CANNES – France. Dans la scène d’ouverture de Clouds of Sils Maria, présenté à la fin
du 67ème Festival de Cannes vendredi dernier, le personnage de
Kristen Stewart, Val, est visiblement stressée. Tandis que le train serpente la
route des montagnes venteuses des Alpes Suisse, Val jongle avec ses nombreux
portables, maudissant la mauvaise réception et essayant de gérer le barrage des
médias indésirables, des réalisateurs et des nouvelles dramatiques qui risquent
de chambouler son emploi du temps.
Dans le film, Stewart joue le rôle d’une assistante
personnelle discrète qui porte des lunettes de la glamour Maria Enders, une
célèbre actrice dans la quarantaine, qui est brillamment interprétée par
Juliette Binoche. C’est le boulot de Val d’arranger les infimes détails, de
s’assurer que Maria est à l’heure pour les essayages de sa robe Chanel jusqu’à
aider l’actrice à apprendre son script.
Très félicitée par les critiques de Cannes pour sa subtile
performance, Kristen Stewart dit qu’elle est ravie d’avoir eu la chance
d’explorer l’autre côté de la célébrité, avec toute l’ambivalence et la
fascination à propos de la culture de la célébrité que le rôle exigé.
« La raison pour
laquelle ce film a été fait n’a pas été de faire une déclaration sur à quel
point les médias peuvent être superficiels, mais c’était marrant que ça soit
moi qui le dise, » dit Stewart. « Évidemment
j’ai eu plus d’expérience avec les médias, alors cela rend encore plus
drôle. »
« Je n’ai pas
d’assistant personnel en ce moment, » dit l’actrice. « Mais j’en ai eu un dans le passé
donc je comprend la dynamique. La différence est que je n’ai jamais eu une
telle relation do-dépendante. »
Continuant sur ce que Stewart a connu « dans la vraie
vie », elle dit, qu’il y a eu des moments pendant le tournage où l’actrice
coacher sa co-star, Juliette Binoche, pour rendre sa performance plus crédible.
« Quand on sortait de la voiture
pour aller sur le tapis rouge, Juliette ouvrait la porte et commençait à sortir
de la voiture. Je lui ai dit ‘Mais qu’est ce que tu fais ? Une star ne
ferait jamais ça ! ‘ »
À un moment du film, le personnage de Stewart, Val, défend
vivement la nouvelle actrice Jo-Ann Ellis (Chloë Grace Moretz), qui joue face à
Maria dans sa prochaine nouvelle pièce de théâtre. Contrairement aux images de
Jo-Ann sur youtube qui la représente comme une bimbo, Val dit à Maria qu’elle
ne devrait pas juger l’actrice tout juste sortie de rehab aussi sévèrement.
« Elle ne veut pas être avalé par la machine
d’Hollywood, » dit Val. Comment Stewart a réussi à échapper aux attributs
de la culture de la célébrité ?
« Quand je
choisis un rôle, » dit Stewart. « J’aime
vraiment à penser que je me fiche ce que les gens vont en penser après. Je veux
vraiment l’expérience. Je pense à beaucoup d’acteurs – pas des bons – qui sont
orientés vers le produit, tout comme l’est le business. »
« Les films américains
sont conditionnés et livrés, » elle continue. « Ils pensent pour vous. Comme les histoires dans les tabloïds –
ils sont facilement consommables. Mais j’aime quand même les grosses
productions américaines – ils sont la base sur laquelle j’ai grandit – et je
veux toujours en faire. »
« Kristen est si puissante et a une telle forte
présence, » dit le réalisateur Français Olivier Assayas. « J’ai écrit
une partie du film en espérant que cela soit un tout petit peu intéressant pour
elle. Je ne pensais vraiment pas qu’elle allait le faire. Je pensais que le
sujet était un peu trop délicat mais elle a aimé l’idée. »
Stewart dit qu’elle était ravie d’accepter un rôle dans le
film d’Assayas après si longtemps sans ne rien faire. « Je n’ai pas fait de film pendant très longtemps parce que je
n’avais pas d’offres que j’aimais. Je n’ai pas travaillé pendant deux
ans. »
« Je
veux commencer à réaliser, » dit
l’actrice. « J’ai encore de la
marge mais je veux commencer à m’y essayer et à faire des courts métrages. Vous
apprenez en faisant des erreurs mais c’est clairement sur quoi je veux me
concentrer après. »
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