal de James Cameron ont été une énorme
inspiration pour lui. C'est une période périlleuse pour la planiète
et le film plonge tête baissée dans des thèmes très actuels. Ce
long métrage qui se déroule dans l'océan mêle action à enjeux
élevés et horreur cosmique et a beaucoup de points communs avec les
classiques de la fin des années 80 de Cameron, The
Abyss et Aliens.
Travaillant à plusieurs niveaux, il fait converger les thèmes des
crises climatiques avec les traumatismes personnels.
Kristen
Stewart joue le rôle d'un ingénieur en mécanique qui échappe de
peu à l'impact mortel d'un tremblement de terre de la plate forme de
forage en haute mer où elle travaille. Armée uniquement de son
intelligence acérée, elle se lance sans crainte dans une mission
pour sauver les autres membres de l'équipage. Rejointe par le
capitaine las joué par Vincent Cassel et la stagiaire chercheuse
jouée par Jessica Henwick, avec T.J. Miller en tant que soulagement
comique et John Gallagher Jr. et Mamadou Athie complétant l'équipe,
les similitudes avec les films de voyages condamnés de Cameron sont
manifestement évidentes.
'Je suis toujours
inspiré par ce que fait James Cameron. Tout ce qui fait prendre
conscience, que ce soit pour le divertissement ou tout ce qui
rappelle aux gens que nous vivons sur une planète fragile',
explique Eubank. 'Quand vous voyez toute la beauté
là-bas, vous devez vraiment penser, 'Mon dieu ! Le récif
coralien est en train de mourir'. Évidemment, avec mon film, c'est
assez effrayant ce qui se passe, alors j'espère que nous n'en sommes
pas encore là !'.
Il
s'agit du troisième long métrage d'Eubank, après avoir réalisé
des films de science fiction à petit budget, Love
et The Signal.
Le passage à un film à un budget estimé à 80 millions de dollars,
avec de grandes stars et d'énormes possibilités, devait être à la
fois un rêve devenu réalité et un peu intimidant. 'L'aspect
le plus excitant est que votre imagination n'a pas autant de
limites',
dit-il. 'Cela peut être bon ou mauvais. Être
capable de penser que je veux que les stations ressemblent à ces
grandes structures, brutales et folles, et ensuite vous les créez !
Les regarder prendre vie, c'est comme être un petit enfant. La
difficulté est que, de façon réaliste, lorsque vous vous lancez
dans ce processus, vous avez toujours des horaires à respecter et
des limites physiques. Avec cela, nous avons fait beaucoup de travail
de caméra sèche puis humide et les acteurs portent des costumes de
50 kilos. C'est un témoignage de la volonté et du dur travail de
chacun de ces acteurs. J'ai réalisé un jour en en portant un et
j'étais trempé de sueur. C'était tellement intense'.
Stewart en tant que Norah
est essentiellement le ciment qui unit l'équipe dans sa
détermination à trouver une solution à leur dilemme de vie ou de
mort. Tout au long, ses compétences techniques fournissent des
réponses alors même que son esprit erre dans les eaux troubles du
chagrin. C'est vraiement une interprétation moderne d'un rôle de
type Ellen Ripley, alors que Stewart avec sa coupe rasée blonde et
son physique musclé navigue courageusement littéralement dans les
eaux perfides et émotionnellement.
'Elle est
formidable !', dit Eubank avec enthousiasme alors qu'il
se souvient de son temps à travailler avec elle. 'Elle est si
sensible à tant de facettes d'un personnage. Aucun jeu de mots, mais
elle plonge vraiment à 100% dans un personnage. C'est vraiment
amusant de regarder son travail. En tant que réalisateur, vous êtes
toujours à la recherche d'une sorte de vérité, peu importe à quel
point quelque chose est stupide, fou ou absurde. Dans un film sous
marin et effrayant, obtenir ce niveau d'engagement de la part de
quelqu'un est vraiment très inspirant. C'est l'une de ces rares
personnes qui apporte vraiment la vérité à l'écran'.
À propos de la dynamique
et des arcs de ses personnages, Eubank déclare : 'Autrefois,
au cinéma, quelqu'un disait toujours, 'C'est nous la personne dure,
lui, c'est la personne faible, etc …'. Nous voulions tout jeter et
faire d'abord ressentir que les tropes seraient là. Soudain, quand
vient le temps de passer à travers quelque chose, nous le
retournons. Souvent dans la vie, c'est comme ça que ça se passe. Il
se passe des choses tellement au-delà de notre pays que du coup,
vous mettez un pied devant l'autre et vous le faites, vous le
faites'.
Eubank s'est proposé
pour le poste de réalisateur après avoir lu le scénario écrit par
Brian Duffield et Adam Cozad. 'Je savais tout de suite en
regardant le scénario que ça allait être un film difficile à
réaliser techniquement',
explique t-il. 'Beaucoup de changements étaient
liés à la façon dont nous pouvons réellement y parvenir. Nous
avons créé de noumbreuses nouvelles techniques pour créer de l'eau
et des bulles pour ce film. Les deux dernières années du film, en
post production, j'ai juste dirigé des bulles !'.
Au
sens figuré, le film place chaque personnage dans ses propres bulles
d'enfer personnel. Une fois enfermés dans leurs combinaisons pour
draguer dans des eaux dangereuses, ils sont responsables de leur
propre sécurité et de leur bien être. Tout au long, ils doivent
repousser des créatures, risquer l'implosion dans des chambres à
haute pression et se battre littéralement pour respirer au travers
de l'air toxique.
'Je pense que les
humains sont vraiment bons pour créer des bulles autour de nous. Que
ce soit une maisons que nous bâtissons, que nous venons de mettre
sur nos têtes, une couverture ou une douche chaude, nous sommes
vraiment bons à nous sentir enfermés dans nos endroits chauds.
L'océan est l'un de ces endroits si vastes, si inexplorés qu'on a
l'impression qu'il pourrait y avoir des choses ou des idées qui s'y
cachent. J'ai parfois l'impression – je me réveillerai au milieu
de la nuit et j'aurai juste cette peur d'être tout seul. Que vous
soyez ou non, c'est juste un sentiment étrange. Parfois, il est
difficile de voir ce qui se trouve juste devant votre visage'.
L'influence
des géants littéraires passe à travers les coins sombres et les
bords métaphoriques du film. Les allusions à Les
Aventures d'Alice Au Pays Des Merveilles
de Lewis Carroll sont là dès le début avec Norah rampant à
travers les tunnels claustrophobes et rencontrant des personnages
curieux en cours de route. 'T.J. Miller est
définitivement Le Chat de Chester',
glousse Eubank. 'Il y a beaucoup de clins d'oeil
cachés dans le film que les gens verront peut être ici ou là, mais
il s'agit de suivre le lapin blanc'.
'J'ai le travail le
plus cool du monde', poursuit-il. 'Vous vivez dedans
depuis si longtemps que vous vous occupez évidemment des affaires et
que vous construisez le monde comme vous le pensez, mais en même
temps, vous ne pouvez pas vous empêcher de trouver des choses
amusantes qui se produisent. Alice Au Pays Des Merveilles a toujours
été quelque chose à laquelle nous avons pensé en termes de
descendre dans le terrier du lapin'.
Alors qu'il est question
d'auteurs importants, il est enfin temps de parler du 'grand' en
termes de symbolisme d'horreur. 'Lovecraft a toujours été une
grande inspiration pour moi', explique Eubank. 'J'adore
carrément l'horreur cosmique. Pour moi, c'est la chose la plus
terrifiante, l'idée qu'il y a des choses qui sont tellement au-delà
de notre compréhension et de notre contrôle qu'un jour elles sont
jamais apparues, on se dit, 'Oh mon dieu !'. Nous nous sommes
beaucoup inspirés de ce type de pensée …. le 'et si ?'.
J'aime vraiment ce genre d'horreur et le genre de films qui entrent
dans ce genre d'exploration'.
Source/Scans: @Gossipgyal
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