dimanche 20 décembre 2020

Happiest Season : Interview de Kristen avec Grazia Italia

A l'occasion de la promotion d'Happiest Season réalisé par Clea DuVall, Kristen parle du film, de son personnage,  du coming out, de l'homosexualité de le cinéma, sa vie privée et de ses traditions pour Noël dans une interview avec Grazia Italia.




Traduction faite par le staff de KStew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs


Seul l'amour peut nous sauver


La comédie de Noël du moment raconte l'histoire de deux filles lesbiennes qui annoncent leur mariage dans la famille. La protagoniste est Kristen Stewart, la jeune femme qui a révélé son homosexualité il y a trois ans et qui déclare à Grazia : 'Nous ne devons jamais avoir peur de dire qui nous sommes et qui nous voulons à nos côtés'.


Lorsqu'elle a déclaré 'Je suis tellement gay' à la télévision en direct il y a trois ans, son 'je suis tellement gay' est rentré dans l'histoire. Aucune jeune star hollywoodienne n'avait jamais fait son coming out après d'un public mondial, de plus dans le but déclaré qui, quiconque la regardait puisse enfin 'se sentir bien dans sa peau'. Depuis, l'actrice Kristen Stewart, égérie de Chanel devenue célèbre dans le monde entier sous le nom de Bella Swan dans la Saga Twilight, n'a jamais caché ses relations. D'abord avec l'ex manager Alice Cargile, puis avec les chanteuses Soko et St, Vincent, avec le top model Stella Maxwell et, depuis un an, la scénariste Dylan Meyer.


'Pour moi, c'est l'amour qui sauve', a t-elle déclaré. 'Sans amour, nous ne serions que des fantômes gris, vidés de tout sens'. Elle ne pouvait être que la protagoniste de la première comédie mondiale de Noël produite par un grand studio (Sony) et centrée sur l'amour entre deux jeunes femmes sur le point de se marier. Le titre est Happiest Season, il était censé sortir au cinéma mais en raison de la pandémie, il n'est disponible que numériquement (sur Hulu, Sky et Now TV) et réalisé par Clea DuVall, [cette dernière] déterminée à filmer précisément ce qui peut paraître tabou et qui a pesé sur sa propre expérience de vie de couple homosexuel. Quant à Stewart, en attendant de la voir jouer la princesse Diana dans le nouveau Spencer de Pablo Larrain, elle est pleinement à l'aise dans le rôle de Abby, la petite amie de Harper (Mackenzie Davis). Pour les fêtes de Noël, elle est invitée à rencontrer ses futurs beaux-parents, mais il y a un gros problème : personne ne sait que les jeunes femmes sont lesbiennes et prêtes à se marier. Le film évoque l'homosexualité et l'intention de se marier. Le film inaugure une nouvelle voie à Hollywood, faite d'histoires authentiques et inclusives, loin de stéréotypes et des discriminations. Notre interview via Zoom ne pouvait commencer qu'à partir de cela.


Journaliste : Les relations homosexuelles sont principalement racontées dans des films indépendants. Que le cinéma commercial commence à en parler ouvertement est en quelque sorte un tournant historique.

Kristen Stewart : J'en suis également convaincue. Dès que je l'ai lu le scénario, je me suis dit, 'Ce sera définitivement un film indépendant avec un petit budget'. Quand j'ai découvert qu'il y avait un grand studio derrière, j'ai été étonnée et je suis me sentie fière et honorée de faire partie de quelque chose de pionnier.


Journaliste : Abby vous ressemble t-elle ?

Kristen Stewart : Abby est Clea DuVall, la réalisatrice. Elle m'a confié son histoire personnelle, intime, privée, me donnant toute la liberté dont j'avais besoin.


Journaliste : Le film raconte la véritable histoire de la réalisatrice. Qu'avez-vous amené de la vôtre ?

Kristen Stewart : Je me suis vue il y a quelques temps dans la difficulté de rentrer chez moi et de me sentir soudain grandie, changée et de ne pas savoir comment le dire, comment donner une voix et une forme à ce changement qui a eu lieu en vous et pourtant aux yeux de ceux qui vous entourent, de votre famille par exemple, [qui n'est] pas aussi visible. Pour certains, il peut être aussi facile de s'exprimer sur tout cela, mais rappelons-nous que pour d'autres, ce n'est certainement pas le cas. Et, il est juste que le cinéma en parle.


Journaliste : Surtout parce qu'il le fait aussi avec la légèreté d'une comédie.

Kristen Stewart : C'est vrai, l'histoire est si bien écrite qu'elle a un côté drôle : se lancer dans la maison d'une famille qui ne sait pas que vous êtes gay et qui est sur le point d'épouser sa fille, peut être un cauchemar, mais il y a beaucoup de rires aussi. Écrivez-le, s'il vous plaît : c'est un film qui vous fait beaucoup rire bien qu'il s'agisse d'une histoire de coming out. Ce va-et-vient entre la comédie et le sérieux, la tension et la libération, n'est pas facile pour un acteur, pour moi c'était le seul aspect traumatisant du film.


Journaliste : Tout autour autour du coming out d'une femme de 30 ans. Y a t-il un bon âge pour révéler sa sexualité ?

Kristen Stewart : Un jeune de 20 ans aujourd'hui dirait que 30 ans, c'est trop, les nouvelles générations sont plus libres et fluides pour se définir, heureusement pour elles. La mienne est une génération qui a ouvert les portes du processus de libération en ce sens, mais il ne faut pas oublier que dans de nombreuses régions d'Amérique et du monde, il y a encore aujourd'hui des personnes terrifiées de dire ouvertement qu'elles sont homosexuelles. A 30 ou 40 ans. Parce qu'il faut beaucoup de temps non seulement pour comprendre qui nous sommes, mais aussi pour être accepté par les autres.


Journaliste : Avez-vus déjà senti que vous deviez vous cacher des yeux des autres et ne pas pouvoir révéler qui était la vraie Kristen ?

Kristen Stewart : Si je regarde en arrière, oui, plusieurs fois. Pour les raisons les plus diverses. Je ne peux pas vraiment parler d'homophobie, car je vis dans une ville ouverte comme Los Angeles. Mais bien sûr, je peux parler de l'attention morbide des médias, du sentiment ennuyeux que personne ne vous comprend si vous voulez embrassez votre petite amie en public. C'est difficile. Je ne veux pas dire par là qu'une fois que vous êtes 'sorti du placard', tout est résolu comme par magie : après le grand travail que vous faites sur vous-même, la peur d'étendre les bras vers le monde et ne pas recevoir un câlin en retour est paralysante.


Journaliste : Que pensez-vous avoir appris au fil des années en grandissant ?

Kristen Stewart : J'ai réalisé que je donnais le meilleur de moi-même lorsque je suis soutenue par les autres et que je me sens compressée, plutôt que de lutter pour l'être. J'ai appris à rire de moi-même et des choses qui font mal, parce que lorsque vous en riez, cela signifie que vous êtes prêt à les laisser partir. C'est la raison pour laquelle j'aime un film comme Happiest Season pour plaisanter sur les couples de même sexe, car ce sont des choses dont je me moque avec mes amis.


Journaliste : Pensez-vous que le cinéma a progressé sur ces questions ?

Kristen Stewart : Il y a encore un long chemin à parcourir, mais je pense que nous faisons les premiers pas dans la bonne direction. Aujourd'hui, même un enfant qui ne sait toujours pas qui il est, qui ne connaît pas son orientation sexuelle et qui n'a pas la moindre idée de son identité peut aller au cinéma et simplement voir la normalité de qui nous sommes. Sans étiquettes, fermetures ou craintes. Est-ce que quelqu'un qui regarde ce film voit deux lesbiennes ou deux femmes amoureuses dans un film de Noël ?


Journaliste : En parlant de 2020 : cela a été tout sauf une année simple. Comment l'avez-vous vécu ?

Kristen Stewart : Ce fut des mois intenses et difficiles, faits de peur et de préoccupation pour tout le monde, moi y compris. Mais je crois que le cinéma peut faire beaucoup. Il a le pouvoir de nous faire sentir unis.


Journaliste : Nous sommes sur le point d'arriver à Noël dans la vraie vie aussi. Quelle est votre relations avec les fêtes de fin d'année ?

Kristen Stewart : J'adore Noël, mais je n'appartiens pas à la famille la plus traditionnelle du monde. Nous ne suivons pas de rituels ou d'habitudes particuliers à la maison. Ce que nous faisons à Noël, c'est essentiellement nous enfermer dans la cuisine et nous chouchouter avec de la nourriture. Je ne suis pas du genre à devenir folle pour les fêtes ou à attendre avec appréhension, mais oui, une chose pour laquelle je suis catégorique : pas de cadeaux. Le seul cadeau est de pouvoir être avec les gens que j'aime. Cette année plus que jamais.


Source: ImageBam

Via: @Mel452

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