jeudi 18 février 2021

Happiest Season : Interview de Kristen avec Vanidades [Chili]

 A l'occasion de la promotion d'Happiest Season réalisé par Clea DuVall, Kristen parle du film, de son personnage, du tournage, de sa collaboration avec Mackenzie Davis et de la réalisatrice, de l'homosexualité et de l'industrie du cinéma dans une interview avec Vanidades.


Traduction faite par le staff de KStew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs

Discussion avec Kristen Stewart au sujet de la comédie romantique Happiest Season


Kristen Stewart est revenue à sa façon : avec un rôle inhabituel dans sa carrière et, en plus, un film qui a brisé les schémas rigides de la Mecque du cinéma.


Hollywood continue de se transformer même au milieu d'une pandémie. Il ne le fera peut être pas aussi vite qu'il le devrait, mais ses politiques d'inclusion semblent avoir fait un énorme pas en avant avec Happiest Season, la comédie qui a ramené Kristen Stewart sur grand écran.


Et c'est que de nos jours, peu importe la chaîne de télévision, le service de streaming ou le studio de cinéma dont on parle, il n'y a jamais eu autant de rôles de premier plan dédiés à la communauté LGBT. Mais il est frappant que des acteurs aux préférences sexuelles différentes ne se soient pas vus offrir de tels rôles. Un exemple de ce fait est Rocketman, dans lequel Taron Egerton, un acteur hétérosexuel, a magistralement interprété Elton John, l'une des icônes homosexuelles par excellence.


Son [Kristen] dernier film revendique un espace pour les histoires d'amour homosexuelles.


Simplement Happiest Season marque un jalon en ce qui concerne le cinéma LGBT, car bien que ce soit une comédie, il s'agit d'une comédie historique : elle raconte la vie d'un couple de lesbiennes qui passe les fêtes de Noël avec la famille de l'une d'entre elles, celle qui ne connaît pas la préférence sexuelle de sa fille. Stewart joue l'un des rôles principaux, ce qui a suscité l'enthousiasme dans le monde entier étant donné qu'elle avait refusé de parler de sa sexualité (elle s'est déclarée bisexuelle) jusqu'à ce qu'elle fasse ce film, auquel Mackenzie Davis (Tully, Terminator : Dark Fate) participe également avec la réalisatrice Clea DuVall, qui s'est également révélée lesbienne.


Il y a quelques semaines, nous avons parlé avec Kristen de ce projet, qu'elle trouve essentiel et c'est ce qu'elle nous a dit.


Journaliste : Pourquoi Happiest Season est-il spécial pour vous ?
Kristen Stewart : Il y a une ligne à franchir, arriver à ce point était le résultat d'années à faire des films, si je n'avais pas été choisie pour ce film et si j'avais vu quelqu'un d'autre le faire, je dirais que c'est génial parce que le discours sur ce monde a été élargi, quoique légèrement.


Journaliste : De quelle façon pensez-vous que ce film restera dans les mémoires à l'avenir ?
Kristen Stewart : Ce qui va se passer, c'est que nous nous demanderons pourquoi des projets comme celui-ci n'ont pas été réalisés auparavant, pourquoi le thème n'a pas été approfondi. Nous savons que l'homosexualité est de plus en plus acceptée, mais, curieusement, on ne la voit pas dans les publicités télévisées ; les gens devraient en consommer en masse, pas comme si c'était quelque chose d'artistique. Quand j'ai lu le scénario, j'ai vu qu'il était génial, accessible et amusant, puis j'ai appris qu'il y avait un super studio derrière le projet et j'ai eu la chance qu'ils m'aient appelé pour en faire partie.


Journaliste : Le fait de savoir que vous joueriez un personnage de ce type a t-il changé votre façon de l'aborder ?
Kristen Stewart : C'était plutôt quelque chose de réel, cela a toujours été mon expérience avec mon homosexualité ; c'est un peu bizarre d'en parler à l'écran, mais dans ce cas, ça me semblait très organique, comme deux personnes qui sont amoureuses, je ne me suis basée que sur mes expériences et je me suis souvenue des moments où je suis tombée amoureuse, au final, ce dont parle le film, c'est que ce n'est que de l'amour.


Journaliste : Clea DuVall est lesbienne. Est-ce que cela a aidé le projet ?
Kristen Stewart : Elle a raconté l'histoire d'un point de vue très personnel, dans le scénario, l'intention était de cultiver un monde capable d'accepter davantage cela, celui que nous voulons pour nous-même. Le fait que Clea l'ait dirigé le rend plus digérable. Si cela venait d'une autre perspective, ce serait étrange et même opportuniste car il n'y aurait pas de légitimité.


Journaliste : Dans quelle mesure avez-vous tiré parti de vos propres expériences pour le rôle ?
Kristen Stewart : Sur le plan artistique, je ne suis pas limitée à ça, jouer, c'est raconter des histoires avec des visages différents. La vérité est que même s'il existe maintenant une ouverture pour mieux se comprendre, nous ne pouvons pas toujours le faire avec des étiquettes.


Journaliste : C'est votre première comédie. Cela a t-il été difficile pour vous ?
Kristen Stewart : C'était différent, j'étais intimidée par le talent qui m'entourait, mais tout le monde a fait en sorte que cela ressemble à quelque chose d'amusant et cela m'a motivé. C'est comme quand vous vous sentez désolé d'entrer dans la piscine et que tout le monde vous encourage à plonger. Je n'avais pas travaillé depuis un moment donc j'étais prête à tout et je trouvais que cela me rendait plus amusante en me relaxant.


Journaliste : Avez-vous vécu quelque chose de similaire à ce qui arrive à votre personnage ?
Kristen Stewart : A un certain moment de votre vie, il est courant de tenir la main de quelqu'un pour mettre les autres mal à l'aise et vous vous en doutez ; j'ai essayé de réfléchir à la façon dont mes expériences sont perçues par les autres pour qu'ils ne se sentent pas attaqués, et c'est curieux, mais je n'ai pas eu l'expérience de mon personnage avec ma famille. Grandir en essayant de voir si ce que vous faites va être bien ou mal est quelque chose dont je peux parler ; cependant, une situation aussi spécifique que dans le film, non.


Journaliste : Comment était-ce d'interagir avec Mackenzie Davis ?
Kristen Stewart : Dès le début, j'ai réalisé qu'elle avait été le choix parfait pour ce film, elle est une grande interprète, il n'y a rien de tel que de travailler en étroite collaboration avec quelqu'un qui sait ce qu'il fait, quand je l'ai rencontrée, je lui ai dit qu'elle était géniale pour le rôle.


Journaliste : On dirait que l'alchimie s'est produite d'elle-même …
Kristen Stewart : Parfois, l'alchimie prend du temps et une scène s'améliore lorsqu'elle est répétée, parce que les acteurs se connaissent mieux. Avec Mackenzie, tout est devenu plus facile au fur et à mesure que nous travaillions, nous nous amusions plus et tout coulait, sachant que nous allions ensemble dans la même direction était incroyable. En fait, je ne suis pas très douée pour créer l'alchimie, à chaque fois que je dois forcer quelque chose qui aurait dû être naturel (et plus encore si nous sommes contre la montre!), j'arrive à le faire, mais je ne veux pas voir la scène. [Rires]


Journaliste : Beaucoup de fans qui tentent de faire leur coming out se tournent vers leurs artistes préférés pour obtenir des conseils ou pour suivre leur exemple, cela vous est-il arrivé ?
Kristen Stewart : Oui, et rien ne me rend vraiment plus heureuse ! Bien sûr, je ne suis pas un modèle et je ne suis pas proactive, c'est simplement une question d'expériences mutuelles, alors quand quelqu'un de plus jeune me dit qu'il est fier de qui il est, alors il a l'impression de faire partie de moi, comme une sorte d'échange et c'est beau. Un sentiment que vous n'obtenez nulle part ailleurs.


Source: Vanidades @vanidadesmx

Via: @kiera_ryn

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