A l'occasion de l'avant première américaine de J.T. LeRoy à Los Angeles, Kristen et Laura Dern parlent du film, de leurs personnages et de leurs liens, de l'histoire et de leur collaboration dans une interview avec Variety. Kristen évoque également Charlie's Angels réalisé par Elizabeth Banks, qui sortira à l'automne prochain.
Traductions faite par le staff de KStew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs.
Journaliste : Charlie's Angels ... En quoi cela va être différent des autres Charlie's Angels que nous connaissons ?
Kristen : L'histoire se passe en l'an 2019 ou 2020. A un moment donné, on dit que ça serait une suite et donc basé sur les anciens films. Et donc tout le monde se disait, 'Attends, mais est-ce que ça sera toujours amusant ?'. Et je répondais, 'Mais évidemment mec, c'est Charlie's Angels!'. C'est juste que si on voulait faire ce film maintenant, il devait y avoir plus que seulement trois filles. On est toutes ensemble là-dedans. Il y a tout un réseau de femmes à travers le monde qui se soutiennent les unes les autres. Et j'ai l'impression que les intentions du film, au lieu d'être simplement un truc kitsch un peu fou et fun. ... Le film est bien intentionné. Il me donne envie de dire, 'Ohh ! ... Je pense à Naomi, Ella et Liz' [note du staff - Elizabeth Banks] et tout ça ... C'est un film pleins de bonnes intentions et il est aussi marrant et bizarre ! J'espère que les gens s'éclateront en le regardant.
Journaliste : Avec des cascades qui déchirent ?
Kristen Stewart : Oui mec, évidemment ! On va dans tous les sens et on frappe des gens !
Journaliste ; Est-ce que vous vous êtes blessée ?
Kristen : Non ! C'est le premier film que j'ai fait et qui plutôt actif, et dans lequel je ne me suis rien cassé !
Journaliste : Oui, car vous avec l'habitude de vous blesser !
Kristen : Oui ! D'habitude je me cogne la tête tout le long du film et puis après je me dis, 'Oh merde, je me suis fracturé le crâne !' [Rires]
Laura Dern : Oui ! Tu dois arrêter de faire ça ! C'est un cauchemar.
Journaliste : Ok, que doivent savoir les gens à propos de J.T. LeRoy, l'histoire ? Car je me souviens de ce qui s'est passé, j'étais à New-York à cette époque, et c'est complètement fou !
Kristen Stewart : Oui, vraiment difficile à croire, pas vrai ? [Rires] Genre, 'Mais comment ont-ils pu les croire ?'.
Kristen Stewart : Certainement que nous voulons croire aux choses que nous voulons croire. Et si une ombre voile la vérité ... Ca dépend de qui couvre la vérité, quelles en sont les motivations et de ce que veulent les gens. Nous projetons ce que nous voulons sur n'importe quel art, et c'est nous qui dirigeons ça ! Mais, je pense que le film en dit beaucoup sur le fait de défendre qui l'on est, même si c'est quelque chose qui pourrais perturber les autres ... Si c'est vraiment cette personne que vous êtes, que vous êtes à l'aise avec ça et que ça vous rend heureux et bien en être fier et le montrer. Parfois, il faut que certaines personnes viennent aider à renforcer cette idée. Et c'est quelque chose de très beau à observer ... La première fois que vous voyez une personne dire, 'Eh, c'est ok ! Vas-y, fonce ! Fais ce que tu sais faire, sois toi-même !'. Parfois, on a besoin de quelqu'un que tu admires pour faire sortir toutes ces choses en toi. C'est l'un des aspect du film que j'adore.
Laura Dern : Et pour ajouter à tout ce qu'elle vient de dire, car c'était tellement bien dit. Et c'est tout ces thèmes que nous avons exploré. Je pense que c'est très facile de dire de prime abord, 'Comment ont-ils fait ? Était-ce un canular ? Comment ont-il pu blesser des gens ?'. Et il y a l'autre manière de considérer tout ça ... Nous sommes dans un nouveau moment, Laura Albert, moi-même, et Kristen ... Même si nous sommes de générations différentes ... Nous sommes des générations où nous avons ressenti le besoin de répondre à ces questions 'Qui sommes-nous ? Comment nous identifions-nous ?'.
La génération de mes enfants ne pense pas devoir à personne les réponses à ces questions. Ni même à eux-même. Ils ont le droit d'être fluide de n'importe quelle manière qu'ils le choisissent. Peut être que de ressentir de l'empathie pour une personne qui ne pense pas que son histoire à le droit d'être entendu et doit donc créer un avatar pour pouvoir s'exprimer ... Que ce soit parce que se sont des auteures féminines et que les hommes vont vendre plus de livres, ou parce qu'elles ont vécu un traumatisme et que les femmes pensent qu'elles ne doivent pas s'en plaindre. Je pense qu'il y a beaucoup de raisons pour lesquelles Laura a écrit le livre de la manière dont elle l'a fait, et pourquoi Savannah lui a donné vie émotionnellement, un corps pour qu'elle en reste en quelque sorte dissocié. C'est très compliqué. En tant qu'acteur, c'est incroyable. Mais en tant qu'humain, c'est à nous d'apprendre les différentes facettes de ce bordel que l'on appel 'être humain'.
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