dimanche 24 juin 2012

Portrait dans 'AND Magazine' : Kristen Stewart - Reine improbable du jeune Hollywood'


Le journaliste Brent Smith brosse un portrait de Kristen et une longue analyse  à contre courant de la presse habituelle dans le magazine AND Magazine. Rarement un article aura été aussi juste et pertinent concernant Kstew.

Traduction faite par le staff de Kstew France. Merci de créditer avec un LIEN



                                                              Kristen Stewart - Reine improbable du jeune Hollywood

'Elle fait craquer ses doigts et allume ses cigarettes pendant qu'elle parle … Elle joue avec des livres d'un ancien magasin sur Sunset Boulevard, extrayant des noms des étagères comme John Steinbeck, William Styron, Jeffrey Eugenides et Martin Amis … Elle louche pensivement à la télévision, regardant les émissions sur la chaîne Food Network alors qu'elle cuisine dans sa cuisine … Elle a mis en place un réseau de maison relais, pour aider les victimes du commerce sexuel à récupérer et les remettre en selle … Elle s'en va pour le Royaume-Uni pour une autre conférence de presse … Elle passe sa chanson de Jenny Lewis préférée sur son iPod pour la millionième fois … Elle joue au golf car il n'y a pas de tournage aujourd'hui … Elle divague à peine à haute voix durant le déjeuner au Chateau Marmont, ne manquant pas un battement, au grand dam de Zac Efron deux tables plus loin … Non fictions disjointes … Petits aperçus curieux dans la vie privée rusée de la superstar Kristen Stewart.

Le problème avec la perception du public, ou peut-être la perception erronée, de la reine improbable du jeune Hollywood, c'est que, en dépit de son exposition générale au cours des quatre dernières années, personne ne sait vraiment qui elle est.

Vous ne pouvez pas passer devant un kiosque à journaux sans voir le visage de Kristen Stewart affiché sur la moitié des couvertures de magazines. Rien que cette année, elle joue une mère avec des crocs, une princesse d'un classique Disney (vis à vis de Jeanne d'Arc) et la femme aux mœurs légères, accro à la drogue de Neal Cassady. 2012 appartient à Kristen Stewart. C'est une déclaration audacieuse pour énormément de gens. On ne le dira jamais assez, et vous trouverez même que ça les fait chier.

Qu'est-ce qui a piqué mon intérêt pour Kristen Stewart (autre qu'une apparition en 2010 au Jay Leno, ce qui arrivera plus tard), c'est le fait que tant de gens sont prompts à grincer des dents, à se moquer rapidement, à se reculer rapidement à la mention de son nom. C'est à peu près la même réaction que j'ai remarqué chez un grand nombre de gens concernant Lady Gaga il y a quelques années. Donc, j'ai accordé à Stewart le bénéfice du doute. Et je vais ajouter dans une note à part, que j'ai grandi rapidement quand il s'agit de flairer les talents de la connerie. Je n'avais pas pris en compte la banalité insipde de Carlos Mencia. Je n'avais pas été trompé par la nervosité artificielle de Ke$ha. Et je n'étais absolument pas dupe par le cœur brisé surpayé du partenaire de Kristen Stewart, Taylor Lautner (désolé les fans de Twilight).

C'est un peu difficile de faire valoir que Kristen Stewart n'est pas une bête tout à fait différente. je serais bien tenter de la caser en tant qu'un autre enfant-acteur qui essaye désespérément de traîner sa carrière vers l'adulte. Mais lorsque le talent historique comme Jodie Foster, Sean Penn, Joan Jett et Charlize Theron chante ses louanges, il serait sage de se reculer et de changer d'angle, celui qui n'a plus besoin de se pencher longuement sur l'intégrité artistique du dernier Twilight.

Un examen plus attentif révèle que Kristen Stewart est, astucieusement, artisante d'une carrière tranquille durant la dernière décennie, une carrière qui a précédé la mesure de la réputation exécrable léguée par les critiques dans le sillage de Belle Swan. J'ai sondé la carrière de Stewart avec un objectif plus large et elle a soudainement eu une profondeur supplémentaire. J'avais développé un penchant similaire pour Lady Gaga. Bien que je n'apprécie pas nécessairement tout ce qu'elle fait, j'ai bien aimé le plongeon qu'elle a fait. Il semble que toutes les deux embêtent les gens de toutes les manières appropriées. Ou plutôt, elles embêtent les gens avec des manières que je trouve amusante. Les gens s'attendaient probablement à un peu plus de la part de Gaga, compte tenu de ses nouveaux sentiments new-yorkais, une façade extérieure excentrique, et torride par derrière. Mais, comme les interviews Youtube le montrent, Kristen Stewart est juste une autre nana de la Vallée. Elle porte des jeans et des tee-shirts de vieux groupes, elle fume, elle jure, elle est pointilleuse concernant les personnes à qui elle s'ouvre, et elle est excusée. C'est un genre féminin d'Hollywood différent, et personne du public ne se sent prêt pour ça. Les Tweenies et les Krisbians sont convaincus, tandis que le reste d'entre nous continue à décider de quoi faire de notre nouvelle starlette.

Je n’avais pas vraiment réalisé que le public américain avait une relation compliqué avec Kristen Stewart, jusqu’à ce que j’ai commencé à admettre mon affection pour elle. C’est mon admiration pour son talent pour le cinéma indépendant, son côté androgyne naturel, sa maladresse, sa crinière de cheveux sombres, et son chic pour faire chier les personnes qui l'interviewent sans le vouloir, et ses yeux verts de tueuses. Pourtant, ses habituels grognements, les mordillements de ses lèvres et ses sourcils froncés continuent de faire surface, malgré tout, de manière mécanique. Je l’amène (Kristen) juste pour voir si la plupart de mes amis réagiraient de la même manière, et ils réagissent bien comme ça.

J’essaye de le comprendre. Il me semble que les gens sont amers à son propos car elle a été nommée 'l’actrice la mieux payée en 2012' par Forbes, grâce à l’histoire d’un triangle amoureux composé d’une adolescente, d’un vampire et d’un loup-garou qui fait des ravages au box-office à travers le monde (même si tout le monde prétend détester). OK, je comprends. Mais après avoir vu The Runaways, Welcome to the Rileys, ainsi que sa performance, douloureusement crédible d’une fille atteinte d’un trouble neurologique, qui essaye de perdre sa virginité, dans le film de Mary Stuart Masterson : The Cake Eaters (un film que les studios n’ont jamais été intéressés à sortir, avant que Twilight fasse partie de l’histoire du box-office). Je suis rapidement devenu sceptique par rapport aux yeux révulsés de ces 'haineux' compulsifs.

C’était en octobre 2010 que Kristen Stewart m’a marqué pour la première fois. Je me souviens exactement à quel moment, car j’attendais une conférence quelque part à Orange County. C’était tard dans la soirée, et j’étais dans ma chambre d’hôtel zappant les chaînes à la télévision. The Tonight Show avec Jay Leno était aussi bon qu’il devait l’être. Kristen Stewart était justement l’invitée ce soir-là, et il était clair qu’elle était au milieu d’une conférence de presse pour son film le plus récent à l’époque, Welcome To The Rileys. Je ne l’avais jamais vue donner des interviews avant, et j’avais vu le 1er Twilight quelques années auparavant et n’avais pas été impressionné. Elle avait les cheveux blonds, et le contour charbonneux de ses yeux, mettait ces derniers en valeur. Elle n’était pas du tout la fille que j’attendais pour interpréter Bella Swan. En fait, elle ne ressemblait en rien à Bella, autre sa cadence capricieuse et spasmodique.

Mais elle n’était pas l’ingrate baragouineuse au regard de tueuse, que j’avais rapidement entendu parler dans les potins en ligne ; du moins pas dans ce que j’ai pu voir. Elle est sortie sagement, réservée, et elle a choisi ses mots avec soins, avec attention. Elle semblait intelligente et introspective. Sous sa nervosité manifeste, elle était posée et s’exprimer en articulant. C’était un choc. Je pouvais voir pourquoi ses fans ont fortement insisté sur son authenticité malgré ce que prétendaient les critiques et soi-disant journalistes.

Le cas peut être fait à la défense de Kristen, qu’elle est une bonne actrice parce qu’elle fait exactement ce qu’on attend d’elle, spécialement dans les blockbusters édulcorés, qui atteignent un public international. Un article dans io9.com, parlé d’elle comme la Keanu Reeves de sa génération, en ce qui concerne son rôle dans Blanche Neige et le Chasseur. Il a poursuivi en disant que ce n’était pas nécessairement une mauvaise chose. 'En quelques lignes, mais avec beaucoup d’expressions du visage héroïque convaincantes, Kristen Stewart a fait un très bon travail de captage de Keanu Keeves dans The Matrix (un des nains qui la nomme même 'The One' !). Haïssez Kstew autant que vous le voulez, mais elle est parfaite pour ce genre de rôle'.

Je suis l’une des premières à l’admettre. Personnellement, je ne l’ai pas aimé dans Twilight. Pour une chose, ils cachent ses yeux verts émeraude (l’un de ses traits les plus distincts) avec des lentilles marron. Mais encore une fois, je n’ai pas beaucoup aimé le film excepté les occasionnels panoramas cinématographiques du Pacifique nord-est. Je ne lui en tiens pas compte. Je ne sais pas ce que les gens attendaient. C’est Stephenie Meyer, pas Anne Rice. Je pense que c’est parfait pour ce que c’est : une adaptation d’un roman pour jeune adulte, d’un amour supernaturel (insistez sur 'jeune adulte'). Non seulement ça, mais cela a à pu servir comme plateforme pour lancer la carrière de la plupart du casting spécialement du couple Kristen Stewart et Robert Pattinson. Ils ont fait ce qui était nécessaire et maintenant les deux acteurs ont la possibilité de faire ce qu’ils veulent.

Elle joue trois rôles cette année, tous complètements différents. Deux sur trois ont un rapport avec le fantastique : le premier, elle est une nouvelle mère et un vampire qui fait tout ce qu’il faut pour protéger sa famille et l’autre est une princesse orpheline et rejetée qui irradie d’enchantement et qui ne se gène pas pour reprendre le trône de son père (en portant une armure et une épée).

Le troisième rôle, et plus particulier, est son portrait de la femme-objet de Dean Moriarty (aka Neal Cassady), Marylou, dans Sur la Route, une très attendue adaptation du roman expérimental de Jack Kerouac. Ses débuts à Cannes cette année ont fait impression sur le public. Marylou apparaît nue dans plusieurs scènes et est également, dans un plan à trois, des groupes de parents s’insurgent à propos de la nature 'irresponsable' de Stewart dans les choix de ses rôles. Dans une conférence de presse, Stewart défend sa performance et ce que ça a apporté à son travail.  'J’adore me dépasser', nous dit-elle. 'J’adore me faire peur. De voir des expériences authentiques à l’écran est beaucoup plus intéressant que quand vous pouvez voir le scotch qui permet de faire tenir les pastilles … Je veux toujours aller aussi près de l’expérience que possible'.

Si elle énerve les parents, elle doit faire quelque chose de bien (et sûrement marquer des points avec moi). Enfin, en tant qu’artiste. Etre un modèle est beaucoup plus glissant qu’être une actrice et il est juste de dire que les parents ont, certainement, un mot à dire dans qui leurs enfants idolâtrent. Il n’est pas loin le temps où Kate Moss a été vue en train de sniffer de la cocaïne avec un billet de 5£ sur une jaquette d’un CD. Une de ses réactions immédiates face aux inquisitions des médias a été: 'Je suis un mannequin, pas un modèle'. On n’en est pas à dire que Kstew est là à sniffer avec Lohan, mais elle peut s’avérer être un curieux nouveau style de célébrité. Avec les récentes morts tragiques de Heath Ledger, Brittany Murphy et Amy Winehouse, beaucoup de talents non-conformistes ont été enlevés d’Hollywood. Je pense que l’on peut tous se mettre d’accord que si Tinseltown pouvait utiliser quoique ce soit, c’est le talent qui vous fait tenir.

Bien que les gens essayent, Kristen n’est pas facile à attraper. Et avec sa disposition sale et son look de garçon manqué, elle n’est pas sexy d’une façon traditionnelle quand on regarde en arrière dans le panthéon des femmes meneuses. Encore une fois, regarder le numéro de Juillet de Vanity Fair et il devient dur de denier qu’elle a oublié son look de garçon manqué de son adolescence et qu’elle est en train de devenir une véritable beauté des années 20. Le fait reste le même, elle est une meneuse, que vous l’aimiez ou pas et ses rôles deviennent de plus en plus osés.

Seul le temps pourra dire si l’on va entendre toujours le nom de Kristen Stewart dans cinq ans. Ses camarades n’ont pas l’air inquiet. Pendant que certain voit son air de cynisme comme injustifié, d’autres le voit comme quelque chose de neuf. Dans une récente interview pour Vogue, sa partenaire dans Blanche-Neige, Charlize Theron s’exprime : 'Il y a cette qualité adorable chez elle qui en a rien à faire. Beaucoup de gens disent qu’ils s’en fichent mais rentrent chez eux et prennent un Xanax. Kristen s’en fout vraiment. C’est ça qui est vraiment neuf chez elle. J’ai hâte de la tuer et de prendre sa beauté. C’est ce qui se passe, hein ?'


Source: Gossip Dance Via: ANDMagazine

1 commentaire:

  1. Waou... Enfin un journaliste qui fait son travail, qui a prit le temps d'observer de plus loin la carrière de notre Kristen. Parce que bon, les films à succès SWATH-On the road-Twilight ne sont pour moi que des détails par rapport à sa vingtaine de film. Et il a su voir, comme nous, autre chose qu'une fille agressive et distante. Kristen est une actrice qui sait maitriser sa carrière en faisant de bons choix autant du coté professionnel que personnel. Elle veut vivre sa passion d'actrice et pas devenir une personne connue pour sa relation avec Rob.
    C'est une personne que je respect au plus au point pour ce qu'elle est. Elle a eu le courage de rester elle même face à sa soudaine célébrité et elle continu à faire ses choix en fonction de ce qui lui plait et non ce que les gens attendent d'elle. Je pense que ce qui gène la plus part des gens c'est que justement elle n'est pas comme toutes les stars d'Hollywood qui se mettent dans un moule pour être apprécié comme personnalité.

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