mardi 18 septembre 2018

Lizzie : Portraits & interview de Kristen & Chloë Sevigny avec Associated Press

A l'occasion de la press junket américaine de Lizzie de Craig William Macneill, Kristen et Chloë Sevigny ont réalisé une série de portraits promotionnels pour Associated Press. Dans l'interview, elle parle du film, du tournage, de la réalisation et du fait d'avoir du goût pour choisir des projets.






Traduction faite par le staff de KStew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs.

Questions & réponses : Sevigny, Stewart à propos de Lizzie Borden, de la réalisation et du fait d'avoir du goût

LOS ANGELES (AP) – Chloë Sevigny s'efforce depuis plus de dix ans de faire une nouvelle version de l'histoire de Lizzie Borden.

Un voyage fatidique dans la maison de Fall River, dans le Massachussetts, l'a convaincu de regarder la vie des Borden à travers un autre regard, plus empathique, en tirant le rideau sur les circonstances suffocantes entourant les meurtres de son père et de sa belle-mère en 1892 et ce sont vraisemblablement [ces raisons] qui l'ont poussé à le faire. Borden a été jugée et acquittée pour les meurtres mais elle continue d'être une source d'intrigue aujourd'hui.

Après des années de faux départs, Lizzie, un thriller psychologique tendu et magnifiquement réalisé mettant en vedette Kristen Stewart dans le rôle de Bridget Sullivan, la femme de chambre et figure incontournable de la vie de Borden, parvient finalement à sortir en salles vendredi [note du staff : le 14 septembre aux États-Unis].

Sevigny, 43 ans et Stewart, 28 ans, des it-girls de différentes générations, ont parlé du tournage avec Associated Press, de la raison pour laquelle la nudité [dans le film] est 'punk' et de la réalisation de courts métrages avant les longs métrages. 

Journaliste : Comment avez-vous décidé de démarcher Kristen ?
Chloë Sevigny : Bryce (Kass), le scénariste, a parlé de Kristen et je me suis dit, 'Oh ouais. Personne d'autre'. Alors ensuite, nous avons essayé de la séduire.
Kristen Stewart : Je suis vraiment facile. Ce n'était pas difficile.

Journaliste : La visite de la maison vous a aidé à comprendre l'histoire ?
Chloë Sevigny : Cela a confirmé notre décision de raconter l'histoire de cette façon. Non seulement nous étions intéressés par l'histoire d'amour, une histoire d'amour tragique à ce sujet, et elles cherchaient toutes les deux la liberté et elles se sont trouvées l'une l'autre, mais aussi le côté pratique qu'elle (Bridget) état en dehors de la maison. Il était impossible qu'elle ne sache pas ce qui se passait.

Journaliste : Kristen, qu'avez-vous trouvé de fascinant au sujet de Bridget ?
Kristen Stewart : Je me suis sentie protectrice d'elle. Elle n'a vraiment aucune voix. J'ai vraiment aimé le genre de vision qu'elle nous a fourni de Lizzie. La façon dont elle la voyait était vraiment douce et innocente mais également pure.

Journaliste : Cela montre des femmes de différentes classes à cette époque.
Chloë Sevigny : Elles sont toutes des prisonnières d'Andrew (Borden). Moi et Abby et Emma et Bridget. Nous sommes tous prisonnières de cette maison sans options.

Journaliste : Parlez-moi de la décision d'être complétement exposée dans ce film.
Chloë Sevigny : Le film le méritait. C'est ce dont le film avait besoin. Je pense que c'était même ma décision. Je voulais que le film ait cela. Et je pense que c'est un peu punk pour une femme âgée de 43s d'être nue. J'ai l'impression que nous sommes bombardés de ces idéaux de beauté et j'essaie dans mon petite chemin (avec mon compte Instagram) de dire, regardez cette femme, regardez Anna Magnani, elle est d'une grande beauté et les filles le voient, elles voient plus de diversité et des formes et des tailles et des looks et elles savent que ces gens sont également appréciés pour ce qu'ils apportent, non seulement pour leurs apparences, mais aussi pour leur talent.

Journaliste : J'ai vu sur votre compte Instagram que vous avez passé du temps dans ce bar, Original Pinkie Masters, pendant le tournage en Géorgie.
Chloë Sevigny : C'était je crois le premier bar gay de Savannah. Et il y a une école d'art là-bas, dont beaucoup d'étudiants en art et de professeurs y étaient. C'était un écart de génération sympathique. Ils avaient un excellent juke box avec toute cette musique obscure incroyable et c'était simplement notre local.
Kristen Stewart : C'est un bar simplement génial.
Chloë Sevigny : Une foule cool. Personne ne la [Kristen] dérangeait. Ils me dérangeaient plus qu'elle.
Kristen Stewart : Ce qui signifie que c'est VRAIMENT un bar cool.
Chloë Sevigny : Cela signifie simplement qu'ils sont plus âgés.

Journaliste : Pourquoi avez-vous commencé à réaliser des courts métrages avant les longs métrages ?

Chloë Sevigny : En tant qu'actrice, j'étais frustrée, me donnant toujours la vision de quelqu'un d'autre. Ce n'est pas que je n'ai pas toujours été d'accord avec leur vision ou que je ne voulais pas en faire partie ou que je pensais qu'ils étaient de grands cinéastes, mais que tant que vous n'êtes toujours pas dans la salle de montage, c'est le truc de quelqu'un d'autre. Je voulais avoir mon propre truc et exprimer mes propres idées, visions et amours.
Kristen Stewart : Oui pareil, j'ai commencé si jeune, je ne me suis jamais sentie plus vue ou exprimée ou autorisée à être vraiment comme lorsque tu as vraiment bien raconté une histoire, une histoire qui a pénétré en toi. Je ne fais pas une grande distinction entre le fait de jouer la comédie et le fait de diriger. Je pense en tant qu'actrice que j'adore l'indulgence, mais je ne veux pas parler de manque de contrôle parce que je contrôle très bien, je suis toujours dans la tête du réalisateur en train de me dire, 'Comment est-ce que cela va être vu ?'. Je veux être capable de m'intégrer parfaitement dans votre cadre. Je vais savoir à quoi ça ressemble.
Chloë Sevigny : Pas moi. Je deviens trop consciente de moi. 
 
Kristen Stewart : Mais je voulais faire un court métrage avant un long métrage parce que je ne l'avais jamais fait auparavant. Directement. Et j'adore ce que les courts métrages font pour les gens qui ont la volonté de faire des choses étranges. Vous n'essayez pas pas de divertir les gens, pas que ce soit quelque chose qui ne m'intéresse pas, je suis aussi pour, mais c'est amusant de faire véritablement un poème avec des vers libres.
Chloë Sevigny : Plus une expression.
Kristen Stewart : Il ne doit pas faire une heure et demie, il ne doit pas être digeste. Il faut simplement le goûter.
Chloë Sevigny : Les gens se disent, 'Pourquoi faites-vous un autre court métrage, pourquoi ne faites-vous pas un long métrage ?'. Et j'ai un tel respect pour les réalisateurs de longs métrages, mais je ne suis pas encore prête. Je suis encore en train d'expérimenter et d'apprendre.

Journaliste : Et en tant qu'actrices, vous vous révoltez souvent contre la grande entreprise d'Hollywood, en choisissant constamment des projets intéressants et des réalisateurs avec lesquels travailler.
Chloë Sevigny : On appelle ça le goût.

Kristen Stewart : Et elle frappe encore ! Mec ! Honnêtement, si je disais ça, cela donnerait l'impression d'une telle prétention, mais parce que c'est elle, parce que tu as réellement le pouvoir, tu peux réellement élever cette déclaration et [en jurant] la dégueuler.  



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