Le magazine Movie Magic consacre un article au prochain film de Kristen, Blanche Neige et Le Chasseur avec les confidences du réalisateur Rupert Sanders.
Traduction faite par le staff de Kstew France. Merci de créditer avec un LIEN
Pendant le visionnage de la bande annonce de Blanche Neige
et Le Chasseur, il n’est pas surprenant que beaucoup de spectateurs se sont
demandés s’ils avaient vu une adaptation de Blanche Neige ou du Seigneur des
Anneaux.
‘Je suis un grand fan du conte de Blanche Neige’, déclare
Rupert Sanders, qui a fait le grand écart passant de la réalisation de
publicités à des longs métrages grâce à cet effort. ‘Je pense que c’est le plus
masculin d’entre tous, bien que le personnage principal soit une femme. Je
pense que c’est une occasion de porter ce conte à une échelle encore jamais
réalisée auparavant, et les thèmes sont si présents dans la culture actuelle.
C’est pourquoi l’histoire a survécu pendant si longtemps à travers les
générations et pour des centaines d’années. En vérité, les contes de fées sont
un moyen de raconter une histoire très adulte d’une manière à ce que les
enfants puissent comprendre et ne soient pas effrayés ; ce sont tous des
contes moraux et de très grands morceaux de littérature’.
Donc qui est au juste la Blanche Neige que le public va
rencontrer ? ‘Elle est emprisonnée,’ répond-il, ‘elle est dépouillée de
tout ce qu’elle possède – sa famille, son royaume, et je pense que ce qui la
dérange le plus est ce qui s’est passé pour la terre et les gens que son père,
un très bon leader, a tellement pris soin. Elle s’attendait à hériter du royaume où elle
pourrait continuer à gouverner de la même manière que son père, mais tout cela
lui a été dérobé’.
‘Elle est une sorte d’esprit naturel’, ajoute Sanders.
‘Particulièrement liée à la terre et la nature, plus qu’à la royauté. Elle est
aussi une héroïne malgré elle, et pourtant c’est bien l’épopée d’un héros. Elle
est le pendant féminin de Luke Skywalker, en quelque sorte, ou un croisement
entre Luke et Leia. Elle porte ce fardeau d’être issue de la royauté, mais elle
doit aussi se battre pour récupérer ce qui est à elle et je ne pense pas qu’elle
sait vraiment qu’elle doit récupérer son royaume et son odyssée ressemble plus
à ‘je sais que je suis, et je sais ce que je dois faire, mais je ne sais pas
comment le faire’, à la fin lorsqu’elle réalise ce qu’elle doit faire, ce qui
est un autre énorme fardeau pour elle, car ce qu’elle doit faire va à
l’encontre de tout ce qu’elle est’.
Une solution s’offre à elle par sa rencontre avec le
Chasseur, incarné par Chris Hemsworth, les deux ont une relation qui pourrait
s’avérer bien différente de toutes celles vues dans les adaptations précédentes
du conte.
‘Je pense que c’était une super idée de le considérer comme
l’un des personnages principaux’, opine Sanders, ‘parce qu’il est issu d’un
monde si différent : il a combattu des guerres, il vit en marge du système,
et puis il est quelque peu contraint à faire quelque chose qu’il ne veut pas
vraiment faire. Mais il sent en quelque
sorte ce qu’il doit faire et de cette manière il va en sorte agir avec son
cœur. Et, vraiment, ce qui est génial, c’est que cette Blanche Neige symbolise
la vie, car tout autour d’elle grandit et s’épanouit, y compris les autres
personnes, et la Reine est l’opposé – elle est la mort, et tout autour flétrit
et meurt. Le Chasseur est un homme ayant tellement perdu dans sa vie qu’il est
presque mort, mais à la fin du film, il se relève grâce à Blanche Neige,
échangeant la vie contre la mort, et ce faisant, il retrouve sa propre
existence’.
Il est évident que Sanders s’est lancé dans de grandes
réflexions. ‘J’aime travailler à partir de ces grandes réflexions’, dit-il avec
un sourire. ‘Les images qui fleurissent des personnages et des idées plutôt que
‘faisons quelques effets spéciaux et mélangeons-les et voyons comment ça
fonctionne’. Nous avons rédigé un gigantesque répertoire de paysages, le monde,
les règles, ce qui s’est passé pour chacun, pourquoi le royaume est de cette
manière, ce qui existe dans ce royaume, et les notions telles que Blanche Neige
est la vie et la Reine la mort. Egalement l’idée que Blanche Neige est le Yin
de la vue au Yang de la mort, et ces-deux, Blanche Neige et le Chasseur,
doivent accorder les deux afin que le cycle de la nature puisse continuer à
tourner dans son cycle naturel’.
Bien que Blanche Neige et Le Chasseur débute avec un
scénario solide, il semblerait que la distribution donne grandement vie aux
personnages par le biais de leur représentation.
‘Je voulais faire un grand conte médiéval épique, beaucoup
plus au sein de ce monde, mais je voulais aussi qu’il soit en lien avec les
gens d’aujourd’hui’, dit Sanders. ‘Tous ces acteurs sont à une telle pointe de
modernité que même s’ils existent dans un monde qui est très bien décrit et
historique, ils ont encore imprégné le film avec le sens de la modernité. Kristen
Stewart est vraiment forte en Blanche Neige. Elle rend ces grandes décisions instinctives
et habite vraiment son personnage. Cela m’a aidé à écrire le personnage, en
passant du temps avec elle, en voyant le personnage à travers son regard. Elle était
une partie intrinsèque de la création du personnage’.
‘Chris Hemsworth’, dit-il, ‘a tout ce que vous voulez dans
un rôle principal masculin dans ce film. C’est un acteur incroyablement
talentueux et sensible, et excellent dans la prise de décision. Beaucoup de
gens s’attendent à ce qu’il vienne d’un film de super héros [Thor], qu’il
ait juste des muscles, mais c’est un acteur incroyablement intelligent, et
quelques uns des moments les plus émouvants du film viennent de lui’.
‘Et il y Charlize Theron comme Reine. Elle est formidable et
elle a une capacité incroyable à capter le côté obscur, mais vous avez aussi
vraiment l’impression qu’elle est un animal blessé et vous le ressentez. C’était
très important pour moi de ne pas la dépeindre comme un être maléfique sur un
trône caressant un petit chat blanc. Je voulais trouver quelqu’un avec que je
pouvais être aussi impliqué émotionnellement que je l’étais avec le personnage
principal. Elle était vraiment en mesure de trouver l’espace entre la brutalité
du personnage et ce côté blessé et empathique, qui en fait un super personnage
complexe. Et c’était très important pour moi parce que mon objectif au départ
était de faire un film qui avait tout ce que vous attendez de ce type de film,
mais je voulais que ce soit authentique et émotionnel. Je voulais que les gens
se laissent emporter dans l’histoire, qu’ils rient et pleurent, et je voulais
les faire voyager à travers ce monde. Donc, beaucoup de ces films tapageurs
sont très bons à regarder, mais ils peuvent vous laisser insatisfait – comme les
sushis ! Ils paraissent bon, mais vous n’êtes pas tout à fait repus’.
Tout cela n’enlève en rien au fait qu’il y a d’énormes possibilités
dans le film. ‘J’ai tendance à utiliser très peu d’effets spéciaux. J’essaie de faire le plus de trucs possible à
la camera, donc nous créons d’énormes quantités de grands plateaux et nous
utilisons très peu d’écrans verts. Nous les utilisons principalement pour les
extensions de décors et quelques trucs pour les nains, mais 90% de ce que
vous voyez est fait à la caméra, donc ça signifie que nous devions construire
des décors épiques, y compris trois châteaux. Nous avons dû aller énormément en
milieu naturel pour obtenir cette dimension épique, donc c’est vraiment
important de voir plein de chevaliers en armure étincelante et des paysages
étranges. Vous voulez voir des châteaux immenses – ces films ont besoin de
cette portée : vous devez sortir les gens du quotidien pour les amener
dans l’extraordinaire. Pour moi, c’était une grande opportunité. J’ai toujours
aimé les livres d’histoire et les chevaliers, les drapeaux, les armoiries, la torture
et les cachots. C’est vraiment agréable d’être en mesure d’en apporter une
partie à l’écran’.
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