A l'occasion de la press junket de Seberg lors du Festival du Film de Zurich 2019, Kristen parle du film, de son personnage, de l'histoire, de sa préparation pour aborder le rôle, du contexte historique et des réseaux sociaux dans une interview avec SRF3.
Traduction faite par le staff de KStew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs
Journaliste :
Je ne connaissais pas cette histoire. Pourquoi tant de haine pendant
toutes ces années ?
Kristen Stewart :
Je sais, c’est ce qui est ironique quand vous regardez le film …Vous
voyez cette personne et vous, surtout si vous regardez souvent ce
genre de film, si vous aimez les films, vous pouvez vous identifier à
elle. Vous vous dites, 'Oh mon Dieu cette fille, je la connais,
elle m’appartient d’une certaine manière'. Si vous aimez A
Bout De Souffle et Godard, c’est quelqu’un qui semble
vraiment familier. Et ne pas s’être rendu compte de ce qu’elle a
enduré … Cette histoire a très été bien cachée, c’est pour
ça que vous ne la connaissez pas. Raconter cette histoire était
vraiment gratifiant.
Journaliste :
Qu’avez-vous pensé quand vous été approchée pour ce projet pour
la première fois ? Le fait d’être Jean Seberg !
Kristen Stewart :
C’est intimidant. Dès que j’ai écouté Benedict, notre
réalisateur, comment il allait la protéger et raconter cette
histoire aussi délicatement, je savais que de n’importe quelle
manière que soit explorée cette histoire, ça serait authentique.
J’adore son travail et je suis encore choquée par toutes ces
choses qu’on ne connaît pas d’elle. Je voulais en quelque sorte
révéler ces détails de sa vie. Mettre en lumière cette histoire
était une super opportunité pour toute personne qui aime les films.
C’était vraiment une chance rare et incroyable.
Journaliste :
Et donc comment vous êtes vous imprégnée d’elle sur le
tournage ? Parlez-moi de l’atmosphère durant le tournage.
Kristen Stewart :
Le film était tellement contenu. Vous savez ce n’est pas un
biopic, c’est une période condensée de sa vie, entre deux ans et
demi et trois ans. Une partie est en quelque sorte un dévoilement
imaginatif de ce qui a pu se passer, car même avec la manière aussi
proche dont elle a été observée … On ne peut pas savoir comment
elle l’a vécu, ce qu’elle a ressenti. Elle n’a jamais pu
raconter son histoire. Elle n’avait pas les réseaux sociaux, avec
Instagram pour dire, 'Et je voyage et j’ai l’impression que
des personnes m’espionnent ! Je sens qu’on veut me
détruire !' et toutes ces choses dont parle le film ...
Mais oui, tous les jours sur le tournage, on cherchait cette lumière
qui était toujours en elle, au milieu de ce chaos, de toute cette
violence … Jusqu’à la fin, elle est restée quelqu’un
d’incroyable. Parce que le film ne couvre que trois années de sa
vie, je voulais vraiment qu’on voit cette lumière qui tellement
lumineuse au début, qui diminue avec le temps pour revenir
doucement. C’était l’atmosphère du tournage.
Journaliste :
Vous avez mentionné les réseaux sociaux … Tout est à propos de
la haine, du pouvoir ... Ce sont des choses qui sont toujours
présentes à Hollywood et partout sur Terre. Comment gérez-vous
cela ?
Kristen Stewart :
Si vous enlevez les réseaux sociaux de l’équation, les gens se
retrouveraient encore plus impuissant. Alors oui, il y aura toujours
une opportunité pour le connard dans la pièce pour dire, 'Yo, je
vais me faire entendre !', mais ça permet d’avoir toute
une plateforme pour se lier avec des gens. Et si Jean, qui vivait
dans l’Iowa au début des années 50, avait eu un Instagram, elle
se serait rendue compte qu’elle n’était pas folle de vouloir
contribuer à ces causes qui lui tenaient à cœur. C’était un
comportement radical pour une petite ville et si elle avait eu une
plateforme pour trouver d’autres personnes comme elle, elle aurait
été peut-être plus sûre d’elle. Oui, c’est donc effrayant
mais ça a aussi un autre côté plutôt positif, vous voyez.
Journaliste :
On vient de me faire signe qu’il me restait quelques secondes. Une
dernière quesstion. Saviez-vous que sa voiture était à vendre ?
La voiture jaune.
Kristen Stewart :
Oui. Anthony Mackie était très déçu que je n’achète pas cette
voiture. Il me disait, 'Et alors, où est la voiture ?',
et moi, 'Ah, je ne l’ai pas achetée …'. Je ne sais pas où
elle est, probablement à Los Angeles, où elle doit certainement
être louée pour d’autres productions. Elle est toujours quelque
part, là dehors. [Rires]
Journaliste :
Kristen, merci de m’avoir reçu.
Kristen Stewart :
Merci.
Source: SRF3
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