A l'occasion de la press junket américaine de Lizzie de Craig William Macneill, Kristen et Chloë Sevigny ont réalisé une série de portraits promotionnels pour Associated Press. Dans l'interview, elle parle du film, du tournage, de la réalisation et du fait d'avoir du goût pour choisir des projets.
Traduction faite par le staff de KStew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs.
Questions
& réponses : Sevigny, Stewart à propos de Lizzie Borden,
de la réalisation et du fait d'avoir du goût
LOS
ANGELES (AP) – Chloë Sevigny s'efforce depuis plus de dix ans de
faire une nouvelle version de l'histoire de Lizzie Borden.
Un
voyage fatidique dans la maison de Fall River, dans le
Massachussetts, l'a convaincu de regarder la vie des Borden à
travers un autre regard, plus empathique, en tirant le rideau sur les
circonstances suffocantes entourant les meurtres de son père et de
sa belle-mère en 1892 et ce sont vraisemblablement [ces raisons] qui
l'ont poussé à le faire. Borden a été jugée et acquittée pour
les meurtres mais elle continue d'être une source d'intrigue
aujourd'hui.
Après
des années de faux départs, Lizzie, un thriller
psychologique tendu et magnifiquement réalisé mettant en vedette
Kristen Stewart dans le rôle de Bridget Sullivan, la femme de
chambre et figure incontournable de la vie de Borden, parvient
finalement à sortir en salles vendredi [note du staff : le 14
septembre aux États-Unis].
Sevigny,
43 ans et Stewart, 28 ans, des it-girls de différentes générations,
ont parlé du tournage avec Associated Press, de la raison pour laquelle la
nudité [dans le film] est 'punk' et de la réalisation de courts
métrages avant les longs métrages.
Journaliste :
Comment avez-vous décidé de démarcher Kristen ?
Chloë Sevigny : Bryce (Kass), le scénariste, a parlé de Kristen et je me suis dit, 'Oh ouais. Personne d'autre'. Alors ensuite, nous avons essayé de la séduire.
Chloë Sevigny : Bryce (Kass), le scénariste, a parlé de Kristen et je me suis dit, 'Oh ouais. Personne d'autre'. Alors ensuite, nous avons essayé de la séduire.
Kristen
Stewart : Je suis vraiment facile. Ce n'était pas
difficile.
Journaliste :
La visite de la maison vous a aidé à comprendre l'histoire ?
Chloë
Sevigny : Cela a confirmé notre décision de raconter
l'histoire de cette façon. Non seulement nous étions intéressés
par l'histoire d'amour, une histoire d'amour tragique à ce sujet, et
elles cherchaient toutes les deux la liberté et elles se sont
trouvées l'une l'autre, mais aussi le côté pratique qu'elle
(Bridget) état en dehors de la maison. Il était impossible qu'elle
ne sache pas ce qui se passait.
Journaliste :
Kristen, qu'avez-vous trouvé de fascinant au sujet de Bridget ?
Kristen
Stewart : Je me suis sentie protectrice d'elle. Elle n'a
vraiment aucune voix. J'ai vraiment aimé le genre de vision qu'elle
nous a fourni de Lizzie. La façon dont elle la voyait était
vraiment douce et innocente mais également pure.
Journaliste :
Cela montre des femmes de différentes classes à cette époque.
Chloë
Sevigny : Elles sont toutes des prisonnières d'Andrew
(Borden). Moi et Abby et Emma et Bridget. Nous sommes tous
prisonnières de cette maison sans options.
Journaliste :
Parlez-moi de la décision d'être complétement exposée dans ce
film.
Chloë
Sevigny : Le film le méritait. C'est ce dont le film avait
besoin. Je pense que c'était même ma décision. Je voulais que le
film ait cela. Et je pense que c'est un peu punk pour une femme âgée
de 43s d'être nue. J'ai l'impression que nous sommes bombardés de
ces idéaux de beauté et j'essaie dans mon petite chemin (avec mon
compte Instagram) de dire, regardez cette femme, regardez Anna
Magnani, elle est d'une grande beauté et les filles le voient, elles
voient plus de diversité et des formes et des tailles et des looks
et elles savent que ces gens sont également appréciés pour ce
qu'ils apportent, non seulement pour leurs apparences, mais aussi
pour leur talent.
Journaliste :
J'ai vu sur votre compte Instagram que vous avez passé du temps dans
ce bar, Original Pinkie Masters, pendant le tournage en Géorgie.
Chloë
Sevigny : C'était je crois le premier bar gay de Savannah.
Et il y a une école d'art là-bas, dont beaucoup d'étudiants en art
et de professeurs y étaient. C'était un écart de génération
sympathique. Ils avaient un excellent juke box avec toute cette
musique obscure incroyable et c'était simplement notre local.
Kristen
Stewart : C'est un bar simplement génial.
Chloë
Sevigny : Une foule cool. Personne ne la [Kristen]
dérangeait. Ils me dérangeaient plus qu'elle.
Kristen
Stewart : Ce qui signifie que c'est VRAIMENT un bar cool.
Chloë
Sevigny : Cela signifie simplement qu'ils sont plus âgés.
Journaliste : Pourquoi avez-vous commencé à réaliser des courts métrages avant les longs métrages ?
Chloë
Sevigny : En tant
qu'actrice, j'étais frustrée, me donnant toujours la vision de
quelqu'un d'autre. Ce n'est pas que je n'ai pas toujours été
d'accord avec leur vision ou que je ne voulais pas en faire partie ou
que je pensais qu'ils étaient de grands cinéastes, mais que tant
que vous n'êtes toujours pas dans la salle de montage, c'est le truc
de quelqu'un d'autre. Je voulais avoir mon propre truc et exprimer
mes propres idées, visions et amours.
Kristen
Stewart :
Oui pareil, j'ai commencé si jeune, je ne me suis jamais sentie plus
vue ou exprimée ou autorisée à être vraiment comme lorsque tu as
vraiment bien raconté une histoire, une histoire qui a pénétré en
toi. Je ne fais pas une grande distinction entre le fait de jouer la
comédie et le fait de diriger. Je pense en tant qu'actrice que
j'adore l'indulgence, mais je ne veux pas parler de manque de
contrôle parce que je contrôle très bien, je suis toujours dans la
tête du réalisateur en train de me dire, 'Comment
est-ce que cela va être vu ?'.
Je veux être capable de m'intégrer parfaitement dans votre cadre.
Je vais savoir à quoi ça ressemble.
Chloë
Sevigny : Pas moi. Je
deviens trop consciente de moi.
Kristen Stewart :
Mais je voulais faire un court métrage avant un long métrage parce
que je ne l'avais jamais fait auparavant. Directement. Et j'adore ce
que les courts métrages font pour les gens qui ont la volonté de
faire des choses étranges. Vous n'essayez pas pas de divertir les
gens, pas que ce soit quelque chose qui ne m'intéresse pas, je suis
aussi pour, mais c'est amusant de faire véritablement un poème avec
des vers libres.
Chloë
Sevigny : Plus une
expression.
Kristen Stewart : Il
ne doit pas faire une heure et demie, il ne doit pas être digeste.
Il faut simplement le goûter.
Chloë
Sevigny : Les gens se
disent, 'Pourquoi faites-vous un autre court métrage, pourquoi ne
faites-vous pas un long métrage ?'. Et j'ai un tel respect pour
les réalisateurs de longs métrages, mais je ne suis pas encore
prête. Je suis encore en train d'expérimenter et d'apprendre.
Journaliste :
Et en tant qu'actrices, vous vous révoltez souvent contre la grande
entreprise d'Hollywood, en choisissant constamment des projets
intéressants et des réalisateurs avec lesquels travailler.
Chloë
Sevigny : On appelle ça
le goût.
Kristen Stewart : Et elle frappe encore ! Mec ! Honnêtement, si je disais ça, cela donnerait l'impression d'une telle prétention, mais parce que c'est elle, parce que tu as réellement le pouvoir, tu peux réellement élever cette déclaration et [en jurant] la dégueuler.
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