lundi 24 août 2015

American Ultra : Interview de Kristen & Jesse Eisenberg avec Toronto Sun

A l'occasion de la press junket d'American Ultra, Kristen et Jesse Eisenberg parlent du film, de leur relation, de la célébrité et du métier d'acteur dans une interview avec Toronto Sun.


Traduction faite par le staff de KStew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs

Il n'y a pas de surprise à entendre Jesse Eisenberg, 31 ans et Kristen Stewart, 25 ans, finir les phrases de l'autre.

Ils ont beaucoup en commun.

Ils sont intelligents. Ils s'expriment bien. Cela semble très peu probable de qu'ils souffrent d’imbécillité.

Les acteurs apparaissent côte à côté dans la comédie sombre American Ultra, un conte contemporain qui sort en salles vendredi [le mercredi 19 août en France) à propos de paumés qui deviennent des héros d'action. Eisenberg et Stewart ont également joué ensemble dans Adventureland en 2009 ; ils feront de nouveau équipe dans un prochain film de Woody Allen.

Est-ce qu'ils s'apprécient réellement l'un l'autre ?

'Juste assez', lance narquoisement Eisenberg et ils rient tous les deux.

'Ouais, nous nous apprécions beaucoup', continue t-il. 'Kristen est l'une des meilleures. C'est une personne merveilleuse et une actrice phénoménale'.

American Ultra retrouve le duo jouant des habitants décontractés d'une petite ville, dans l'ouest de la Virginie. C'est un couple amoureux mais ils n'ont pas grand chose qui se passe dans leur vie. Le personnage d'Eisenberg, Mike, souffre d'attaques de panique qui limitent ses activités. La plupart du temps, il fume de la drogue et travaille dans un magasin de proximité local.

Le personnage de Stewart, Phoebe, est amoureuse et un soutien pour Mike, mais elle est également une fainéante de première catégorie.

Quand il s'avère que Mile est en fait un agent du gouvernement expérimental capable de penser ingénieusement et de grandes prouesses physiques, personne n'est plus surpris que lui.

American Ultra marque les débuts d'Eisenberg en tant qu'héros d'action. En quelque sorte.

'Pour moi, la meilleure distraction possible pour un acteur est d'avoir quelque chose de physique à faire, car cela vous sort immédiatement de votre tête', dit-il. 'Vous ne pouvez pas vous remettre en question ou douter de quelque chose et c'est le meilleur moyen de vous investir dans votre personnage. Donc les trucs physiques que j'ai fait dans ce film étaient d'une grande aide'.

De son côté, Stewart (également présente pour cette interview par téléphone), dit qu'elle a accepté American Ultra parce qu'elle recherchait à s'amuser un peu.

'Je venais juste de faire une tonne de trucs costauds', dit-elle, 'et je voulais simplement quelque chose d'un peu plus léger. Lorsque je suis arrivée ici, c'était simplement le contraire – c'était aussi difficile que n'importe quel travail que j'ai déjà fait !'.

Eisenberg et Stewart ont une autre chose en commun – ils ont tous les deux commencé à jouer la comédie pendant l'enfance.

Eisenberg est allé avec sa petite sœur au théâtre pour enfants, où on l'a inscrite pour l'aider à surmonter la timidité et il a été attiré par le jeu.

Il a fait ses débuts au cinéma à 18 ans, dans un film intitulé Roger Dodger (2002). Eisenberg a quelques films excellents sur son CV – The Squid And The Whale, Holy Rollers, Zombieland – et lorsqu'il a joué dans The Social Network (2010) dans le rôle du créateur de Facebook Mark Zuckerberg , il a obtenu des nominations aux Oscars et Golden Globe.

Ses autres films incluent To Rome With Love, le dessin animé Rio, Now You See Me et The Double ; on pourra le voir cette année dans The End Of The Tour et Louder Than Bombs. Ce dernier sera projeté au TIFF.

Eisenberg est aussi un autre dramaturge, après avoir fait ses débuts à Broadway en 2011 avec Asuncion ; ses autres pièces sont The Revisionist et The Spoils. Sa collection d'histoires courtes, Bream Gives Me Hiccups, sera publiée à l'automne.

Les fans sont impatients de découvrir la représentation d'Eisenberg dans le rôle du méchant Lex Luthor dans le film à venir Batman v Superman : Dawn Of Justice, sachant qu'il va donner de la profondeur au personnage. Eisenberg a récemment eu un avant goût du niveau d'intérêt des fans qui va avec un tel rôle quand il a assisté à la Comic Con.

Ce ne fut pas une expérience totalement agréable.

Comme il l'a expliqué, 'Même s'ils disent des gens gentilles, juste avoir des milliers de personnes qui crient pour vous, c'est horrible'.

L'acteur a été photographie à plusieurs reprises avec sa petite amie Mia Wasikowska (Alice Au Pays Des Merveilles), mais sinon, il semble être adepte du fait de garder sa vie privée privée. Batman v Superman change t-il cela ?

'Peut être que certains jours sont difficiles, comme ceux jours avec les grands médias', reconnaît-il, 'mais sinon, la vie est normale, je suppose. Cela semble être normal en quelque sorte'.

Le type d'attention auquel les célébrités sont sujettes dit Eisenberg, est donc bien au-delà de son expérience personnelle. 'Et je n'ai pas de surveillance comme ça'.

Il ajoute, aimable, 'Peut être que c'est le cas pour Kristen'.

En effet, c'est le cas. Le rôle de Kristen Stewart dans les films de Twilight (et sa relation dans la vie réelle avec son partenaire Robert Pattinson) l'a mise sous le feu des projecteurs, s'assurant que chacun de ses mouvements, personnels ou professionnels, serait bien documenté.

L'actrice avait 8 ans et chantait dans une pièce de théâtre à l'école quand elle a été repérée par un découvreur de talent, et c'est essentiellement là que sa carrière a commencé. Stewart a attiré l'attention en tant qu'adolescente dans The Safety Of Objects en 2001 et Panic Room en 2002 et a continué à se distinguer dans plusieurs films – Cold Creek Manor, The Cake Eaters et Into The Wild parmi eux – avant que la franchise Twilight la rende célèbre.

'Il y a un modèle d'évolution intéressant', dit-elle de son travail, 'parce que lorsque j'ai reconnu mon désir de travailler dans le cinéma, ce n'était pas avec l'objectif d'être une artiste'. Stewart voulait simplement être sur le tournage parce que ses deux parents travaillaient dans le monde du cinéma et de la télévision.

'Et j'ai pensé que ce qu'ils faisaient était vraiment cool. Et ensuite, j'ai eu 13 ans et je me suis réveillée et j'ai réalisé – et j'étais une actrice qui travaille – à quel point j'aimais ça. En ce moment, je me sens vraiment chanceuse parce que je choisis de faire cela quand j'avais 9 ans et c'était totalement mon choix et je ne pense que j'aurais eu la capacité de faire ce choix en tant qu'adolescente qui manque de confiance en soi ou en tant qu'adulte qui aurait pensé que c'était une attente déraisonnable de la vie'.

Stewart aime visiblement ce qu'elle fait. 'Je tire tellement de tout ça. C'est tellement indulgent créativement parlant', dit-elle. 'Toute personne qui choisit les arts comme cadre pour sa vie – c'est chaud comme l'enfer ! Je me sens vraiment chanceuse d'avoir choisi ça à l'âge de 9 ans, parce que maintenant j'en récolte les bénéfices'.

En parlant de chaud comme l'enfer, elle avait seulement 17 ans lorsqu'elle a fait le premier film Twilight. Est-ce que Stewart a réalisé ce qui se passerait avec la version cinématographique d'un livre si populaire ?

'En fait, j'ai lu le scénario pour Twilight lorsque Jesse et moi faisions Adventureland', dit Stewart. 'Et je n'avais pas réalisé quoi que ce soit. Bien au contraire'. Stewart pensait que la réalisatrice Catherine Hardwicke et elle ferait un film rikiki.

'Je pensais qu'on pourrait simplement faire ce qu'on voulait et que l'on ne ferait jamais une suite et le livre était un point culminant et ensuite qu'on pourrait en quelque sorte explorer ce domaine et passer à autre chose. Et puis, tout à coup, ça s'est transformé en quelque chose .. Ça s'est totalement passé la nuit'.

Et personne n'était préparé à ce qui est arrivé.

'Ce fut un énorme choc pour le système', dit Stewart. 'Pas seulement personnellement parlant. L'ensemble de la production et chaque acteur impliqué a été frappé avec cela comme par une tonne de briques'.

Stewart continue à chercher des matériaux avec un quelque chose d'avant gardiste dans des films comme The Runaways, Welcome To The Rileys, Sur La Route et Clouds Of Sils Maria. Si elle a dû renoncer à une pincée de spontanéité pour survivre aux exigences de la célébrité, alors ainsi soit-il.

'Honnêtement, si vous vous concentrez sur ce que vous perdez, plutôt que ce que vous gagnez dans une position comme celle-là – et je ne parle pas du gain monétaire – ce que je fais m'a apporté tant de bonheur et de stimulation', dit-elle. ''Cela serait stupide de se concentrer sur le fait que je ne puisse plus aller dans les centres commerciaux'.

'Je préfère me concentrer sur le fait que je travaille avec des gens incroyablement intelligents, passionnés que je veux simplement fréquenter'.

Source: TorontoSun

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