vendredi 11 octobre 2019

Seberg : Interview de Kristen avec SRF3

A l'occasion de la press junket de Seberg lors du Festival du Film de Zurich 2019, Kristen parle du film, de son personnage, de l'histoire, de sa préparation pour aborder le rôle, du contexte historique  et des réseaux sociaux dans une interview avec SRF3.




Traduction faite par le staff de KStew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez ailleurs


Journaliste : Je ne connaissais pas cette histoire. Pourquoi tant de haine pendant toutes ces années ?
Kristen Stewart : Je sais, c’est ce qui est ironique quand vous regardez le film …Vous voyez cette personne et vous, surtout si vous regardez souvent ce genre de film, si vous aimez les films, vous pouvez vous identifier à elle. Vous vous dites, 'Oh mon Dieu cette fille, je la connais, elle m’appartient d’une certaine manière'. Si vous aimez A Bout De Souffle et Godard, c’est quelqu’un qui semble vraiment familier. Et ne pas s’être rendu compte de ce qu’elle a enduré … Cette histoire a très été bien cachée, c’est pour ça que vous ne la connaissez pas. Raconter cette histoire était vraiment gratifiant.

Journaliste : Qu’avez-vous pensé quand vous été approchée pour ce projet pour la première fois ? Le fait d’être Jean Seberg !
Kristen Stewart : C’est intimidant. Dès que j’ai écouté Benedict, notre réalisateur, comment il allait la protéger et raconter cette histoire aussi délicatement, je savais que de n’importe quelle manière que soit explorée cette histoire, ça serait authentique. J’adore son travail et je suis encore choquée par toutes ces choses qu’on ne connaît pas d’elle. Je voulais en quelque sorte révéler ces détails de sa vie. Mettre en lumière cette histoire était une super opportunité pour toute personne qui aime les films. C’était vraiment une chance rare et incroyable.

Journaliste : Et donc comment vous êtes vous imprégnée d’elle sur le tournage ? Parlez-moi de l’atmosphère durant le tournage.
Kristen Stewart : Le film était tellement contenu. Vous savez ce n’est pas un biopic, c’est une période condensée de sa vie, entre deux ans et demi et trois ans. Une partie est en quelque sorte un dévoilement imaginatif de ce qui a pu se passer, car même avec la manière aussi proche dont elle a été observée … On ne peut pas savoir comment elle l’a vécu, ce qu’elle a ressenti. Elle n’a jamais pu raconter son histoire. Elle n’avait pas les réseaux sociaux, avec Instagram pour dire, 'Et je voyage et j’ai l’impression que des personnes m’espionnent ! Je sens qu’on veut me détruire !' et toutes ces choses dont parle le film ... Mais oui, tous les jours sur le tournage, on cherchait cette lumière qui était toujours en elle, au milieu de ce chaos, de toute cette violence … Jusqu’à la fin, elle est restée quelqu’un d’incroyable. Parce que le film ne couvre que trois années de sa vie, je voulais vraiment qu’on voit cette lumière qui tellement lumineuse au début, qui diminue avec le temps pour revenir doucement. C’était l’atmosphère du tournage.

Journaliste : Vous avez mentionné les réseaux sociaux … Tout est à propos de la haine, du pouvoir ... Ce sont des choses qui sont toujours présentes à Hollywood et partout sur Terre. Comment gérez-vous cela ?
Kristen Stewart : Si vous enlevez les réseaux sociaux de l’équation, les gens se retrouveraient encore plus impuissant. Alors oui, il y aura toujours une opportunité pour le connard dans la pièce pour dire, 'Yo, je vais me faire entendre !', mais ça permet d’avoir toute une plateforme pour se lier avec des gens. Et si Jean, qui vivait dans l’Iowa au début des années 50, avait eu un Instagram, elle se serait rendue compte qu’elle n’était pas folle de vouloir contribuer à ces causes qui lui tenaient à cœur. C’était un comportement radical pour une petite ville et si elle avait eu une plateforme pour trouver d’autres personnes comme elle, elle aurait été peut-être plus sûre d’elle. Oui, c’est donc effrayant mais ça a aussi un autre côté plutôt positif, vous voyez.

Journaliste : On vient de me faire signe qu’il me restait quelques secondes. Une dernière quesstion. Saviez-vous que sa voiture était à vendre ? La voiture jaune.
Kristen Stewart : Oui. Anthony Mackie était très déçu que je n’achète pas cette voiture. Il me disait, 'Et alors, où est la voiture ?', et moi, 'Ah, je ne l’ai pas achetée …'. Je ne sais pas où elle est, probablement à Los Angeles, où elle doit certainement être louée pour d’autres productions. Elle est toujours quelque part, là dehors. [Rires]

Journaliste : Kristen, merci de m’avoir reçu.
Kristen Stewart : Merci.




Source: SRF3

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