A l'occasion de la promotion d'Happiest Season réalisé par Clea DuVall, Kristen parle du film, de son personnage, du tournage, de sa collaboration avec Mackenzie Davis et de la réalisatrice, de l'homosexualité et de l'industrie du cinéma dans une interview avec Vanidades.
Traduction faite par le staff de KStew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs
Discussion avec Kristen Stewart au sujet de la comédie romantique Happiest Season
Kristen Stewart est revenue à sa façon : avec un rôle inhabituel dans sa carrière et, en plus, un film qui a brisé les schémas rigides de la Mecque du cinéma.
Hollywood continue de se transformer même au milieu d'une pandémie. Il ne le fera peut être pas aussi vite qu'il le devrait, mais ses politiques d'inclusion semblent avoir fait un énorme pas en avant avec Happiest Season, la comédie qui a ramené Kristen Stewart sur grand écran.
Et c'est que de nos jours, peu importe la chaîne de télévision, le service de streaming ou le studio de cinéma dont on parle, il n'y a jamais eu autant de rôles de premier plan dédiés à la communauté LGBT. Mais il est frappant que des acteurs aux préférences sexuelles différentes ne se soient pas vus offrir de tels rôles. Un exemple de ce fait est Rocketman, dans lequel Taron Egerton, un acteur hétérosexuel, a magistralement interprété Elton John, l'une des icônes homosexuelles par excellence.
Son [Kristen] dernier film revendique un espace pour les histoires d'amour homosexuelles.
Simplement Happiest Season marque un jalon en ce qui concerne le cinéma LGBT, car bien que ce soit une comédie, il s'agit d'une comédie historique : elle raconte la vie d'un couple de lesbiennes qui passe les fêtes de Noël avec la famille de l'une d'entre elles, celle qui ne connaît pas la préférence sexuelle de sa fille. Stewart joue l'un des rôles principaux, ce qui a suscité l'enthousiasme dans le monde entier étant donné qu'elle avait refusé de parler de sa sexualité (elle s'est déclarée bisexuelle) jusqu'à ce qu'elle fasse ce film, auquel Mackenzie Davis (Tully, Terminator : Dark Fate) participe également avec la réalisatrice Clea DuVall, qui s'est également révélée lesbienne.
Il y a quelques semaines, nous avons parlé avec Kristen de ce projet, qu'elle trouve essentiel et c'est ce qu'elle nous a dit.
Journaliste :
Pourquoi Happiest Season est-il spécial pour
vous ?
Kristen Stewart : Il y a une ligne à
franchir, arriver à ce point était le résultat d'années à faire
des films, si je n'avais pas été choisie pour ce film et si j'avais
vu quelqu'un d'autre le faire, je dirais que c'est génial parce que
le discours sur ce monde a été élargi, quoique légèrement.
Journaliste :
De quelle façon pensez-vous que ce film restera dans les mémoires à
l'avenir ?
Kristen Stewart : Ce qui va se
passer, c'est que nous nous demanderons pourquoi des projets comme
celui-ci n'ont pas été réalisés auparavant, pourquoi le thème
n'a pas été approfondi. Nous savons que l'homosexualité est de
plus en plus acceptée, mais, curieusement, on ne la voit pas dans
les publicités télévisées ; les gens devraient en consommer
en masse, pas comme si c'était quelque chose d'artistique. Quand
j'ai lu le scénario, j'ai vu qu'il était génial, accessible et
amusant, puis j'ai appris qu'il y avait un super studio derrière le
projet et j'ai eu la chance qu'ils m'aient appelé pour en faire
partie.
Journaliste :
Le fait de savoir que vous joueriez un personnage de ce type a t-il
changé votre façon de l'aborder ?
Kristen Stewart :
C'était plutôt quelque chose de réel, cela a toujours été mon
expérience avec mon homosexualité ; c'est un peu bizarre d'en
parler à l'écran, mais dans ce cas, ça me semblait très
organique, comme deux personnes qui sont amoureuses, je ne me suis
basée que sur mes expériences et je me suis souvenue des moments où
je suis tombée amoureuse, au final, ce dont parle le film, c'est que
ce n'est que de l'amour.
Journaliste :
Clea DuVall est lesbienne. Est-ce que cela a aidé le
projet ?
Kristen Stewart : Elle a raconté
l'histoire d'un point de vue très personnel, dans le scénario,
l'intention était de cultiver un monde capable d'accepter davantage
cela, celui que nous voulons pour nous-même. Le fait que Clea l'ait
dirigé le rend plus digérable. Si cela venait d'une autre
perspective, ce serait étrange et même opportuniste car il n'y
aurait pas de légitimité.
Journaliste :
Dans quelle mesure avez-vous tiré parti de vos propres expériences
pour le rôle ?
Kristen Stewart : Sur le plan
artistique, je ne suis pas limitée à ça, jouer, c'est raconter des
histoires avec des visages différents. La vérité est que même
s'il existe maintenant une ouverture pour mieux se comprendre, nous
ne pouvons pas toujours le faire avec des étiquettes.
Journaliste :
C'est votre première comédie. Cela a t-il été difficile pour
vous ?
Kristen Stewart : C'était différent,
j'étais intimidée par le talent qui m'entourait, mais tout le monde
a fait en sorte que cela ressemble à quelque chose d'amusant et cela
m'a motivé. C'est comme quand vous vous sentez désolé d'entrer
dans la piscine et que tout le monde vous encourage à plonger. Je
n'avais pas travaillé depuis un moment donc j'étais prête à tout
et je trouvais que cela me rendait plus amusante en me relaxant.
Journaliste :
Avez-vous vécu quelque chose de similaire à ce qui arrive à votre
personnage ?
Kristen Stewart : A un certain
moment de votre vie, il est courant de tenir la main de quelqu'un
pour mettre les autres mal à l'aise et vous vous en doutez ;
j'ai essayé de réfléchir à la façon dont mes expériences sont
perçues par les autres pour qu'ils ne se sentent pas attaqués, et
c'est curieux, mais je n'ai pas eu l'expérience de mon personnage
avec ma famille. Grandir en essayant de voir si ce que vous faites va
être bien ou mal est quelque chose dont je peux parler ;
cependant, une situation aussi spécifique que dans le film, non.
Journaliste :
Comment était-ce d'interagir avec Mackenzie Davis ?
Kristen
Stewart : Dès le début, j'ai réalisé qu'elle avait été
le choix parfait pour ce film, elle est une grande interprète, il
n'y a rien de tel que de travailler en étroite collaboration avec
quelqu'un qui sait ce qu'il fait, quand je l'ai rencontrée, je lui
ai dit qu'elle était géniale pour le rôle.
Journaliste :
On dirait que l'alchimie s'est produite d'elle-même …
Kristen
Stewart : Parfois, l'alchimie prend du temps et une scène
s'améliore lorsqu'elle est répétée, parce que les acteurs se
connaissent mieux. Avec Mackenzie, tout est devenu plus facile au fur
et à mesure que nous travaillions, nous nous amusions plus et tout
coulait, sachant que nous allions ensemble dans la même direction
était incroyable. En fait, je ne suis pas très douée pour créer
l'alchimie, à chaque fois que je dois forcer quelque chose qui
aurait dû être naturel (et plus encore si nous sommes contre la
montre!), j'arrive à le faire, mais je ne veux pas voir la scène.
[Rires]
Journaliste :
Beaucoup de fans qui tentent de faire leur coming out se tournent
vers leurs artistes préférés pour obtenir des conseils ou pour
suivre leur exemple, cela vous est-il arrivé ?
Kristen
Stewart : Oui, et rien ne me rend vraiment plus heureuse !
Bien sûr, je ne suis pas un modèle et je ne suis pas proactive,
c'est simplement une question d'expériences mutuelles, alors quand
quelqu'un de plus jeune me dit qu'il est fier de qui il est, alors il
a l'impression de faire partie de moi, comme une sorte d'échange et
c'est beau. Un sentiment que vous n'obtenez nulle part ailleurs.
Source: Vanidades @vanidadesmx
Via: @kiera_ryn
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