A l'occasion de la press junket de Billy Lynn's Long Halftime Walk lors du Festival du Film de New York [NYFF 2016], Joe Alwyn évoque Kristen et Ang Lee, le tournage, la préparation ou encore le format du film dans une interview avec ScreenCrush.
Traduction faite par le staff de KStew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs
La star de Billy
Lynn's Long Halftime Walk Joe
Alwyn à propos de la réalisation d'un film expérimental d'Ang Lee
Imaginez
obtenir votre premier rôle
au cinéma avec le
réalisateur oscarisé. Maintenant imaginez que le film est tourné
avec des caméras qui n'ont jamais été utilisées sur un long
métrage auparavant. C'est ce qui est arrivé à Joe Alwyn, un jeune
homme âgé de 25 ans, qui a quitté son école de théâtre
londonienne plus tôt pour faire le long métrage qui repousse les
limites d'Ang Lee, Billy Lynn's Long Halftime Walk.
L'histoire
du film est assez simple, suivant Alwyn en tant que jeune vétéran
de la guerre en Irak qui
rentre à la maison lors d'une tournée de
victoire aux Etats Unis alors qu'il souffre de flashbacks post
traumatiques. Mais c'est
la technologie derrière
Billy Lynn's Long Halftime Walk qui
a fait une telle expérience unique pour l'ensemble de la
distribution et l'équipe du film. Lee a tourné le film en 3D dans
une résolution 4K et avec 120 images par seconde, donnant au film un
regard hyperréaliste avec une clarté étonnante.
Depuis
ce type de caméra était totalement révolutionnaire, cela
signifiait que Lee et ses acteurs devaient apprendre à faire un film
d'une toute nouvelle façon.
Aussi choquante
et inhabituelle
que cette expérience semble être
pour un acteur débutant,
Alwyn dit que cela est devenu la
norme pour lui. 'Parce que je n'avais fait quoi que ce
soit auparavant',
Alwyn m'a dit, 'C'était probablement plus
étrange pour d'autres personnes arrivaient et qui devaient
désapprendre que faire un film normal signifiait avec des caméras
de taille normale'.
Je me suis assis avec Alwyn, âgé de 25 ans, pour discuter de la
préparation du rôle dans un camp d'entraînement de deux semaines
et du travail avec une distribution incluant Kristen Stewart, Steve
Martin, Vin Diesel, Chris Tucker et Garrett Hedlund.
Journaliste :
Il s'agit d'un projet vraiment unique pour votre premier film.
Comment a été l'expérience jusqu'ici, faire cela puis ensuite
faire votre première rencontre avec la presse et votre première
avant première de film ?
Joe
Alwyn :
Ouais. Aujourd'hui, c'est ma
toute
première
journée
presse. C'est un peu surréaliste, cela ne donne pas le sentiment
d'être réel. Mais c'est amusant et excitant, tout le parcours avec
cela tout au long de l'année dernière et demie a été assez
similaire, inhabituelle et simplement étrange parce que – n'ayant
jamais un
film auparavant et étant à l'école l'année dernière. Tout est
arrivé si vite, ce fut une sorte de tourbillon. Cela a été super
amusant et cela a été beaucoup de labeur.
Journaliste :
Quelles étaient vos attentes
en faisant
votre premier film et de quelle manière ont-elles changées par le
projet ?
Joe
Alwyn :
Je
ne pense pas que j'avais quelconque attente. Je me sentais simplement
très chanceux de travailler avec des gens comme je l'ai fait, avec
le réalisateur Ang Lee, encore plus d'être le personnage principal.
Donc, être capable de faire cela et si tôt dans une circonstance
étrange et de faire partie d'un projet qui tente de repousser les
limites, comme tous ses films le font, est étonnant.
Journaliste :
Depuis qu'Ang a tourné en 4K
et avec un format de 120 images par seconde, j'ai lu
que les autres acteurs ont dit à quel point les caméras étaient
proches d'eux pendant le tournage. Saviez-vous, lorsque vous avez
obtenu le boulot, que faire cela serait une expérience si intense et
intime ?
Joe
Alwyn :
Lorsque
nous faisions des tests à l'écran, il était en train d'expliquer
et moi non plus je ne comprenais pas ou n'écoutais vraiment. Je me
disais simplement, 'Ok,
je veux simplement obtenir le rôle, concentrons-nous sur cela'.
C'était
probablement plus étrange pour d'autres personnes arrivaient et qui
devaient désapprendre que faire un film normal signifiait avec des
caméras de taille normale, plutôt
que ces choses énormes qui étaient juste sur votre visage. Alors,
que pour moi, cela est devenu la norme. Je n'avais aucun cadre de
référence de ce qu'était la normalité. À certains égards,
c'était probablement plus étrange pour eux.
Journaliste :
De quelle manière Ang vous a
dirigé dans ces scènes ?
Joe
Alwyn :
Il
pourrait faire un plan large de vous et moi, et ensuite il allait
filmer vous ou moi [dans un gros plan], les caméras étaient
simplement tellement grandes qu'elles seraient là sur mon visage. Il
serait là, simplement une voix, et je chercherai. J'ai une marque
avec du scotch là [pointe avec son doigt à travers la pièce] et
une marque avec du scotch ici et simplement à devoir imaginer.
Nous
venons
tout juste
de faire une session questions/réponses en bas et Kristen disait que
vous alliez
simplement utiliser la mémoire du plan large lorsque vous avez le
contact visuel et
vous devez simplement le conserver et puis en quelque sorte
l'entendre dans la voix derrière la caméra, assembler les éléments
et
l'avoir clairement dans votre tête lorsque la caméra se
rapprochait. C'était inhabituel. Cela a pris un peu de temps pour
s'habituer, c'est certain.
Journaliste :
Certains de ces gros plans
sont des scènes vraiment
émotionnelles pour Billy. Est-ce que cela a été difficile de
jouer la comédie avec une telle technique de réalisation
inhabituelle ?
Joe
Alwyn :
Certaines
d'entre elles, ouais. Mais à certains égards, je
préférais ces scènes.
Vous
savez en quelque sorte où vous êtes lorsque vous êtes pris dans
une émotion plus profonde, quelque chose de plus profond à retenir,
si cela a un sens. Il y a quelques scènes intenses.
Journaliste :
Avez-vous fait
plus de recherches sur les soldats américains et leurs expériences
pendant la guerre en Irak ?
Joe
Alwyn :
Nous
en avons fait. J'ai
été casté et environ quatre jours plus tard, je devais partir et
commencer le camp d'entraînement. Nous avons fait deux semaines de
camp d'entraînement à Atlanta. Sept d'entre nous y ont participé,
sept parmi les garçons ont fait ce camp d'entraînement pendant deux
semaines. Il n'y avait aucun contact avec le monde extérieur et il
était géré par ces gens qui ont servi comme Navy Seal. C'était
simplement la chose la plus intense et la plus dure que j'ai jamais
faite, jusqu'au moment de faire le film, qui était intense à sa
façon.
Cela nous a vraiment poussé physiquement et mentalement. C'était
vraiment difficile, mais aussi incroyablement utile et révélateur.
Ils étaient tous très généreux lorsqu'ils nous ont parlé de
leurs propres expériences et ce qu'ils avaient traversé et ce
qu'ils avaient fait. Il ne s'agissait pas seulement d'apprendre les
tactiques et comment utiliser les armes. Il s'agissait de nous
rassembler en tant que groupe et en tant qu'unité et d'essayer de
nous lier comme un groupe de garçons, ce qui était important pour
l'histoire et important pour le film.
Journaliste :
La fraternité est une
partie essentielle de l'histoire. Avez-vous passé beaucoup de temps
avec le reste de l'escouade 'Bravo Squad' en dehors du camp
d'entraînement pour créer ces liens à l'écran ?
Joe Alwyn : Ouais, parce que nous étions là depuis le
début du film jusqu'à la fin. Tout le monde a en quelque sorte tout
laissé tomber pendant 1 à 3 semaines ici et là, mais nous étions
littéralement là pour le camp d'entraînement jusqu'à la fin au
Maroc.
Journaliste :
Cette distribution est
remplie de tant d'acteurs acclamés. Vous ont-il donné des conseils
pour faire votre premier film ?
Joe Alwyn : Je ne pense pas qu'il y ait eu quelconque
citation de grande sagesse, mais je n'en ai pas demandé. Peut être
que j'aurais dû. Ils étaient tous – je pense que le fait qu'ils
aient tous fait énormément de choses et ils m'ont tous tellement
soutenu. J'ai eu de la chance de les avoir. Simplement être sur le
tournage avec eux, ils ont rendu cela très confortable. J'ai
énormément parlé avec Kristen, elle était dans le même bateau.
Tout cela a été une expérience donc elle ne pouvait pas répondre
à la plupart des questions que je lui ai posées en termes de
réalisation du film. Mais je lui ai demandé énormément de choses
comme, 'Est-ce normal ? Que se passe t-il ici ?'.
J'essayais de m'imprégner de ce que je pouvais.
Journaliste :
Ang a raconté une
histoire avant la projection pour la presse à propos d'une scène
qu'il ne pouvait pas utiliser. C'était censé être un jour de
Thanksgiving froid, mais depuis que vous l'avez filmé pendant une
journée chaude, la
caméra a continué de saisir la sueur sur votre visage. Comment
était-ce d'un point de vue de l'interprétation, sachant que vous ne
pouviez pas cacher ces détails minutieux que la caméra saisissait ?
Joe Alwyn : D'une part, je n'ai fait que ce film, mais
vous essayez de faire la même chose dans n'importe quel film ou
n'importe quelle performance, au cinéma ou à la télévision –
vous essayez d'être honnête et sincère et dans l'instant. Mais je
pense qu'en raison de la clarté de l'image, tout ce qui poussé ou
forcé arrivera de travers. Parce qu'il voit tellement clairement
dans vos yeux, vous devez avoir les pensées là et les actes là
sinon cela sera vu d'une manière avec une résolution inférieure
qui peut être ne prendra pas. Simplement parce que c'est tellement
plus focalisé et intense et qui voit tout.
Journaliste :
Les séquences de
guerre mais aussi le spectacle de la mi-temps sont assez intenses
d'un point de vue psychologique et émotionnel. Quelle séquence a
été la plus difficile pour vous à filmer ?
Joe
Alwyn :
J'ai
adoré filmer ces morceaux. Ils étaient simplement beaucoup plus
amusants. Elles étaient vraiment
intenses, mais
d'une certaine façon parce que – je veux dire, ils ont construit
ce spectacle à mi-temps pour nous. Lorsque vous êtes au Maroc en
train de courir dans la chaleur avec
les armes chargées, plus
tout cela a été créé,
moins
vous avez à faire. La taille de ces moments en
quelque sorte se prête à se lancer dedans.
J'aime vraiment ces passages.
J'adore certaines scènes plus calmes également. J'aime vraiment les
scènes que j'ai avec Kristen.
Journaliste :
Comment était-ce de regarder
la version finale du film projetée sur grand écran avec une cadence
de 120 images/seconde ?
Joe Alwyn : C'était un voyage. Je ne suis pas habitué à
cela et je suppose que vous ne vous habituerez jamais. Mais je le
regarde parfois en pensant, 'J'aime cela ou j'aurais cela. Je ne
l'aurais pas fait cela ou je sais quelle scène va venir. Oh ils ont
coupé un peu cela'. C'est étrange de s'en détacher ou parfois
de se détacher de l'expérience derrière cela. Genre, 'Oh je me
souviens de ce jour et ce que nous étions en train de faire, c'est à
ce moment-là que cela s'est produit'. C'est très étrange. Je
pense qu'il faudra encore quelques visionnages. Plus vous le voyez,
plus vous serez en mesure d'espérer avoir un peu plus de perspective
sur lui.
Journaliste :
De quelle manière
pensez-vous que cette expérience de travail avec Ang va affecter le
reste de votre travail et de quelle manière approchez-vous d'autres
rôles ?
Joe
Alwyn :
J'ai
simplement été chanceux de travailler avec lui pour ce film. De
toute évidence, c'est un personnage tellement formidable avec une
distribution tellement géniale que je veux continuer de faire cela
et trouver des projets qui me passionnent.
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