mercredi 10 décembre 2014

Still Alice : Interview de Kristen avec Indiewire

Kristen parle de Still Alice, des ses peurs et de travailler avec Julianne Moore et Juliette Binoche dans une interview avec Indiewire. 


Traduction faite par le Staff de Kstew France. Merci de nous créditer AVEC lien si vous la reprenez ailleurs.

Kristen Stewart a fait un long chemin depuis la saga "Twilight" qui a lancé sa célébrité sur la stratosphère. La saga s'est terminée il y a seulement deux ans et déjà, Kristen Stewart s'est distancée des films qui la font connaitre pour apparaitre dans un nombre de petits projets cette année qui prouve ce qu'elle vaut en tant qu'actrice.

Elle a commencé en 2015 en en mettant plein la vue dans le drame sur Guantanamo de Sundance "Camp X-Ray", suivit par Cannes où elle était avec Juliette Binoche dans le dernier film d'Olivier Assayas "Clouds of Sils Maria." Ce projet a fait cartonné sa carrière pour Kristen, et le désir de réussite a continué avec son dernier film, "Still Alice", montré à Toronto où il a rapidement été acquit par Sony Pictures Classics pour la distribution. Dans ce drame dévastateur, Kristen joue Lydia, une actrice en difficulté et fille d'un professeur de langues célèbres (Julianne Moore) qui lutte avec un Alzheimer précoce. C'est l'image de Julianne Moore, mais Kristen laisse une marque notable d'une jeune femme forcée à surmonter une tragédie inévitable. Le film a été réalisé par les partenaires Richard Glatzer et Wash Westmoreland. Le premier vit avec la maladie de Charcot (ALS).

Est-ce que "Still Alice" a touché une corde sensible pour vous personnellement ? Y-a-t'il quelqu'un que vous connaissez qui est atteint de quelque chose de similaire ?

Je n'ai heureusement jamais vécu ça personnellement. Je n'ai jamais eu de proches qui ait eu à traverser une maladie très effrayante comme la maladie d'Alzheimer. J'ai eu une expérience quand j'étais enfant avec une femme plus âgée, la mère d'un ami de la famille, qui était clairement dans un état très sévère de démence. Avec le recul, je n'ai aucune idée si c'était la maladie d'Alzheimer ou pas, mais elle était clairement partie. Elle avait perdu des parties d'elle-même, et ce qui resté était une connexion très désespéré. J'avais 12 ans et je marchais dans cette pièce et j'ai commencé à trainer avec cette femme, et j'ai compris rapidement que c'était un moment, déjà c'était très réel, de conscience désespéré en plus du fait qu'elle chérissait ces moments parce qu'ils allaient la quitter. Ensuite, on a eu un diner, et tous le monde autour de la table l'ignoraient et la traitaient comme si elle n'existait pas, mais je l'ai vu et j'ai vu sa personnalité, son âme, sa présence, son essence - c'était tellement clair pour moi. Et tout était pris pour acquis à cette table. Je me suis souvenue de ça pendant un long moment. J'ai raconté cette histoire bien avant avoir lu le scénario de "Still Alice". Je ne pouvais pas l'oublier.

Quand j'ai lu le scénario et rencontré les réalisateurs, j'ai senti que je devais me prouver que je méritais de jouer une personne tellement spéciale, parce que Lydia est dotée de quelque chose que pas beaucoup de personne peut le gérer, elle peut se concentrer sur le positif et la lumière et ne pas tout voir en noir et blanc; elle peut prendre les choses comme ils sont et en profiter et les apprécier sans avoir à les appeler par leurs noms. Elle vit dans l’ambiguïté et peut l'apprécier, et je me sens pareil. Et c'était un test très clair en sachant que Wash et Rich vivent avec quelque chose d'entièrement similaire et c'est grotesquement effrayant et dévastateur. Avec quelqu'un qui a la maladie de Charcot, ils ne sont en quelque sorte pas pris au sérieux et on les ignore tout le temps. C'est dur de le reconnaitre. C'est plus facile de ne pas le faire.Et Rich est la personne la plus intelligente de la pièce, donc quand je les ai rencontré et qu'on s'est trouvé à vouloir travailler ensemble, on a su qu'on devait le faire.

Je savais aussi que je pouvais le faire avec Julie [Julianne] parce que je la connais depuis plusieurs années. Je savais que je pouvais être sa fille. Je savais juste que tout allait être honnête et bien. On n'imaginait rien, donc ça pouvait être lourd.


Tous le monde demande toujours, "Comment ce film vous a changé ? Qu'est-ce qu'il vous a apporté ?" Et ça vous donne une perspective fondamentale d'un sens basique. Vous voulez rentrer chez vous et appeler votre mère, ou vous voulez arrêter d'être si jolie. Cela vous donne un grand pichet de perspective.

Ma plus grande peur dans la vie c'est la mort et en ce moment c'est perdre ma mémoire. Je sais que vous ne jouez pas Alice, mais est-ce que faire ce film a été très dur ? Ou est-ce une chance de pouvoir choisir avec qui on va travailler ?

Je dois dire que c'était les deux. Je regardais Julie travailler tellement dur. La seule façon que quelqu'un pourrait l'enlever et ne pas être associé à la maladie d'Alzheimer c'est grâce à eux en étant des purs génies et aux multiples-facettes. Vous devez avoir une telle imagination et un contrôle plus sauvage de votre corps. Une chose qui rend ça plus facile, et très douloureux d'une façon correcte, était de voir quelqu'un comme Julie être si forte et tellement compétent et vital. L'idée qu'ils pouvaient perdre ça, parce qu'elle jouait aussi quelqu'un qui était tellement impressionnante en tant que femme, ça rend plus difficile de voir Julie traverser ça parce qu'elle est ce qu'elle est. L'idée que ça peut arriver à n'importe qui - vous, moi, quelqu'un que vous idolâtrez, quelqu'un qui est entièrement en contrôle tous le temps - ce n'était pas jouer, c'était tellement réel. Tous le monde, même si vous n'avez pas d'expérience avec cette maladie, vous avez une mère. J'ai une mère, donc je connais à quoi ressemble cette expérience. Je comprend ce que ça fait de la perdre.

Je pense aussi que la partie la plus importante du film est de comprendre cette maladie. Quand vous êtes jeunes, et c'est juste stupide mais c'est aussi simplement normal, vous entendez des enfants dire, "Maladie de personnes âgées," et c'est n'est pas simplement ça. C'est facile de le mettre de côté et dire qu'ils sont vieux, mais non, c'est une maladie vraiment dévastatrice et ça peut arriver à quelqu'un de très jeune. Je n'étais pas consciente de ça. Les gens connaissent l'apparition précoce de l'Alzheimer, mais je ne savais pas à quel point c'était ordinaire. C'est très répandu et facile à ignorer, ce qui est une combinaison horrible. J'ai beaucoup appris. Je suis contente de faire partie de quelque chose qui peut faire ça.


De quoi avez-vous le plus peur ?
Je pense qu'on a tous peur de mourir et de l'inconnu. Mais je pense que la chose la plus effrayante à propos de cette maladie et en regardant ce film est de combien vous êtes seul avant de mourir. Vous perdez votre vie avant de mourir. L'idée que je puisse oublier quelque chose de ma vie et faire ressentir ça à quelqu'un me fait peur.

Vous avez maintenant travaillé avec deux des meilleures actrices de l'industrie - Julianne Moore et Juliette Binoche (dans "Clouds Of Sils Maria"). Qu'est-ce que vous avez gagné en travaillant avec des deux femmes ?
Pour être en présence avec des personnes comme ça qui sont tellement talentueuse, même en dépit de l'âge, ça vous forme et vous motive. J'ai adoré travailler avec Julie parce que je sentais qu'il y avait une communauté sérieuse en terme de la façon dont nous atteignons nos objectifs en jouant. Juliette, dans un autre côté, me terrasse. Elle a atteint cette grandeur par des moyens que je ne comprend pas. Je l'aime pour ça. Elle me rend perplexe et elle me maintient et me fait me poser des questions. Juliette me rend folle en quelque sorte, alors que Julie a une telle attention sur les détails. La façon dont elle gère se perdre et se retrouver avec une telle précision que c'est comme si elle est un chirurgien attendrissant.

Je suis consciente de la caméra. Je veux toujours collaborer avec le réalisateur et le directeur productif et tous les autres acteurs. Je veux trop parler de tout. Mais dans ce cas là, je me sentais affirmé, parce qu'on pense pareil et s'approche vraiment de la même façon. Cela me rend meilleure parce que je veux atteindre ce qu'elle a atteint. Je veux faire des choses qui sont indéniablement réel et qu'on ne peut pas ignorer. Elle a fait ça grâce à ce qu'elle est. J'ai senti un tel lien et une amitié. Cela m'a rendu confiante. Je n'ai pas besoin de me plonger vivement dans quelque chose où je ne sais pas où je suis. Je veux savoir où je suis. La raison laquelle elle est meilleure que la plupart des gens c'est parce qu'elle a l'esprit pour gérer tout ça. Je l'admire pour ça.


Cela ressemble d'une certaine façon à vos relations travail avec ces actrices comme des miroirs pour les personnages que vous jouez dans ces deux projets. Dans "Still Alice", vous jouez la fille de Julie, donc c'est évident que vous partagez des traits similaires. Avec Juliette, vous êtes son employée et vous la regardez comme une figure mystérieuse.
Absolument ! C'est comme si ça avait été prévu.

Le personnage que vous jouez dans "Still Alice" est une actrice, ce qui veut dire qu'elle partage beaucoup les même ambitions que vous, et son sens de style personnel - et s'il vous plait pardonnez-moi si je me trompe - semble refléter celui que je vous ai vu adopter au cours des deux dernières années. Diriez-vous que vous partagez beaucoup de choses en commun avec Lydia, plus que tous les autres personnages que vous avez joué ?
J'ai joué plusieurs rôles qui sont considérablement différent de moi, surtout les rôles où je devais jouer quelqu'un qui a vraiment existé, des personnes comme Joan Jett [dans "The Runaways"] et Luanne Henderson [dans "On The Road"]. Il y avait certainement des éléments de ces personnes dont je pouvais me rapporter, il y avait des parties de moi qui étaient similaires et que j'ai trouvé grâce à eux, mais ce n'était pas moi. C'était absolument un départ pour moi.

Je ne pense pas que je peux sortir de moi-même complétement. Ce n'est pas un type de jeu que je veux faire. J'ai été assez chanceuse pour pouvoir faire ça. Tous le monde peut me dire que je passe ma main dans mes cheveux trop souvent, et c'est bien parce que je suis vraiment là et très présente dans ces moments. Avec les rôle que j'ai joué, particulièrement récemment dans les films comme "Sils Maria" et "Still Alice", la façon de rendre justice à ces rôles est d'être vraiment elles et d'apprendre les choses qu'elles ont appris. Vous devez vraiment marcher dans leur chaussures et expérimenter ce qu'elles ont expérimenter. A cet égard, je n'ai pas eu l'impression de jouer des personnages. Elles était là pour moi, je voulais juste vivre en elle.

Les jeunes de nos jours, on est tous habillés pareil. Si vous essayez d'être un acteur et vous venez de L.A., vous portez probablement un jean skinny et un t-shirt. Donc je ne voulais pas la cribler de merde ce qui allait vous distraire de l'honnêteté de la relation. Donc elle me ressemble vraiment parce que je n'ai pas essayé autrement. Il n'y avait aucun effort dans mon rôle de me cacher [dans "Still Alice"]. Tout ce que j'ai essayé était de me trouver et de me montrer. La meilleure façon d'assurer ce personnage était d'être honnête, donc toutes les manières n'ont aucun sens. Je pouvais juste être moi. C'était égoïstement une expérience personnelle, mais ça devait être pour que les spectateurs le ressentent aussi. Je n'ai pas besoin de jouer un personnage qui était hors de moi.

Les performances qui ont le plus touché, même si elles ont été habilement conçus et exécutés parfaitement par quelqu'un, c'est vraiment l'âme et l'honnêteté qui passent en premier. Mon but était de soutenir et servir Julie, donc c'était vraiment moi. Je jouais vraiment sa fille.


En raison de cette approche très personnelle que vous prenez dans le film, la personne que vous jouez doit être difficile à abandonner une fois le tournage terminé.
Absolument. Julie et moi nous nous connaitrons maintenant d'une façon dont nous n'aurions jamais eu l'occasion, et on s'apprécie d'une façon dont nous n'aurions jamais eu l'occasion, et d'apprécier le sujet d'une manière dont nous n'aurions jamais eu l'occasion. J'ai dis avant que je n'avais pas eu d'expérience personnelle avec la maladie d'Alzheimer, mais maintenant oui. Pas d'une manière générale, mais plus comme un projet, quelque chose comme cela vous façonne. J'ai eu la belle opportunité de lutter contre quelque chose de difficile et on a tous triomphé et fait quelque chose de positif de quelque chose d'assez sombre. 

Source : Indiewire Via kstewartnews

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