dimanche 4 novembre 2012

OTR : Interview de Kristen par MovieLine (TIFF 2012)

Interviewée lors du Festival International du Film de Toronto, Kristen a répondu aux questions de MovieLine pour la promotion américaine de Sur La Route.

Traduction faite par le staff de Kstew France. Merci de créditer avec LIEN


Kristen Stewart a une grand avant première au Grauman Chinese Theater à Hollywood ce week end et les vampires ne sont pas responsables. Ça n'arrête pas les légions d'adolescentes d'attendre le long d'Hollywood Blvd pour avoir un aperçu de Stewart (et qui sait d'autres) qui apparaît aux côtés de Garrett Hedlund, Sam Riley, Kirsten Dunst, Amy Adams et Steve Buscemi dans le stupéfiant Sur La Route de Walter Salles, diffusé comme gala centrale au Festival AFI où il a son avant première américaine.

Dans la version cinématographique de l'une des œuvres les plus célèbres de la littérature américaine du 20ème siècle écrit par Jack Kerouac, Stewart joue la Marylou libre d'esprit non conventionnelle, l'ex-épouse et amante fréquente de Dean Moriarty, un beau parleur charismatique avec une libido insatiable. Dean et son meilleur ami Sal (Sam Riley), un jeune écrivain dont la vie est secouée après l'arrivée de Dean, prennent la route. Marylou accompagne fréquemment les voyages de Sal et Dean à travers le pays dans des aventures alimentées par le sexe, la drogue et la poursuite du 'It' – une quête de compréhension et d'épanouissement personnel.

Stewart s'est entretenue avec MovieLine pendant le Festival International du Film de Toronto où le film a eu son avant première nord américaine. Elle a partagé ses réflexions sur 'l'amour difficile' de son personnage, la manière dont elle a grandi en étant elle-même dans le film et la 'plus grande expérience' qu'elle a ressenti sur un plateau de tournage.

MovieLine : Alors, quelle a été votre route vers Sur La Route ?

Kristen Stewart : J'avais 14 ou 15 ans lorsque j'ai rencontré Walter Salles pour la première fois. J'ai parlé avec lui lorsque j'avais 17 ans, je pense que j'avais peut-être tourné le premier Twilight, je ne suis pas sûre – peut-être que j'étais sur le point de le faire. Au début, j'ai parlé de jouer un autre rôle, donc ça a été long à venir. Je ne sais pas comment ce type d'énergie, mais pour transmettre le fait que j'ai aimé ce truc dans la manière dont [Walter Salles] le fait et dès qu'on est autour de cette énergie qui se diffuse autour de vous, rien n'a vraiment besoin d'être dit. J'ai obtenu le job sur le champ, et je suis partie en trépidant. Je me disais, 'Vous vous moquez de moi ?'. De plus, j'étais très jeune, je n'étais pas assez encore assez vieille pour le rôle.

Lorsque j'ai lu le livre il y a plusieurs années, je l'ai trouvé tentaculaire et il ne semblait pas y avoir des éléments qui le rendraient adaptable à l'écran – du moins je me rappelle avoir pensé cela à cette époque. Qu'avez-vous pensé du livre lors de la première lecture ?

Je l'ai lu à l'école, donc j'ai dû le lire. J'ai fait une étude indépendante lorsque j'étais au lycée. Je me souviens, j'ai pris tellement de temps pour lire le livre. Tout ce que je devais faire était de lire et d'écrire un rapport, ce n'était pas comme si je devais faire une étude approfondie de l'ouvrage, et il m'a fallu des mois et des mois – j'étais en retard. Mais, je pense que mon professeur était d'accord avec ça car je pense que finalement le devoir était bon.

Mais, les gens disent que c'est différent lorsqu'on le lit à des âges différents – mais pour moi, à l'époque, c'était amusant ! A cet âge, on commence à réaliser qu'on a le choix des personnes qui vous entourent. Jusqu'à ce point, on est seulement circonstanciel avec ceux avec qui on est – votre famille ou autre – mais à ce stade, on peut commencer à choisir sa famille – et j'ai une grande famille d'ailleurs – mais je veux dire que les gens dont vous décidez de vous entourer. Je ne veux pas paraître cliché, mais les gens devraient tirer quelque chose de vous qui resterait invisible.

Et quand j'ai lu le livre, j'ai pensé : 'Ça alors, j'ai besoin de trouver des gens comme ça'. Je ne suis absolument pas le genre [de mon personnage, Marylou]. Comme j'ai continué de le lire en vieillissant, le poids de celui-ci a commencé à signifier plus. J'ai été séduite par les couleurs et la façon dont il l'a écrit et a joué sur les mots et la manière de le lire comme une chanson. Puis, quand j'ai fini le film, jouer un rôle comme Marylou – elle est très vive. Elle est très colorée et intéressée et en marge donc on ne sait pas comment et pourquoi elle peut faire les choses qu'elle fait.

Au moment où il est venu de lui donner vie, je ne voulais pas juste jouer une jeune fille sauvage sexy folle. Je voulais appliquer tous les tenants et apprendre à connaître les gens derrière les rôles. Il y a un poids à ça. Ce n'est pas facile de vivre une vie comme ça. C'est ce qui rend ce genre de personnes remarquable. C'est donnant-donnant. Il n'y pas moyen d'avoir cela sans douleur, mais ils ne sont pas frivoles, ils peuvent le ressentir …

Comment espérez-vous que vos fans de Twilight vont appréhender le visionnage de ce film ? Sans doute certains seront curieux de vous voir faire quelque chose en dehors de Bella et c'est peut-être pour beaucoup leur première chance. De quelle manière espérez-vous qu'ils vont appréhender le visionnage de ce film ?

Eh bien, je veux dire qu'on entre juste dans un cinéma [rires] … Je pense que si je peux avoir à faire quelque chose seulement avec une personne qui n'aurait par ailleurs pas lu Sur La Route, alors ce serait incroyable et je serais très heureuse de faire partie de ça. Je pense que si on a n'importe quelle inclinaison de voir ce qu'est être un fan de Twilight, je dois dire que je n'ai pas beaucoup de contrôle sur les choses que je choisis car je n'ai pas besoin de me sentir obligée de faire les rôles que je fais. Il est très rare que je pense à ma carrière avec tact et la manière dont les gens vont le percevoir et je pense que c'est ce que les gens apprécient et si ce n'est pas le cas, alors c'est un peu comme – euh, ce n'est pas près de disparaître. C'est une chose fausse. Je pense que les gens aiment ça et si on n'a pas aimé le livre, alors il ne faut pas regarder le film. Vous savez ce que je veux dire ? Cependant, chacun veut interpréter, c'est ok pour moi.

Les gens décrivent Sur La Route comme un 'tournant' dans la culture américaine dans le sens où il a bouleversé la culture strictement conservatrice qui prévalait dans les années 50 aux Etats Unis. Donc, du point de vue d'une personne ayant 20 ans ou autre, de quelle manière le voyez-vous comme pertinent culturellement parlant aujourd'hui ?

Je pense que c'est un bon moment pour voir cette histoire visuellement, car la plupart des gens peuvent le regarder et ne pas être choqué par ce qu'ils pourraient voir avant. A l'époque, il aurait été choquant de voir des gens prendre des drogues et avoir des relations sexuelles dont il n'auraient pas vu l'esprit derrière – le message derrière aurait été [dilué].

Malgré tout, peut que cela aurait été bon parce qu'il aurait forcé les gens à le regarder. Mais peut-être qu'ils n'auraient pas été en mesure à ce moment-là. Il y aura toujours des intuitions contradictoires qui pourraient ne même pas aller ensemble, mais ce sont des gens qui ont la force d'être d'accord avec des gens en désaccord.

A ce stade de votre vie, il y a tellement devant sur vous – du moins on le ressent comme ça. La portée est si importante, même si quelque chose est à votre insu, mais on se sent obligé de savoir ce que c'est … Ne l'ignorez pas ! A cet âge, il est important d'avoir foi dans les sentiments que vous ne pouvez pas exprimer car à un moment donné, vous avez besoin de s'y accrocher. Et ces gens-là ont trouvé un mot pour ça, c'est le 'It' et je ne pense pas que ça s'en ira un jour.

Alors, qu'est-ce que le 'It' ? Comment décririez-vous le 'It' ?

[Rires] Croyez-moi, on en a tellement parlé … C'est la perle. C'est cette chose qui rend votre vie rebondissante. Je sais que si on le savait … Honnêtement, je pense que c'est une chose individuelle, mais si quelque chose est drôle et qu'on est seul, on peut sourire à ça ou quoique ce soit, mais tout à coup si on est avec un grand nombre de personne que le trouvent aussi drôle, on peut rire à gorge déployée. Il y a quelque chose à propos de la vie qu'on ne peut pas décrire complètement. Il va de pair en n'ignorant pas cette brûlure et en se disant, 'Ok, je suis satisfait pour le moment d'être intelligent et prudent et de garder ce je possède'. Je pense juste que c'est important de garder ça.

Comment votre expérience de jouer Marylou ou dans Sur La Route a t-elle de manière générale influencé votre vie professionnelle ou personnelle ? Vous avez dit que vous avez fait partie de ce projet pendant une longue période, de sorte que vous avez fait un virage en expérimentant cette culture alors que vous avez accepté d'autres rôles, y compris bien sûr, Twilight.

C'était la période dans laquelle je n'avais jamais ressenti autant de choses. Twilight était une expérience géniale de cinq ans et très indulgente du point de vue créatif. [La plupart des projets] durent généralement environ cinq semaines, trois mois ou six mois au maximum. Mais parce que j'étais liée à Sur La Route depuis si longtemps, l'accumulation et la pression à l'intérieur au moment où on s'y est mis était juste plus grande que tout ce que j'ai jamais ressenti sur un plateau de tournage.

On a eu quatre semaines pour prouver qu'on était tellement reconnaissant et heureux d'être là car on est tous des fans du livre, mais on a été mis au travail et on savait que le but et le poids de ça et combien tout ceci était si important pour tant de gens. Tout le crédit va à Walter [Salles], mais si on m'a appris quelque chose, c'est que si on arrête de penser et on respire juste, tu es un meilleur acteur. On a juste à le mettre dans le travail initial et ensuite ne pas trop analyser car vous devez faire confiance en ce que vous avez déjà fait.

Donc, ça m'a ouverte d'une manière qui convient à mon âge. Je suis juste un peu inhibée. Juste être capable de ne pas tellement penser avant de parler est bon. Ça m'a aidé dans ce sens. Ce n'est pas être moins honteux, c'est juste être avoir plus de vergogne envers ma personne. Je pense que tout a commencé quand j'avais 15 ans. Je ne peux être près des gens et dire ce que je pense et avoir une conversation, et c'est tout bon.

Source: MovieLine Via: GossipDance 

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