vendredi 10 janvier 2014

Camp X-Ray : Présentation & interview du réalisateur Peter Sattler par Indiewire

A quelques jours de l'ouverture du Festival du Film de Sundance 2014 ou Camp X-Ray sera projeté en avant première, le site spécialisé Indiewire a interviewé le réalisateur Peter Sattler pour le présenter et évoquer le film.


Traduction faite par le staff de Kstew France. Merci de nous créditer avec LIEN si vous la reprenez.

Rencontrer les cinéastes de Sundance 2014 #1 : Peter Sattler à propos de son drame sur Guantanamo Bay Camp X-Ray avec Kristen Stewart

Après avoir étudié la réalisation à l'Ecole des Arts de la Caroline du Nord, Peter Sattler a déménagé à Los Angeles. 'J'ai simplement travaillé dans tous les postes qu'il y a dans la production d'un film',dit-il à Indiewire. Durant les cinq dernières années, il fait des travaux d'écriture pour des studios. Camp X-Ray est son premier long métrage.

De quoi s'agit-il : 'Une jeune femme rejoint l'armée part faire partie de quelque chose de plus grand qu'elle-même et sa petite ville d'origine. Mais elle termine comme nouvelle gardienne à Guantanamo Bay à la place, où sa mission est loin d'être rose. Entourée par des jihadistes hostiles et des équipiers agressifs, elle noue une relation inhabituelle avec l'un des détenus'.

De quoi s'agit-il vraiment : 'Il s'agit d'un travail vraiment merdique. C'est être entouré par des collègues que vous n'aimez pas. C'est être intéressé par quelqu'un dont vous ne devriez pas. C'est avoir le courage de nettoyer le gâchis qui a été créé dans le sillage du 11 septembre. Il s'agit de la bureaucratie. Il s'agit d'une crise de quart de vie. Il s'agit de l'espoir, ou l'absence de ce dernier. Il s'agit de la solitude. Il s'agit de la minutie banale de la vie quotidienne, tout en forme et déformé à travers le prisme surréaliste de Guantanamo Bay'.

Les plus grands défis dans la réalisation de ce film : 'Probablement le temps. On a eu un tournage serré (19 jours, je crois), ce qui signifie qu'on a dû se déplacer très rapidement. Il y a eu très peu de temps pour explorer les scènes ; on doit prendre des décisions nettes immédiatement. Et bien sûr, on ne peut pas planifier autant qu'on le voudrait. Une fois que l'on a les acteurs et les accessoires dans un endroit, votre décision change toujours. On a également eu quelques scènes très longues qui sont difficiles à réaliser car on ne peut pas ajuster chaque réplique unique. On doit donner à nos acteurs des notes peu développées, ou, au mieux, une ou deux notes spécifiques, puis les mettre en vrac'.


Les appareils utilisés : 'Arri Alexa, et je ne pourrais avoir eu plus un coup de foudre pour elle. Elle est montée comme un appareil photo de cinéma, pas comme un appareil photo numérique. Elle est conçue pour supporter les rigueurs de la production. Et l'exposition à la faible luminosité est carrément dingue, ce que j'adore depuis que je peux utiliser les lumières amovibles et pratiques'.

Les espoirs de Sattler pour emporter le public : 'Aimez-le ou détestez-le, je veux qu'ils aient le sentiment qu'ils vivent quelque chose. Qu'ils sont passés de l'autre côté de Guantanamo et qu'ils ont été changés par ça. Je veux qu'ils aient l'impression que le lien entre ce soldat et ce détenu est réel. Qu'il existe un réel lien humain émotionnel intime qui transcende toutes les autres conneries qui les entourent'.

Avez-vu fait appel à la foule ? : 'Non. Nous avons eu la chance de ne pas en avoir besoin'.

Les inspirations pour le film : 'Pour résumer, Elephant et Gerry de Gus Van Sant, Merry Christmas Mr. Lawrence (Nagisa Oshima), Hell In The Pacific (John Boorman) et Compliance (Craig Zobel).

La suite ? : 'Se cacher dans un vieux château et en écrire un autre'.

Source: Indiewire Via: @KstewAngel

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